À la Une...

Migrants. Rassemblements solidaires.

Villeneuve-les-Maguelone, Marseille, Briançon, Veynes, Sisteron, Gémenos...
Briser l'isolement des migrant-es.

Scène incroyable que celle de dimanche 15 octobre à 12h devant le Pradha de Villeneuve-lès-Maguelone : 300 personnes partagent une soupe solidaire baignées par la musique jazzy d’un combo clarinette-banjo/guitare-percussion.
Ce repas partagé est organisé par le collectif Bienvenue migrant-e-s 34 et le collectif de Villeneuve-lès-Maguelone. Des repas similaires ont lieu devant des Pradha et des CAO dans tout le grand Sud-Est, notamment à Marseille, Briançon, Veynes et Sisteron. Les Pradha (Programme d’Accueil et d’Hébergement des Demandeurs d’Asile) sont des foyers pour loger les migrants à moindre coût et avec un meilleur contrôle. C’est ADOMA (ex-Sonacotra) qui a remporté l’appel d’offre du ministère pour un prix de journée de 17 euros, alors qu’il est de 27 euros pour les CAO (centre d’accueil et d’orientation). Cela implique notamment moins de personnel (deux travailleurs sociaux pour 80 résidents). Il n’y a pas d’espace collectif, aucun matériel, pas de produits d’hygiène, pas de vêtements. Les déplacements (pour aller à la préfecture, à l’hôpital, faire les courses) sont très difficiles en l’absence de carte de transport et de la rareté des bus. La police y passe deux fois par semaine pour pointer les migrant-e-s.
D’où la collecte organisée par le collectif de Villeneuve afin de répondre aux besoins des migrants, tant en termes de conditions de vie (vêtements, produits d’hygiène, machine à laver, etc.) que de déplacement (vélos).
Une des clause du marché pour l’ouverture d’un PRAHDA prévoit de garantir l’opacité et de contrôler l’accès aux médias. L’objectif du gouvernement est donc bien d’invisibiliser et d’isoler les migrants ; en toute cohérence avec les annonces de Macron : raccourcir les délais de traitement des dossiers et trier les « bons » des « mauvais » migrants. Pas d’accueil digne donc, mais un stockage provisoire, loin de tout, le temps de l’expulsion.
Le protocole Dublin est symptomatique de la machine à expulser et à broyer que constitue la « politique du droit d’asile » des gouvernements européens. Et les Pradha en sont l’antichambre. Dublin permet à la France (et aux différents pays européens) de renvoyer un.e demandeur-se-s d’asile vers le pays « responsable » de leur demande d’asile c’est à dire le pays d’entrée dans l’Union européenne (donc vers l’Italie, débordée par exemple).
Ce repas solidaire était l’occasion de renforcer le réseau de solidarité permettant de briser l’isolement des migrants et également de visibiliser la situation qui leur est faite afin de revendiquer de meilleures conditions d’accueil. Alors que des milliards sont dépensés pour réprimer, refouler et bloquer les frontières, au prix de milliers de morts chaque année. Les soutiens, présent-e-s dimanche au côté des migrants, revendiquent que ces milliards soient mis au service d’une politique d’accueil digne.
L’après-midi une grosse soixantaine de personnes, dont une dizaine de migrants, participaient au tournoi de football organisé par le Foot du peuple.

Un beau dimanche politique de solidarité !


Cliquez sur les photos pour les agrandir





A Veynes (05), week end de soutien le 14 / 15 octobre au CHUM, lieu
réquisitionné pour l'accueil des mineurs isolés dans les Hautes Alpes :https://refugeeswelcome05.noblogs.org/post/2017/10/10/208/


A Salernes (84), journée de soutien le 15 octobre au collectif Haut Var


A Villeneuve les Maguelone (34), soupe solidaire le 15 octobre avec les

France 3

Midi Libre

Gémenos


La Gazette de Montpellier




Consultez les articles par rubrique


CORONAVIRUS

LUTTES SOCIALES
FÉMINISME
ANTIRACISME ANTIFASCISME
>


SOLIDARITÉ MIGRANTS
ÉCOLOGIE
JEUNESSE ENSEIGNEMENT


POLITIQUE LOCALE
DÉBATS
POLITIQUE NATIONALE


INTERNATIONAL
RÉPRESSION
NPA