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Montpellier. CIF : emplois menacés pour cause d'Etat durcissant l'accès des ménages modestes au crédit immobilier !


Montpellier : les 110 salariés du Crédit Immobilier de France inquiets
Midilibre.fr 18/03/2013
 
Montpellier : les 110 salariés du Crédit Immobilier de France inquiets
L'établissement financier est en sursis jusqu'au mois de septembre 2013. A Montpellier, l'établissement financier compte 110 collaborateurs (240 en Languedoc-Roussillon).  Dominique Guérin, président du Conseil d'administration du Crédit Immobilier de Frabnce Méditerranée revient sur les heures difficiles que traverse l'entreprise.

Cif Méditerranée est-il toujours en sursis ?

Fin février, la Communauté européenne nous a accordé six mois supplémentaires pour obtenir la garantie définitive de l’État français. Pour l’heure, elle n’est que provisoire. Disons que nous sommes effectivement encore en sursis jusqu’à la rentrée de septembre.

Pourtant, vos résultats sont toujours bons.

 En 2012, le Crédit immobilier de France a réalisé un chiffre d’affaires consolidé au plan national de 40 M€, dont 3,5 M€ pour Cif Méditerranée. C’est paradoxal pour une société qui ne produit plus depuis le mois de juin 2012. 

Vous ne produisez plus de crédits ?

Depuis juin dernier, nous n’avons plus le droit d’accorder des crédits immobiliers selon nos critères historiques. C’est-à-dire aider les jeunes ménages sans apport personnel avec des durées de prêts longues, entre 25 et 30 ans. En échange de sa garantie, l’État nous impose aujourd’hui de demander 20 % d’apport et une durée qui ne dépasse pas 20 ans.

Quel était jusque-là votre niveau de production de crédits ?

En Languedoc-Roussillon, nous accordions des crédits pour un montant de 350 M€, dont 160 M€ dans l’Hérault. Je vous laisse évaluer l’impact que cela engendre au profit de l’économie régionale. Aujourd’hui, notre résultat est essentiellement lié à la gestion des avoirs en cours.

Quelles sont les conséquences de la situation actuelle sur l’emploi ?
 
Si l’on reste sur la préconisation de Bercy d’arrêter de produire des crédits et se contenter de gérer les avoirs, les effectifs de Cif Méditerranée passeraient de 280 personnes à 140. Le personnel est dans l’expectative en attendant la décision de Bruxelles et le projet retenu par Bercy et le Trésor. On maintient la lumière. Nos salariés sont leurs otages. Imaginez que certains, faute de vendre du crédit, sont dans leurs bureaux à ne rien faire. C’est dur psychologiquement. Même s’il n’y a eu, pour l’heure, que peu de départs. Nous sommes soumis au bon vouloir de l’État français et de l’Europe.


Comment éviter d’en arriver là ?
 
Nous allons déposer un dossier auprès de Bruxelles afin de repartir sur une nouvelle organisation, qui serait la production de crédits essentiellement au profit des ménages les plus défavorisés. Mais le Cif de demain ne sera plus celui d’aujourd’hui, qui est une société régionale. Il y aura une seule entité sur l’ensemble du territoire régional, qui pourrait conserver 60 % de ses effectifs avec des implantations d’agences plus légères. Surtout, il n’y aura plus de versement de dividendes aux sociétés actionnaires. Pour FDI Groupe, qui détient 20 % du capital de Cif Méditerranée, ce sera une perte de 2 M€ en moyenne.


Quelles en seront les conséquences pour FDI Groupe ?
 
Depuis 2008, FDI Groupe (Dominique Guérin en est aussi le directeur général, NDLR) réinjecte le tiers de ses résultats consolidés dans le cadre de ses missions sociales. C’est le cas de la rénovation du Petit Bard et des Cévennes. Cela représente au total, dans l’Hérault, 800 000 € par an.


PROMOTION : Les ambitions de FDI Groupe

Le groupe montpelliérain spécialisé dans la production de logements emploie 136 personnes. Il a réalisé, en 2012, 428 habitations, dont 343 destinés à du locatif social (HLM) et à de l’accession abordable. C’est 20 % de moins qu’en 2011. Pour 2013, Dominique Guérin, son directeur général, table sur une production en hausse, à 520 logements. En 2012, notre activité a permis d’injecter 57 M€ dans l’économie régionale. En 2013, ce sera 114 M€ ", précise-t-il. Malgré une conjoncture difficile, FDI Groupe, qui fête cette année son centenaire, "aborde le marché 2013-2014 avec prudence, mais sans pessimisme". L’activité est concentrée à 70% sur le département de l’Hérault.


L'article sur le site de Midi Libre

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