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Etat espagnol. Un paysage politique bouleversé...


... par la poussée des forces d'opposition et d'alternative au système !

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Les rapports de forces commencent à changer... Notre camarade récemment disparu Miguel Romero disait : « Pour que les choses bougent, pour pouvoir casser l’hégémonie des possédants, pour qu’il y ait une montée de la lutte de classes, il faut que nous les révolutionnaires soyons capables de dresser une alternative politique unitaire (anticapitaliste ou même anti-austérité) qui déstabilise toute la représentation politique et casse l’hégémonie du PS parmi les couches populaires ». Le mouvement des Indignés, une bonne dose d’initiative et pas mal d’audace ont rendu cela possible...

Ce samedi 13 juin, ni Miguel Romero ni Daniel Bensaïd n’auront eu la chance de voir notre camarade d’Anticapitalistas, José María González « Kichi », s’adresser à une population enthousiaste en tant que maire de Cadix, membre de la IVe Internationale, mettant fin à 20 ans de gouvernance autoritaire du PP. Cette victoire est symbolique à plusieurs niveaux. Cette candidature, plus radicale que celles qui l’ont aussi emporté à Barcelone, Badalona, Madrid, Saragosse, La Corogne, Compostelle, etc., a chassé la droite dure, habituée à ne pas avoir une opposition digne de ce nom. Cadix montre aussi ce que Podemos pourrait être avec une autre orientation. Cliquer ici

A lire aussi

Le dimanche 24 mai ont eu lieu des élections dans 9 000 municipalités de l’État espagnol et dans 13 régions autonomes (à l’exception de l’Andalousie, la Galice, la Catalogne et le Pays Basque), pour les conseils d’Araba, Bizkaia et Gipuzkoa (Pays basque), les conseils provinciaux dans les îles Canaries et dans les conseils des trois îles Baléares.
La donnée principale de la journée est que le Parti populaire (PP), bien qu’il ait obtenu plus de 6 millions de voix (1er parti en voix) a perdu 2,5 millions voix par rapport aux élections municipales précédentes. Il n’a battu le Parti socialiste (PSOE) que de 400 000 voix. Le PSOE lui-même a perdu 775 000 voix par rapport aux précédentes élections municipales, en dépit d’une augmentation significative de la participation.
Le deuxième fait est que le bipartisme sur lequel est basé le régime politique créé en 1978 a connu un revers majeur ; ces deux partis dépassent à peine 50% des votes (en regard des presque 80 % dans les élections municipales précédentes).
Le troisième élément est la forte irruption des candidatures d’Unité populaire (Candidaturas de Unidad Popular-CUP) soutenues par Podemos qui ont obtenu d’excellents résultats à Barcelone et à Madrid, mais aussi dans la ville de Cadix et plusieurs autres. De même que les Maras en Galicia dans différentes populations de Galice.
Ces succès remettent en question le monopole de la droite conservatrice – CiU à Barcelone, ou du PP ailleurs – des gouvernements des grandes villes.
Le quatrième élément est que les résultats de Podemos, ont été bons, dans les élections municipales comme dans les parlements régionaux, même s’ils restent en dessous des attentes d’une partie importante de la gauche. Dans le meilleur des cas il n’arrive qu’à être la troisième force.
De son coté, Ciudadanos, l’option pour la régénération du système construit depuis des conseils d’administration de certaines grandes entreprises, n’a pas obtenu les résultats escomptés.
Enfin, la Gauche unie (Izquierda Unida-IU) a perdu sa représentation institutionnelle dans tous les parlements des autonomies, sauf aux Asturies et en Aragon : son électorat a été absorbé par Podemos, ce qui constitue un échec sans précédent pour IU. Cliquer ici
 
Et aussi

Exposé présenté par François Sabado à une réunion de la Société Louise Michel à Paris le 28 mai 2015.
Podemos est une excellente surprise pour les classes populaires et un cauchemar pour les classes dominantes de l’Etat espagnol. Mais, c’est surtout, un mouvement inédit.
Inédit par la rapidité du développement d’un mouvement politico-électoral : entre 15 et 20 % de votes, confirmés par une nette poussée lors des dernières élections municipales et régionales. 200.000 adhésions cliquées ; entre 60.000 et 120.000 votants lors de consultations organisées ; 20 à 30.000 militants dans les cercles, auxquels peut se joindre une partie des milliers de personnes qui ont participé pour la première fois aux campagnes municipales et régionales ; une manifestation nationale, Madrid, de plus de 120.000 personnes. Bref une spirale ascendante, massive et rapide. Rapide, car, cette situation est des plus récente : cela a commencé juste a avant les élections européennes de 2014. Cliquer ici
Note : Attention, une coquille s'est glissée au point 3, 4e § (le Parti Populaire reste...) : il faut lire "L’Etat n’a pas été disloqué comme en Grèce. Du coup, le PSOE ne connait pas, à cette étape de processus de « pasokisation ». Il garde 25 %. La bourgeoisie garde des capacités de manœuvre : le Parti Populaire reste le premier parti. Le PSOE ne s’effondre pas. Cuidadanos, même s’il n’a pas eu le résultat escompté...").

La vidéo de la conférence
 

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L'investiture du nouveau maire de Cadix

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