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Presse. La "justice" tire à vue sur la Mouette...


 Elle frappe à mort au tiroir-caisse... La liberté de la presse ? Connaît pas !

[A lire ci-dessous La position du NPA 34]





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La position du NPA 34

Pour la deuxième fois dans le mois, la presse locale fait en quelque sorte sa propre une. Après L'Hérault du Jour dont nous apprenons aujourd'hui la décision, attendue, qui la met en redressement judiciaire, voilà le journal satirique L'Agglorieuse qui fait l'objet, lui, d'une décision de "justice" tellement incroyable que les guillemets, comme on dit de certains arrêts, sont de rigueur ! Il s'agit en fait d'un arrêt de mort signé contre la rédaction et l'ensemble de l'équipe de ce journal. L'énormité de la situation est significative d'un air du temps des plus malsains, des plus dangereux pour les libertés : aux deux bouts de la chaîne des séquences de cette affaire nous trouvons en effet le fric, d'une part, dans l'affairisme que l'Agglorieuse a, c'est tout à son honneur, ciblé, même s'il y a eu erreur de cadrage; et, d'autre part, dans un jugement qui amène la justice, plus précisément la Cour d'Appel de Nîmes déjugeant une précédente décision du Tribunal de Grande Instance de Montpellier, à autoriser, au grand dam de nombre de juristes, à faire un casse inouï dans les finances d'un journal présentant la caractéristique essentielle d'être émancipé des logiques publicitaires et commerciales qui ont cours dans la profession. Et donc largement... sans le sou ! Le bout du bout étant que la mort du canard en question, notre amie la Mouette, programmée au nom du droit est l'envers exact d'une victoire d'un homme d'affaire des plus sulfureux, mis en examen pour « escroqueries, abus de confiance, abus de biens sociaux, faux, usage de faux et subornation de témoin »... Justice et affairisme contre journal satirique, voilà une peu ... glorieuse une dont aurait aimé se passer L'Agglorieuse !  Et, qui sait, la Justice ! La Ministre Taubira a été sollicitée par le directeur de la première qui s'est également pourvu en cassation et a décidé de saisir le Conseil Supérieur de la Magistrature sur le manquement au principe de proportionnalité qui caractérise le jugement incriminé.

Tout cela nous amène à assurer ce journal de notre soutien et à relayer son appel à participation financière pour lui éviter le sort funeste qui lui est réservé par une coalition de "forces" symptomatique de la dégénérescence "politique" (au sens le plus large du terme) gagnant à vive allure nos sociétés. Sociétés "libérales" mettant paradoxalement en péril l'une, au demeurant parmi tant d'autres*, de leurs libertés fondamentales, celle de la presse !

Bas les pattes sur la Mouette, soyons nombreux à la soirée de soutien du mercredi 26 novembre (voir plus haut) 

* Pensons à la liberté de manifester... sans subir de violences ou pire encore ! Rémi Fraisse, on n'oublie pas !

Mediapart a consacré un article à cette "affaire"

Le petit hebdo satirique, tiré à 2 300 exemplaires, existe depuis douze ans. […] « La somme qu’on nous demande correspond à la moitié de notre chiffre d’affaires annuel, s’étrangle Tristan Cuche, le directeur de L’Agglorieuse. On ne peut pas payer. » […]  Le 1er décembre 2011 le tribunal de grande instance de Montpellier avait décidé qu’il n’y avait pas lieu à condamner l’hebdo satirique à la demande des sociétés de M. Garzillo. [Il] jugeait l’enquête sérieuse, sans animosité personnelle, et pourvue d'un but légitime. « La bonne foi est suffisamment établie », estimait le jugement. Cliquer ici (article réservé aux abonnés)



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