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Grève sanitaire !

 

 

Après avoir « revendiqué » une rentrée « normale » en septembre, après avoir allégé le protocole sanitaire dans les établissements (alors qu’il était durci dans le reste du pays et que les lycées étaient, avec les universités, le plus important terreau de clusters), après une fin de non-recevoir aux enseignants-e-s et élèves sur les conditions sanitaires dans les écoles, collèges et lycées, Blanquer commencerait-il enfin à faire marche arrière ?

 

L’appel du 10 novembre à la grève sanitaire par des organisations syndicales FSU, FO, CGT éduc'action, Snalc et Sud éducation, la coordination de l’éducation nationale, les lycéen-ne-s…se profile comme un moment fort.

 

Les images ont tourné en boucle sur les réseaux sociaux : des élèves entassés à la cantine et dans les couloirs, des classes à 35 parfois sans possibilité de distance entre les élèves.

Alors que la crise sanitaire s’aggrave, alors que le gouvernement renvoie à la responsabilité de chacun-une pour freiner la circulation du virus, son ministre de l’éducation nationale se comporte en total irresponsable ! Pas question pour lui de prendre en compte la situation catastrophique des écoles et établissements. Pas question d’apporter la moindre réponse aux revendications qui s’expriment : recrutement massif de professeurs afin d’assurer les remplacements des enseignant.es malades ou vulnérables, pour organiser la mise en place d’effectifs allégés permettant non-brassage et distanciation, embaucher du personnel pour assurer le nettoyage et la désinfection des locaux…Sa seule préoccupation maintenir tous les élèves tous les jours en classe au risque sinon que des parents ne puissent se rendre au travail. Faire le choix de l’économie au détriment de la vie !

Plusieurs établissements ont été bloqués par les élèves suivis d’une violente répression, des assemblées générales se sont tenues, des enseignants ont exercé leur droit de retrait comme au Lycée Mendès France à Montpellier. Même les chefs d’établissements ont fait part de leur impossibilité de respecter le protocole sanitaire. Certains, soutenus par la rectrice, avait fait le choix (contre le ministre et avant ses annonces) d’organiser un accueil en demi-classe…

Face à la colère, à la défiance dans ses propres rangs et à la mobilisation qui s’annonce le 10 novembre, Blanquer, très affaibli, commence à faire quelques concessions :

- accueil des élèves en demi-classe ;

- annulation d’une partie des épreuves du bac, allègement pour d’autres.

 Clairement ces concessions sont insuffisantes ! D’autant qu’elles s’accompagnent des marottes de Blanquer : contrôle continu et extension de la numérisation de l’enseignement à travers les classes « hybrides » (des cours en classe filmés en live que les élèves non présentEs en cours suivent de chez eux.elles).

Des embauches massives et des réquisitions de locaux sont nécessaires pour accueillir tous les élèves en effectifs réduits et qu’aucun.e ne se retrouve à devoir apprendre chez lui ou elle derrière un écran.

La colère est forte dans l’éduc. Plus que jamais la date du 10 novembre doit permettre de fédérer toutes les exigences sanitaires et pédagogiques des professeurs, parents et élèves pour dire « oui, balance ton protocole ».

 

RASSEMBLEMENT MARDI 10 NOVEMBRE- MONTPELLIER-PLACE CANDOLLE 14H00

 

 Correspondant.es NPA34


 

 

 

 


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