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Montpellier. Giorgos au tribunal, justice et libertés menacées...


Contre la répression la solidarité est notre arme
Soutenons Giorgos le 21 Janvier 2013

 24_02_12_Fichage_ADN.jpgNous demandons à toutes et à tous de venir le 21 janvier à 13h30 devant le tribunal de la Cour d'Appel de Montpellier (1 rue du Maréchal Foch) pour soutenir Giorgos et
montrer notre opposition à la   criminalisation du  mouvement social et à
la surenchère sécuritaire.


Organisations signataires de l'appel à soutien
Alternatifs 34, AL 34, collectif anti répression, collectif inter-squat compagnie des nuits partagées,
UD  CNT 34, CGA 34, FASE Montpellier, GAC 34, LDH 34, NPA 34, PG 34, Solidaires 34, Sud
Éducation 34, Sud Étudiant Montpellier 





Le NPA 34 renouvelle son soutien à Giorgos

Nous soutenons l’appel fait à la décision de justice. Cette décision est inique et tient du délit d’opinion. Nous condamnons la peine infligée  comme nous condamnons le fichage des militants et plus largement de la société, pratique qui, malheureusement, se cesse de s’étendre (la suite ci-dessous).
 


Le 21 Octobre 2010, dans le cadre de l'intensification de la lutte contre la casse des retraites, le collectif  interprofessionnel contre la réforme des retraites, a décidé d'occuper partiellement l'Agence Pôle Emploi de l'avenue de Toulouse à Montpellier.

A cette période, le mouvement se radicalisait et les actions de blocage de l'économie s'intensifiaient,  se généralisant dans tout le pays. Durant cette même période l'État a décidé de passer à la contre-offensive.  

S'appuyant sur les discours de médias qui parlent des « casseurs » ou qui inventent une autre catégorie de «casseurs » (celles et ceux qui bloquent), le premier ministre condamne « l'intimidation, les blocages et la violence » synonyme selon lui de « négation de la démocratie et du  pacte républicain ». Et le porte parole du gouvernement assurait qu'il « ne laissera pas bloquer le pays par les piquets de grèves. »

Lors de cette action, des tracts ont été diffusés afin d'informer et de mobiliser les chômeurs et chômeuses comme les salarié-e-s du Pôle Emploi. Les discussions ont permis de nouer des contacts.  Il a été décidé par la suite de partir en manifestation sur l'avenue de Toulouse. Au bout de 5 minutes et après avoir parcouru environ 300 mètres, tout d'un coup (sans la moindre sommation) au moins deux voitures de la Police ont fondu sur le cortège. Simultanément, plusieurs policiers de la brigade anti-criminalité (BAC) ont violemment chargé les manifestant-e-s distribuant des coups de matraque. Les policiers ont arrêté et mis en garde à vue 5 personnes au total. Parmi elles, Giorgos, syndicaliste à la CNT, militant à la Coordination des Groupes Anarchistes, participant au mouvement social contre la réforme des retraites, a été arrêté.

Aucune charge n'a été retenue suite à l'action. Les 4 personnes arrêtées avec Giorgos ont été relâchées sans poursuites. Il en aurait été de même pour Giorgos s'il avait accepté de se soumettre au prélèvement ADN. Ce « crime » est passible d'1 an de prison ferme et de 15 000 euros d'amende. Son opposition au contrôle social, s'est traduit ici par un refus de fichage génétique. Pour justifier les poursuites les policiers ont inculpé Giorgos pour port d'arme de 6ème catégorie : un « Opinel » lui servant pour le pique-nique !

Le 22 septembre 2011, le tribunal l'a condamné à 1 mois de prison avec sursis, en ne s'appuyant sur aucun  fait, mais exclusivement sur le seul principe du refus du fichage ADN. Pire, l'argumentation de la procureur suivie par le juge tient du délit d'opinion. Celle-ci a en effet souligné l'engagement anarchiste de Giorgos  pour justifier la demande de condamnation.

Devant ce déni de justice, Giorgos et ses soutiens ont décidé de faire appel de ce jugement. En fait ce n'était qu'une arrestation/condamnation parmi des milliers d'autres pendant cette période. Depuis des années l'État organise la restriction de nos libertés et vise celles et ceux qui lui résistent en votant des  lois : la LSQ (Loi sur la Sécurité Quotidienne) – la Loi Perben I - LSI (Loi sur la Sécurité Intérieure) – la Loi sur la prévention de la délinquance, la LOPSSI 2. Devant cette surenchère de lois criminalisant le mouvement social, il est nécessaire de s'organiser face à la répression et de défendre nos libertés. 


Illustration : adn-crachezi27c3-0ede7-e15e4.jpg

Suite du communiqué du NPA 34


Nous nous opposons à la criminalisation du mouvement social et à la surenchère sécuritaire. Le fichage se généralise. Les prélèvements d’ADN connaissent un développement exponentiel atteignant  aujourd’hui 1.5 million d’individus. Les données sont conservées pendant quarante ans pour les personnes condamnées, et vingt-cinq ans pour les autres.


Nous  nous opposons à ce contrôle social généralisé, nous sommes et serons aux côtés de celles et ceux qui refusent ce fichage, et particulièrement celui des militants et militantes qui s’opposent aux politiques libérales et capitalistes mises en œuvre tant sous le règne de Sarkozy  que sous celui de Hollande. Politique de casse de la protection sociale et des services publics, politique de prestige et de grands travaux inutiles comme l’aéroport de Nantes et encore et toujours politique de production nucléaire et politique de production et d’engagement militaire.

Nous exprimons notre pleine et entière solidarité au camarade Giorgos

La liberté est notre bien, la solidarité est notre arme.

Pour le NPA 34 Gérard
 
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Fichage d’un militant syndical : que fait la présidente du tribunal de Montpellier? (Montpellier journal)

Giorgos, militant à la CNT, a été condamné le 22 septembre 2009 à un mois de prison avec sursis pour refus de prélèvement ADN. Cinq mois plus tard, la décision des juges ne lui est toujours pas parvenue. Son avocat s’interroge : les motivations du jugement seraient-elles difficiles à rédiger ?
Le raisonnement de la représentante du ministère public est le suivant : si le militant refuse qu’on prélève son ADN, c’est parce qu’il est anarchiste et un anarchiste ça commet des dégradations et donc ça ne veut pas être fiché pour pouvoir échapper plus facilement à la police.

La décision des juges est attendue avec d’autant plus d’impatience et de curiosité que la représentante du procureur avait déclaré, lors de l’audience du 22 septembre 2011 : « Le mise en cause refuse qu’on introduise ses empreintes génétiques dans un fichier par but politique parce qu’il a des convictions anarchistes. On peut donc penser que, à plusieurs occasions, il va participer à des manifestations, que peut-être il va y avoir de nouvelles dégradations. Le but est là. »
 
« Délit d’opinion »

En résumé, le raisonnement de la représentante du ministère public est donc le suivant : si le militant refuse qu’on prélève son ADN, c’est parce qu’il est anarchiste et un anarchiste ça commet des dégradations et donc ça ne veut pas être fiché pour pouvoir échapper plus facilement à la police. La Coordination des groupes anarchistes et la Confédération nationale du travail (CNT) n’ont pas hésité à qualifier, dans un communiqué en soutien à leur camarade poursuivi, l’argumentation de la procureur de « délit d’opinion ». Et d’expliquer : « Celle-ci a en effet souligné l’engagement anarchiste de Giorgos pour justifier la demande de condamnation. »

Le tribunal correctionnel de Montpellier a finalement condamné Giorgos à un mois de prison avec sursis. Celui-ci était poursuivi pour refus de prélèvement ADN et port d’arme de 6e catégorie c’est-à-dire… un Opinel que Giorgos a déclaré utilisé pour son casse-croûte du midi à son travail. Il avait été interpellé lors d’une manifestation le 21 octobre 2010 dans le cadre du mouvement contre la réforme des retraites. Problème, le procureur, faute de charges suffisantes, avait renoncé à poursuivre les personnes interpellées et tout le monde était ressorti libre. Sauf Giorgos qui avait refusé le prélèvement ADN. Il a donc été poursuivi pour ce refus et pour port d’arme. Certains des soutiens de Giorgos vont jusqu’à penser que le refus de prélèvement a entraîné les poursuites pour l’Opinel. Donc s’il avait accepté de donner son ADN, il n’aurait pas été inquiété pour le couteau. Rien dans le dossier ne permet néanmoins d’établir formellement un lien entre la poursuite pour port d’arme et le refus de prélèvement.

Contester le jugement

D’où l’importance des motivations écrites de la décision des juges. D’autant plus que Giorgos a fait appel et qu’il en a besoin pour préparer ses arguments pour contester le jugement de première instance. Problème, même si un retard existe dans les notifications des décisions du tribunal de Montpellier du fait d’une surcharge de travail doublée de sous-effectifs chroniques (magistrats, greffiers, etc.), il ne semble pas suffisant pour justifier un délai de cinq mois. Me Jean-Jacques Gandini, l’avocat de Giorgos, a donc écrit le 15 décembre à Claudine Laporte, la présidente du tribunal,  pour lui rappeler qu’il était toujours en attente de son jugement. Pas de nouvelle. Et le 14 février, nouveau courrier de l’avocat qui s’étonne que la magistrate n’est pas « fait suite » à son courrier du 15 décembre.

Interrogé par Montpellier journal pour connaître son interprétation de ce retard, Me Jean-Jacques Gandini déclare : « La seule hypothèse que je puisse faire c’est qu’elle ne sait pas comment – enfin semble-t-il – arriver à motiver le jugement. Il y a du retard au greffe mais au bout de deux mois c’est qu’elle-même a pris du retard. Est-ce un retard purement personnel ? Cherche-t-elle à bien motiver le jugement puisqu’on a fait appel ? Pour le moment on en est là. » En résumé : prompte à condamner, lente à motiver.

[Mise à jour le 23/02 à 10h30 : Le délai de délivrance des copies peut-il aller jusqu'à cinq mois ? Au greffe des services pénaux, on répond à Montpellier journal : "En principe, non. Sauf s'il y a eu un loupé." Et le délai actuel ? "Je ne peux pas vous le dire. Pour l'instant, j'ai un service correctionnel qui est hyper à jour." (Complément ajouté suite à une remarque pertinente d'un lecteur)]

 ..........

Montpellier. Contre le fichage ADN et la criminalisation du mouvement social, soutien à Giorgos !

Par NPA 34. 20 septembre 20 2011
C'est aujourd'hui ! Soyons nombreux au procès de notre camarade Giorgos le 22 septembre, au Tribunal Correctionnel de la Place Flotte à Montpellier

L'heure du rassemblement : 13 h 45

Communiqué unitaire de soutien à Giorgos
23 septembre : Arrêté lors de la manif contre la réforme des retraites, l’anar refuse le fichage ADN (Midi Libre)
........................
Pour rappel : Giorgos a été arrêté suite à une action du collectif interprofessionnel de lutte contre la "réforme" des retraites, de Montpellier au Pôle Emploi le 21 octobre dernier. Son procès le 16 février a été reporté au 22 septembre.
C'est le seul parmi les 5 arrêtés ce jour-là à être poursuivi car il a refusé de donner son ADN. Venez nombreuses et nombreux participer au rassemblement, apporterainsi votre soutien à Giorgos et exprimer le refus de la criminalisation du mouvement social.
Communiqué unitaire de soutien à Giorgos

Contre la répression la solidarité est notre arme
Soutenons Giorgos le 22 Septembre à 13h45
au tribunal correctionnel de MontpellierLe 21 Octobre 2010, dans le cadre de l'intensification de la lutte
contre la casse des retraites de l'automne dernier, le collectif
interprofessionnel contre la réforme des retraites, a décidé d'occuper
partiellement l'Agence Pôle Emploi de l'avenue de Toulouse à Montpellier.

A cette période, le mouvement se radicalisait et les actions de blocage
de l'économie s'intensifiaient, se généralisant dans tout le pays.
Durant cette même période l'État a décidé de passer à la
contre-offensive. S'appuyant sur les discours de médias qui parlent des
« casseurs » ou qui inventent une autre catégorie de « casseurs »
(celles et ceux qui bloquent), le premier ministre condamne «
l'intimidation, les blocages et la violence » synonyme selon lui de
«négation de la démocratie et du pacte républicain ». Et le porte parole
du gouvernement assure que celui ci « ne laissera pas bloquer le pays
par les piquets de grèves. »

Lors de cette action, des tracts ont été diffusés afin d'informer et de
mobiliser les chômeurs et chômeuses comme les salarié-e-s du Pôle
Emploi. Les discussions ont permis de nouer des contacts. Il a été
décidé par la suite de partir en manifestation sur l'avenue de Toulouse.
Au bout de 5 minutes et après avoir parcouru environ 300 mètres, tout
d'un coup (sans la moindre sommation), au moins deux voitures de la
Police ont fondu sur le cortège. Simultanément, plusieurs policiers de
la brigade anti-criminalité (BAC) ont violemment chargé les
manifestant-e-s distribuant des coups de matraque. Les policiers ont
arrêté et mis en garde à vue 5 personnes au total. Parmi elles, Giorgos,
syndicaliste à la CNT, militant à la Coordination des Groupes
Anarchistes, participant au mouvement social contre la réforme des
retraites, a été arrêté.

Aucune charge n'a été retenue suite à l'action. Les 4 personnes arrêtées
avec Giorgos ont été relâchées sans poursuites. Il en aurait été de même
pour Giorgos s'il avait accepté de se soumettre au prélèvement ADN. Ce «
crime » est passible d'1 an de prison ferme et de 15 000 euros d'amende.
Son opposition au contrôle social, s'est traduite ici par un refus de
fichage génétique. Pour justifier les poursuites les policiers ont
inculpé Giorgos de port d'arme de 6ème catégorie : un « Opinel » lui
servant pour le pique-nique !

En fait ce n'était qu'une arrestation parmi des milliers d'autres
pendant cette période. Depuis des années l'État organise la restriction
de nos libertés et vise celles et ceux qui lui résistent en votant des
lois : la LSQ (Loi sur la Sécurité Quotidienne) – la Loi Perben I - LSI
(Loi sur la Sécurité Intérieure) – la Loi sur la prévention de la
délinquance... et dernièrement la LOPPSI 2. Devant cette surenchère de
lois criminalisant le mouvement social, il est nécessaire de s'organiser
face à la répression et de défendre nos libertés.

Le procès de Giorgos est prévu ce jeudi 22 septembre après-midi au
Tribunal Correctionnel de Montpellier, place Pierre Flotte.

Nous demandons à toutes et à tous de venir à 13h45 le jeudi 22 septembre
soutenir Giorgos pour montrer notre opposition à la criminalisation du
mouvement social et à la surenchère sécuritaire.

Signataires *: AL 34, UD CNT 34, CGA 34, EELV Montpellier, LDH
Montpellier, NPA 34, Solidaires 34, SUD Éducation 34, SUD Étudiants 34
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