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Roms de Montpellier. Piteuse retraite de la municipalité...

Hélène Mandroux, maire de Montpellier, a confirmé l'abandon du projet du camp rom aux habitants du quartier de Veyrassi.

Montpellier : le projet de village d'insertion pour les Roms abandonné
CHRISTOPHE GAYRAUD Midi Libre 25/03/2013 

Hélène Mandroux, maire de Montpellier, a confirmé l'abandon du projet du camp rom aux habitants du quartier de Veyrassi. (RICHARD DE HULLESSEN) 
L'éventualité d'un village d'insertion pour les familles Roms dans le quartier de Veyrassi, résidentiel et étudiant au nord de Montpellier, avait soulevé un tollé il y a un mois, Un courrier du maire Hélène Mandroux daté de la fin semaine dernière affirme la décision d'abandon définitif aux opposants.

Le dossier l’implantation d’un village d’insertion pour des familles Roms dans les quartiers Nord de Montpellier, "auquel la ville et l’État réfléchissent depuis quelques mois" - et qui avait fuité dans la presse - semble classé verticalement.

Hélène Mandroux écrit au Collectif des habitants
"Je suis en mesure de vous annoncer que le site de Veyrassi est définitivement écarté er ne fera pas l'objet d'un projet de ce type par plus que les quartiers voisins" écrit Hélène Mandroux aux habitants du quartier réunis dans un Collectif. La maire de Montpellier a rédigé ce courrier après une réunion en préfecture. Le représentant de l’État aurait indiqué qu’un projet de ce type ne pourrait pas profiter de financement de l’État.

Préserver la qualité de vie d'un quartier

"Nous prenons date de ce courrier auquel nous allons répondre, précise la porte-parole du Collectif 34090. Notre objectif est de préserver la qualité de vie de ce quartier."  Le projet initial de logements étudiants prévu dans le plan Campus de Montpellier a leur faveur. Et ce d'autant que la future université de médecine ouvrira à proximité en 2015 amenant avec elle 3500 étudiants.


Note du blog NPA 34 

Le renoncement de la mairie au projet du village d'insertion des Roms sur le quartier Nord de la ville était prévisible : le premier adjoint du maire avait, fin février, annoncé la couleur, dans des déclarations proprement indignes d'un élu se réclamant de la gauche : les futurs logements des Roms seront construits, avait-il claironné devant la levée de bouclier antiRoms pilotée par la droite, sur "un lieu un peu éloigné des habitations et du centre-ville". Nous commentions : il est entendu que, pour ce type de personnage, le Rom est toujours bienvenu [enfin n'exagérons rien] mais à distance du peuplement "autochtone" ! L'infamie était cependant autrement condensée dans la déclaration suivante qui renvoyait en fait la construction desdits logements aux calendes grecques car, voyez-vous,  la ligne budgétaire pour financer la construction du "village d'insertion", eh bien, "on n’est pas près de [la] créer !" (voir ci-dessous le lien vers notre article).

Derrière le langage plus policé de Madame le maire (1) c'est toute cette crapulerie de la gauche de droite, mise en musique depuis le Ministère de l'intérieur avec l'assentiment de tout le gouvernement, qui est à l'oeuvre et qui consacre la victoire du quarteron de droite qui a mené l'offensive antiRoms sur le quartier de Veyrassi-Plan-des-Quatre-Seigneurs. On cherchera par ailleurs en vain dans les propos d'Hélène Mandroux la moindre allusion à un lieu (éloigné du centre ville !) et d'une date pour la construction de logements devant se substituer au projet abandonné. Fleurence avait bien donné le la : pas de sous, pas de logements ! Tant pis pour les Roms ! Où il se vérifie bien que, par-delà certains effets d'annonce et quelques mesures sociétales certes importantes (égalité des droits-mariage pour tous), c'est le consensus qui prévaut entre les deux variantes du libéralisme couvées par le Medef comme le vérifient, outre les Roms mais aussi les sans-papiers, les salariés, les chômeurs et chômeuses, les femmes seules et/ou salariées, les jeunes...Etonnons-nous que le FN se frotte les mains..

On ne peut, à ce propos (l'organisation d'une réponse de gauche qui combatte la récupération des frustrations par l'extrême droite), que rappeler avec regret que les composantes du Front de gauche représentées à la mairie, qu'elles soient en alliance (!) avec madame le maire (PCF) ou en opposition avec elle (GA-Fase), n'ont à ce jour, à notre connaissance, pas pris position dans cette affaire (leur site ou blog sont muets sur le sujet). Mais peut-être le conseil municipal qui s'est tenu ce jour aura-t-il - tardivement - quelque peu pallié cette carence... sans pour autant régler le problème politique induit (un rapport au PS à géométrie variable dans le Front de gauche) qui rend difficile à l'heure actuelle la construction de la nécessaire opposition au gouvernement. A suivre donc.

Antoine (comité NPA du Pic-Saint-Loup)

(1) Langage policé qui ne résiste pas cependant à suggérer, sans avoir l'air d'y toucher, que la qualité de la vie dans un quartier de la ville aurait quelque chose à voir avec la non-présence de Roms en son sein ! Quant à la qualité de la vie des Roms, cela relève du hors sujet, n'est-ce pas ? On vous le dit, le refoulé frêchiste a du mal à rester à sa place...

Le NPA 34 quant à lui, fidèle à son refus sans ambiguïté de la politique social-libérale, s'est clairement exprimé, en trois occasions, sur cette question

Montpellier. Une "insertion" des Roms qui ajoute à l'exclusion !

La droite surfe sur le sentiment antiRom que Valls alimente

 

 Une banderole devant l’entrée de l’UFR Staps, histoire d’afficher le mécontentement.
 
 Roms. La mairie de Montpellier biaise, le danger xénophobe s'affirme...





Le refoulé archéofrêchiste affleure chez Fleurence...et ça ne sent pas la rose (quoique...) !
 


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