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Perpignan - Rassemblement contre Aliot et les "nostalgéristes"

 

photo : L'Indépendant

En nouveaux cadeaux d'Aliot aux "nostalgiques" de l'Algérie française à l'occasion du congrès du "Cercle algérianiste" (cf. "L'Indépendant" du jour) : 3,7 millions pour le site qui abrite le musée révisionniste, colonialiste et raciste, de Perpignan (l'agglo et l'Etat mettraient la main à la poche, selon le journaliste) + baptême d'une rue/place de Perpignan "Pierre Sergent", terroriste fasciste, créateur de l'OAS métro (qui a assassiné en France pendant que ses complices en faisaient de même, et à grande échelle, en Algérie), fondateur du FN (et même élu député des Pyrénées-Orientales en 1986). Le RN revient à ses fondamentaux !

Ci-joint quelques photos prises par le photographe local du NPA (dont la plaque, en mémoire de Mouloud Feraoun et de ses cinq collègues assassinés par l'OAS, apposée au pied du Castillet, en plein centre de Perpignan où Aliot a lancé un concours du "plus beau balcon bleu blanc rouge" ! Et ci-dessous l'article de "L'Indépendant" à paraître demain en version papier.

Perpignan. "Le Cercle algérianiste et le Rassemblement national, c'est la même chose" - lindependant.fr 

Médiapart le 25 juin : À Perpignan, l’extrême droite s’offre trois jours de célébration de l’Algérie française

 



INTERVENTION DE JOSIE BOUCHER

Pour toutes les raisons que vient de dire Catherine nous sommes là ce matin mais aussi pour dire que notre combat pour la vérité pendant cette sombre période n’est pas une histoire ancienne

Oui pour nous toutes et tous qui avons vécu cette période tirer les bilans, et dire la vérité, lutter contre les mensonges est aussi un devoir vis-à-vis des nouvelles générations.

60 ème anniversaire mais aussi cruelle actualité

Car ceux qui aujourd’hui font l’apologie des crimes du colonialisme, ici même et en ce moment, appartiennent et en sont même issus du courant politique d’extrême droite qui a su manipuler, au profit des intérêts du colonialisme français et des gros colons, le désespoir et l’aveuglement d’une bonne partie de la communauté pieds noirs pour les mener dans l’impasse sanglante du soutien à l’OAS et les pousser à l’exil et quitter un pays dans lequel ils avaient aussi leur place pour construire avec tous les algériens une Algérie nouvelle, débarrassée du talon de fer de l’impérialisme français . Mais ce sont les mêmes qui aujourd’hui surfent sur le désespoir des masses populaire pour imposer leur vision d’un société raciste et inégalitaire dont tout étranger serait exclu. Hier c’était Jean Marie Le PEN à la manœuvre, aujourd’hui c’est Marine et son bras droit L.Aliot, l’on sait avec quel succès aujourd’hui !

Brulante actualité aussi car la guerre d’Algérie n’a jamais fini pour les descendants des ex-colonisés qui, même après plusieurs générations, subissent discriminations dans tous les aspects de la vie , contrôle au faciès, violences policières dans nos quartiers au nom de la même idéologie raciste qui soustendait les conquêtes coloniales. Car, ranimer ces vieilles rancœurs et répéter ad nauseam le roman colonialiste qu’en Algérie c’était l’harmonie entre les communautés avant que les Algériens ne prennent les armes et que donc tout est la faute « des arabes » , est en fait qu’un appel de plus à la haine justement contre les descendants de ces colonisés et qui constituent une part importante des classes populaires que le poison mortel du racisme et de l’islamophobie distillés par l’extrême droite et la droite cherche à diviser.

Quelqu’un disait que sans connaitre la vérité sur le passé ont ne peut pas construire un avenir.

Oui, notre histoire n’est pas la leur ! Oui, pour certains d’entre nous qui avons quitté notre pays à la fin de cette sale guerre coloniale, nous partageons la douleur de l’exil et de la nostalgie avec tous ceux qui aujourd’hui fuient la misère et la guerre. Mais nous devons savoir designer où sont nos vrais ennemis, et en aucun cas les algériens écrasés par le colonialisme depuis des décennies, à qui on avait volé leur terre et massacré leurs familles et à qui on avait refusé tous droits démocratiques !

Oui, notre histoire, c’est celle de la fraternité et de la solidarité ; car la guerre d’Algérie n’était pas une guerre entre le peuple français et le peuple algérien, mais une guerre de libération nationale entre des opprimés et des oppresseurs (notre propre impérialisme) et durant cette guerre, des français métropolitains et français d’Algérie, ont apporté leur soutien à ce combat pour la liberté, en y laissant pour certains leur vie, comme M. Audin ou Fernand Yveton.

Cette guerre a été aussi une guerre fratricide au sein même des combattants pour l’Indépendance, ce qui a aussi en partie, poussé par désespoir d’autres algériens dans les bras de leurs oppresseurs ; je veux parler des harkis. Aujourd’hui, nous voulons dénoncer le cynisme et la manipulation honteuse faites par les algerianistes des ressentiments justifiés d’une communauté qui a reçu comme seuls remerciements de la France d’être parqués pendant des décennies dans des camps comme celui de Rivesaltes, et dont les enfants subissent la même discrimination que les autres descendants des colonisés.

Pour conclure, je dirais que nous sommes ici parce nous refusons ces appels à la haine : après avoir voulu effacer l’identité catalane de cette ville, le maire veut maintenant la draper dans le bleu blanc rouge. Cette ville est multiculturelle et appartient à tous ses habitants quelles que soient leur origine. Aujourd’hui nous voulons qu’elle soit celle de l’amitié entre les peuples algérien et français. C’est pourquoi nous voulons rendre hommage aux nôtres et symboliquement nous avons choisi de rebaptiser cette place « Place Mouloud FERAOUN », une des six victimes du massacre de Château Royal près d’ALGER en 1962, perpétré par le commando DELTA de l’OAS dirigé par DEGUELDRE (un des assassins sont le nom figure sur la stèle érigée dans la cimetière publique de PERPIGNAN en l’honneur des assassins de l’OAS)

UN BILLET SUR MÉDIAPART

Glorification de la colonisation de l’Algérie et révisionnisme historique : le scandale continue… à Perpignan !

UNE PETITE NOTE LOCALE POUR TERMINER :

George Frêche entonne «Le chant des africains» 

Le Monde : Quand M. Frêche entonne un chant colonial

SUR LE SITE NATIONAL DU NPA :

Perpignan : quand Aliot met à l’honneur l’OAS


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