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Montpellier. Contre la "réforme" de l'assurance chômage


 Entre 300 et 400 personnes se sont rassemblées vendredi 23 avril devant le Centre Chorégraphique National occupé pour un nouveau vendredi de la colère, avant de partir en manifestation dans le centre ville de Montpellier. La banderole des étudiants des beaux arts donnait le ton avec le slogan: "sauvons la culture de la fosse". Après plusieurs performances artistiques devant le CCN, le cortège jeune et haut en couleur a fait plusieurs haltes artistiques tout au long du parcours,. Dans le contexte actuel, la revendication de la culture « au sens large » dans une dimension collective, qui fait « que nous sommes autre chose que des consommateurs et des consommatrices », que nous sommes « des êtres de liens, d’émotions, de pensée » prenait tout son sens.

Ce 23 avril, tous les lieux occupés, ainsi que la CGT Spectacle et SUD Culture Solidaires, appelaient à une journée de mobilisation et de grève contre la réforme de l'assurance chômage. La CGT Spectacle et SUD avaient déposé des préavis de grève.

Cette réforme, rappelons-le, est d'une violence inouïe et est dénoncée par tous les syndicats. Si elle passe, elle aura pour conséquence une baisse en moyenne de 40 % des revenus des plus précaires : en effet, le taux d'indemnisation ne sera plus calculé sur la base du temps de travail effectué mais sur la base de toute la période travaillée : selon que l'on aura travaillé 6 mois d'affilé ou 3 fois 2 mois sur une année, le calcul de l'indemnité ne sera plus du tout le même. Dans le second cas, cela reviendra plutôt à accorder un petit à côté pour compléter les « petits jobs » (peut-être non déclarés…) que ces travailleurEs précaires ne seront plus en mesure de refuser pour pouvoir tout simplement survivre.

Une telle réforme touche évidemment directement les précaires, mais fragilise par là-même touTEs les travailleurEs. Plus « l'armée de réserve du capital » que représentent les sans emploi est proche de la misère, plus la pression est à la baisse sur les salaires, à l'augmentation des cadences, et aux heures supplémentaires non rémunérées. Cette réforme de l'assurance chômage est bien un moyen de nous mettre toujours plus à la merci des patrons.

On peut déjà noter le prochain vendredi de la colère, ce 30 avril à 12h30 devant le CCN. Et pour le lendemain samedi 1er Mai, les occupants et soutiens ont à nouveau rendez-vous à 10h30 boulevard Louis Blanc, afin de se joindre ensuite au défilé syndical.

Anne correspondante NPA34

 


 

 

 


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