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Montpellier. Jardin de la Reine, jardin de tous, vade retro promoteur !


Montpellier : mobilisation pour ouvrir un jardin fermé depuis deux siècles 

NATHALIE HARDOUIN Midi Libre 14/06/2013
Marie-Claude Passouant et François Baraize ont lancé la pétition. (D.R)

Marie-Claude Passouant et François Baraize ont lancé la pétition.Le Jardin de la Reine, dans la prolongation du Jardin des Plantes, fait partie d'une propriété mise en vente par l'Etat.

L’association Sauvegarde du jardin de la Reine est née la semaine passée, pour défendre un lieu qui tient du patrimoine et de l’histoire de Montpellier. Situé entre le Faubourg- Saint-Jaumes et les rues du Carré-du-Roi et du Jardin-de-la-Reine, ses 1 200 m2 sont la propriété de l’État et inscrits sur la liste des Monuments historiques depuis 2009.

"Ça fait deux siècles qu’on le regarde de loin"

"Il était le pendant du Plantier du roi, ancêtre de notre actuel jardin des Plantes, le plus ancien jardin botanique de France, joyau patrimonial de Montpellier et témoin privilégié de l’histoire de la médecine, de la flore et de l’histoire de la ville", argumente François Baraize, membre de l’association qui compte 80 membres et dont la pétition a, en une semaine, recueilli 500 signatures.

La genèse de cette mobilisation remonte au 9 mai dernier. "Un article dans Midi Libre évoquait la vente du bâtiment (relié au jardin par une passerelle), par le rectorat, à un promoteur parisien...", explique Marie-Claude Passouant. Un truc fantasmatique, selon François Baraize, pour qui le jardin doit redevenir public. "Ça fait deux siècles qu’il est fermé aux Montpelliérains, qu’on le regarde de loin."

Et de raconter comment le rectorat en a pris possession. "Pendant les cent jours, sous Napoléon, Candolle, directeur du jardin des Plantes, s’est décrété recteur et en a fait sa maison. Le rectorat l’a gardé comme jardin de fonction, le bâtiment comme bureau du recteur puis logements d’inspecteurs d’académie et, depuis quinze ans, il est inhabité. Il est hors de question que quelqu’un puisse acheter le tout et privatiser le jardin. On ne peut vendre ainsi le patrimoine." L’association a vocation à porter ce message auprès des collectivités, Elle sera reçue par Michaël Delafosse, adjoint à l’urbanisme, jeudi 20 juin.

Un espace inconstructible

Ce dernier évoque "un jardin sanctuarisé. C’est un espace protégé par le plan local d’urbanisme et sauf modification, ce à quoi je me refuse, il est inconstructible."

Aujourd’hui, les riverains ont des idées pour l’habiter. L’ouvrir au public, jardins partagés, un espace pédagogique pour les botanistes du jardin des Plantes qui pourraient y accueillir des scolaires. "On a créé un comité scientifique pour réfléchir à ce qui est possible de faire." Et d’abord, un pique-nique, mercredi, dans le jardin. Si le jardin ne vient pas à eux...

L'article sur le site de Midi Libre 

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