Communiqué
Alors que le NPA n'a pas pu récemment obtenir une salle municipale comme la salle Guillaume de Nogaret pour organiser une soirée débat sur la Palestine, le petit monde merveilleux de l'extrême droite, en l'occurrence "la bouillie confusionniste", s'invite au salon du Belvédère au Corum vendredi soir pour une conférence intitulée "La gauche du capital : Besancenot - Parisot, même combat !"
Le titre est racoleur, nous en convenons, "la confusion" est annoncée, nous ne doutons pas non plus que la soupe servie aura le même goût et la même odeur nauséabonde que le site d'extrême droite fascisante local d' "Egalité Réconciliation Languedoc" qui fait la promo de cette joyeuse soirée.
Par le prêt ou la location d'espaces publics la mairie participe à la diffusion des idées portées par les conférenciers Charles Robin et Alain de Benoist. Sous un vernis anti système, d'un fondement réactionnaire et nationaliste, ces idées vont à l'encontre du progrès et de l'émancipation sociale auxquels les militants et militantes du NPA aspirent ; elles portent ce contre quoi nous luttons quotidiennement.Ni ici, ni ailleurs, refusons l'extrême droite et le fascisme.
Le 4 décembre 2014
Note : Charles Robin est professeur à la fac Paul Valéry de Montpellier.
Sur L'Hérault du jour de ce 5 décembre ------>
L'analyse frauduleuse d'un texte cité...
Charles Robin dit : "L'extrême-gauche
milite d’avantage (sic) pour l’extension des droits individuels que pour la
réappropriation collective des moyens de production. Les principes
fondateurs du Nouveau Parti Anticapitaliste, ouvrage coécrit par Olivier
Besancenot, met bien en évidence que c’est la recherche de la liberté
individuelle qui prime. Dans ces principes fondateurs, on retrouve les
mots « femme » et « féministe » qui apparaissent des dizaines de fois,
le mot « homosexuel » apparaît plusieurs fois, le mot « prolétaire »
n’apparaît qu’une fois et le mot « ouvrier » n’apparaît pas." (cliquer ici)
Le NPA écrit dans le texte mentionné ci-dessus :
Le NPA écrit dans le texte mentionné ci-dessus :
Résumons : Comme on le constate, le texte des principes fondateurs du NPA est "saturé" de références aux travailleurs, aux salariés et au(x) peuple(s) qu'il convient de rapporter au jugement émis par Charles Robin : le NPA "milite davantage pour l'extension des droits individuels que pour la réappropriation collective des moyens de production". Tout en développant une analyse de la situation concrète créée par le capitalisme actuel, ce texte du NPA reprend, par cet usage lexical surabondant, les catégories analytiques de Karl Marx qu'il juge, comme tant d'autres auteurs, parfois non marxistes, toujours fécondes et opératoires. On trouve d'ailleurs dans ce document du NPA la phrase célèbre condensant la position, qu'on aurait pu croire révolutionnaire et anticapitaliste, du bon vieux Karl : “ L’émancipation des travailleurs sera l’œuvre des travailleurs eux-mêmes". Parions que, dans sa rigueur analytique, Charles Robin nous expliquera dans un prochain ouvrage, qu'ayant été inconstant dans l'usage du terme "prolétaire" pour lui préférer celui de travailleur, au prétexte fallacieux que ce concept serait en prise avec l'opposition postulée essentielle entre travail et capital, le père du communisme s'est exposé à voir son oeuvre devenir livre de chevet, que dis-je, de référence de Parisot et, par là, de tout l'appareil du Medef. Ce qui explique tant d'affinités entre celui-ci et Olivier Besancenot et le NPA tout entier : pour tout dire, démasqué par le nouveau Robin (des Bois) soralien, le NPA est condamné à passer des aveux complets. Ses principes fondateurs négateurs du prolétaire sont le cheval de Troie en milieu populaire de l'organisation patronale qui a réussi à faire plier Hollande et Valls. En leur imposant les pactes de compétitivité, de responsabilité, CICE, etc. dont il est absolument vital, pour couronner le travail de démystification entrepris, que notre bon essayiste démontre comment ils sous-tendent l'axe libéral Besancenot-Parisot, et donc probablement Gattaz, etc. Mais soyons patients, nous ne sommes qu'au début prometteur d'une grande aventure de décryptage politique...
Tu parles Charles*...
Antoine
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