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Education, grève sanitaire du mardi 10 novembre

 


Education, grève sanitaire du mardi 10 novembre
Une colère qui a du mal à s’exprimer dans la rue



Environ 200 personnes étaient présentes au rassemblement Place Candole à Montpellier, professeurs et personnels du secondaire principalement. Des taux de grève encourageants : dans beaucoup de collèges du département, avec jusqu’à de 60% des personnels. Le taux de grévistes atteint 25% dans le 1er degré (écoles maternelles et élémentaires), ce qui est ressenti comme pas trop mauvais vu le délai court pour mobiliser. Les prises de paroles syndicales sont revenues sur les revendications du mouvement : des masques gratuits et de qualité suffisante pour tous, profs personnels et élèves ; un protocole sanitaire à la hauteur ; et surtout, des embauches massives car la crise de l'école publique date d'avant la Covid, il est urgent d'avoir moins d'élèves par classe. Des enseignants du supérieur sont aussi intervenus contre les derniers amendements à la LPR.
La délégation intersyndicale reçue au Rectorat a obtenu la tenue d’un CHSCT sur la question sanitaire.

Mais à noter deux bémols :
-peu de grévistes parmi les agents territoriaux. Il faut y voir là apparemment un manque de mobilisation des syndicats concernés.
-Et une AG des personnels à l’initiative de 2 organisations syndicales dont le SNUIPP34 rassemblant très peu de monde (une dizaine de personnes)

Le niveau de grève masque sûrement d’importantes disparités selon les établissements, surtout dans le secondaire, où la mobilisation était faible voir absente dans les endroits où le protocole était "bon" et construit avec les enseignant-e-s (le cas par exemple au Lycée Monnet). Le premier recul de Blanquer sur la possibilité de fonctionner en demi classe a sans doute un peu pesé même si le compte n’y est pas. Surtout que la mobilisation a clairement été construite localement, malgré des revendications plus larges de l'appel national, comme une grève "sanitaire" c'est-à-dire centrée sur la question de la protection des personnels et des élèves.

Pédagogiquement on est très loin du compte.
Il est important d’articuler la question sanitaire et les questions pédagogiques Il faut pouvoir accueillir tous les élèves car augmenter « le temps scolaire à la maison » ne peut être la solution. Les enseignant-e-s ont conscience de cette difficulté et ont des propositions non seulement en terme logistique avec la réquisition de locaux mais aussi avec le recrutement de personnels (ouvrons les listes des premiers recalés aux concours par exemple).
Nous ne devons pas céder à la tentation de céder à la réponse technologique et à la pression de vouloir finir les programmes.
Et surtout en finir avec le projet du lycée Blanquer, basé notamment sur l’individualisation.

Correspondants NPA 34
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