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A la gauche du PS...L'opposition au gouvernement, un sujet qu'il faudra bien mettre en débat...

   
Front de gauche : le ton monte…

Pierre Laurent et Jean-Luc Mélenchon à la fête de l'humanité en 2010
Depuis plusieurs mois, les coups de semonce contre la politique du PS, avec le verbe toujours très haut du co-président du Parti de gauche, sont sous le feu de la critique des dirigeantEs du PCF, beaucoup plus soucieux de ne pas se couper de la rue de Solférino à quelques mois des élections municipales. Abstention ou chaise vide sur le vote du budget d'austérité du gouvernement, abstention sur la loi d'orientation sur l'école sur fond d'opposition des enseignantEs et des parents à la réforme des rythmes scolaires, rapprochement avec la gauche du PS via le club de Marie-Noëlle Lienemann, « gauche d'avenir »… Le PCF n'économise aucun effort pour tenir les deux bouts : exprimer le rejet populaire de la politique de Hollande et Ayrault, tout en prenant la peine de « ne pas creuser de fossés à gauche », pour reprendre les mots de Dartigolles dans le journal Libération.

Les urnes comme révélateur
 
La raison de toute cette agitation, c'est que les grandes manœuvres ont commencé… sur le terrain électoral. Au-delà du blabla des textes de congrès – celui du PCF est passé il y a quelques semaines, celui du PG a lieu en ce moment – le Front de gauche, en particulier ses deux principales composantes, va se retrouver en plein cœur de ses contradictions originelles. Dans beaucoup de collectivités locales, de municipalités en particulier, les dirigeantEs du Front de gauche, issuEs du PCF dans leur quasi-totalité, sont plongéEs au cœur de la cogestion libérale sous hégémonie socialiste. Et ça se voit ! Ainsi, lors d'une réunion publique à Toulouse, devant des participantEs et des salariéEs de Sanofi et de Pilpa méduséEs, le secrétaire fédéral du PCF 31 et le responsable national communiste de l'intervention en direction des entreprises ont défendu tous les deux la bonne gestion municipale des éluEs communistes, dénigrant au passage les luttes et les tentatives de convergence… 


Au menu de 2014 donc, au premier tour des élections municipales une autonomie annoncée des listes du Front de gauche… sauf dans la plupart des villes où le PCF cogère avec le PS. Et pour le second tour, jusqu'où iront les accords pour battre la droite ?


En critiquant à juste titre les politiques d'austérité menées par les gouvernements européens, mais en refusant de se donner pour ici une orientation afin de construire une opposition politique unitaire au gouvernement Ayrault, le Front de gauche va continuer un numéro d'équilibriste difficilement supportable pour ses militantEs et pour certaines de ses composantes politiques. Jusqu'à quand ?


Manu Bichindaritz
Lu dans L'Hérault du jour (13 mars 2013) 


«Pas la peine de creuser des fossés à gauche»
 Libération 25 février 2013
  
Olivier Dartigolles, du PCF, déplore les propos de Mélenchon avant le vote sur l’amnistie sociale :
Vendredi, Jean-Luc Mélenchon annonçait lors d’une conférence de presse qu’il fallait «tordre le bras» à François Hollande et aux socialistes pour qu’ils acceptent de voter, demain au Sénat, la proposition de loi communiste visant à amnistier syndicalistes et militants associatifs condamnés pour «des faits commis à l’occasion de mouvements sociaux». «Ceux qui ne voteront pas avec nous», prévenait Mélenchon, «on les pourchassera jusque dans le dernier village de France». Une sortie que ne goûtent guère ses alliés communistes : porte-parole du PCF, Olivier Dartigolles ne veut pas de «menaces» à gauche.

 
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Ayrault, Cahuzac, Hollande, rien ne va plus...

Le Premier ministre dans son discours de réponse à la motion de censure de l'UMP a pris la pose du chef d'Etat courageux qui assume l'impopularité au nom de la rigueur ! Et, aucun doute, il va en avoir de l’impopularité tant il n'a convaincu personne, obsédé qu’il est de réduire les déficits en imposant l'austérité. Il n’a pu redonner le moindre crédit à son gouvernement déconsidéré par sa politique, qui prétend lutter contre le chômage alors qu'elle est entièrement soumise à la course à la rentabilité financière, à la compétitivité exigée par le Medef.

La démission forcée du ministre du budget, Jérôme Cahuzac, soupçonné de blanchiment de fraude fiscale, intervient comme un symbole des faux-semblants et du mensonge officiel, du cynisme du pouvoir.
Il y a urgence à construire une opposition de gauche à ce gouvernement pour oeuvrer à la convergences des luttes contre les licenciements, pour imposer l'abrogation de l'ANI, l'accord Medef-gouvernement contre les salariés, pour mettre un coup d'arrêt à une politique qui fait le lit de la droite extrême et de l'extrême-droite.

Texte à lire sur le site national du NPA

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Suite aux décisions de notre congrès, le NPA a envoyé une lettre aux organisations politiques de gauche qui ne participent pas au gouvernement (AL, Alternatifs, FASE, GA, GU, LO, MOC, PCF, PG) afin d...











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