Carcassonne. Les Pilpa ont rencontré le préfet mardi
(La Dépêche du 7 mars 2013)
Carcassonne. Les Pilpa ont rencontré le préfet mardi
Les salariés de Pilpa ne sont pas dupes. Eux seuls
semblent disposer des armes pour que soit maintenue sur le site de
Carcassonne, une fabrication industrielle de crèmes glacées. Mardi, lors
d'une rencontre avec le préfet, les représentants du personnel semblent
avoir pris la mesure du fossé qui les sépare dorénavant du monde
politique et de l'administration gouvernementale.
L'annonce faite la
semaine dernière par la direction de la SAS Pilpa de céder terrain et
bâtiments à la Comelec n'a en effet pas de quoi rassurer les salariés
sur leur avenir proche. Car si Comelec venait à devenir le nouveau
propriétaire des murs, pas plus d'une dizaine d'emplois pourrait être
sauvée. Un autre repreneur, la société Technoline, spécialisée dans la
fabrication de pains précuits, pourrait également rejoindre Comelec dans
la reprise du site. «Mais, précise Rachid Aït Ouakli, délégué syndical
CGT, si c'est le cas, il n'y aurait pas plus de trente emplois». Au
cours de cet entretien et selon les propos rapportés par les
représentants du personnel, ces deux repreneurs seraient «la solution la
plus crédible», aurait expliqué Eric Freysselinard. Pas de quoi faire
sauter de joie les Pilpa, qui, visiblement, commencent à perdre
patience.
«Nous actons, pour l'instant, les parts de responsabilités
que pourraient avoir les différents acteurs politiques dans cette
situation et nous attendons des signes forts de tous ceux qui nous ont
soutenus jusqu'à présent dans notre lutte», notent-ils dans un
communiqué publié hier. Si le ton reste courtois, c'est bel et bien une
sorte d'ultimatum qui est adressé aux responsables locaux. Un ultimatum
que les Pilpa pourraient reformuler, dès ce matin, à l'occasion d'un
nouveau comité d'entreprise.
B.H.
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