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Point de vue. Front de Gauche, PS, EELV, PCF... : "ce ne sont pas des façons de faire" (PG)

Lendemains de présidentielle tourmentés pour le Front de Gauche. Loin des grandes déclarations enflammées sur la prise du pouvoir par le peuple et autres appels à la révolution citoyenne, les jeux d'appareils reprennent le dessus (voir article ci-dessous), si tant est qu'ils aient disparu du regroupement autour de Jean-Luc Mélenchon  !

Les fragiles jeux d'équilibre interne masqués par la "dynamique" de la campagne réapparaissent au grand jour dans la préparation des législatives où le PCF rejoue sa partition propre dans des tête-à-tête avec le PS et EELV faisant passer à la trappe la logique unitaire censée animer, en interne, le Front de Gauche. Tout à sa volonté de sauver le maximum d'élus dans des tractations avec le PS et son allié écologiste, il jette aux orties les belles phrases sur la construction d'une nouvelle force de gauche respectueuse des espoirs populaires et dégagée des vieux schémas et combinaisons politiciennes. 

Le tropisme des accords avec le PS reste très profondément ancré dans un appareil qui avait déjà sévi dans le même sens lors des dernières sénatoriales (Sénatoriales : l'avenir du groupe communiste en jeu) :  Eric Coquerel, chargé des élections au PG, avait déjà déploré, à cette occasion, avoir été écarté par le PS (mais motus sur le PCF !) des négociations attribuant les candidatures d'unité...avec celui-ci, comme il déplore aujourd'hui avoir été tenu à l'écart des discussions pour les législatives à venir !

A méditer par ceux qui, à la Fase, à GU, à C et A et maintenant à Gauche Anticapitaliste, parient sur la dynamique populaire née de la présidentielle autour du Front de Gauche pour inaugurer un futur radieux pour les anticapitalistes dans cette coalition! C'est un vieil appareil bien assis sur ses alliances locales avec le social-libéralisme qui vient rappeler incidemment que, si dynamique citoyenne des présidentielles il y a, elle joue avant tout pour lui !

Le NPA, par la voix de son candidat, Philippe Poutou, avait lancé un appel en direction du Front de Gauche, comme de toutes les forces à la gauche du PS, pour construire dès maintenant le rapport de force face à un gouvernement qui, Hollande l'a assez dit, cherchera à donner du sens à la rigueur en  gardant le cap de la réduction de la dépense publique.

Le Front de Gauche n'a pas daigné répondre à cet appel qui, convenons-en, est très difficilement conciliable avec les négociations que sa principale composante mène avec les amis de Hollande en toute désunion avec les autres composantes ! Nous attendons avec impatience la réaction des anticapitalistes Clémentine Autain ou Christian Piquet à ces coups de canif au contrat de confiance signé la main sur le coeur

Antoine
 
Jean-Luc Mélenchon le 12 mai 2012 à Hénin-Beaumont 
Jean-Luc Mélenchon le 12 mai 2012 à Hénin-Beaumont

Législatives : les partenaires de gauche s’accordent, sans Mélenchon qui s’en plaint (LCP Assemblée Nationale) 

 

Le 14 mai 2012 à 10h24


Le Parti de gauche de Jean-Luc Mélenchon s’est plaint lundi d’être exclu d’un accord entre le PCF, EELV et le PS dont les premiers contours ont été décidés dimanche après-midi, concernant notamment des circonscriptions où le Front national risque d’être fort.
"Un tel accord n’est possible que s’il concerne l’ensemble des forces impliquées", a écrit dans la nuit le PG dans un communiqué : "Or ce dimanche après-midi a eu une lieu une réunion dont le Parti de gauche a été exclu malgré nos demandes réitérées d’engager ces discussions de façon transparente et respectueuse de chacun".

Contacté par l’AFP, Eric Coquerel, chargé des élections au PG qui souhaite un "bouclier anti-droites" plus large avec un début de proportionnelle dans l’attribution des candidatures, a déploré le fait que cette réunion "ait attribué au PG des circonscriptions sans qu’on ait donné notre accord", "ce ne sont pas des façons de faire".

Pour lui, ces discussions "n’engagent pas le PG, donc pas le Front de gauche" (réunissant PG et PCF) qui n’a "pas à faire un accord au rabais".

Les discussions promettent d’être animées avec le PCF en fin de matinée lors de la coordination nationale hebdomadaire du FG.

David Cormand, chargé des élections à EELV, a confirmé à l’AFP cette réunion dimanche après-midi, tout en dénonçant "le jeu de posture" du PG dans cette affaire.

Selon lui, l’accord, qui pourrait être "finalisé" lundi, doit inclure le Front de gauche dans sa totalité. Ainsi deux circonscriptions gagnables, une dans le Jura et une autre dans le Rhône, ont été proposées au PG, ainsi que 4 ou 5 au PCF.

De son côté, EELV a notamment accepté de laisser au PCF la circonscription de Gardanne (Bouches-du-Rhône) où le Front national est haut et celles de Guingamp et de Bergerac (où il n’y a pas de risque FN). Trois endroits qui revenaient à des candidats écologistes dans le cadre de l’accord conclu avec le PS en novembre. En échange, le PCF devrait soutenir EELV à Aubagne.

M. Cormand s’est par ailleurs demandé "à quel jeu" jouait le PG dont le leader Jean-Luc Mélenchon "va combattre à Hénin-Beaumont (Marine Le Pen) alors qu’il n’y a pas de risque d’élimination de la gauche au second tour".

Le responsable EELV s’est dit "pas sûr que "le bruit et la fureur" soit la solution durable pour contrer l’extrême droite", jugeant qu’il valait mieux "faire les choses dans la proximité".
 
 Législatives : les partenaires de gauche s’accordent, sans Mélenchon qui s’en plaint

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Législatives : à gauche, petites tractations entre amis (Le Monde, 15 mai). Extraits

A gauche, l'union est un combat - quand elle n'est pas un jeu de dupes. Qu'on en juge. Depuis dimanche 13 mai, le PS rencontre EELV et le PCF à huis clos pour régler un problème extrêmement délicat : le partage des circonscriptions. Les intentions affichées sont des plus nobles : faire barrage au FN dans les circonscriptions où la gauche court un risque d'élimination dès le premier tour. Mais les réalités du marchandage sont, comme toujours, moins enthousiasmantes.

Les données du problème sont issues des scores respectifs du premier tour : 2,3 % pour les écologistes, 11,1 % pour le Front de gauche (FG). Et l'accord avec le PS dont bénéficie EELV (63 circonscriptions réservées) aiguise évidemment les appétits. Notamment celui du PCF, qui a entrepris de négocier seul - c'est-à-dire sans le Parti de gauche de Jean-Luc Mélenchon - ses circonscriptions. "Au Front de gauche, on est composés de partis différents, justifie Lydie Benoît, chargée des élections au PCF. Personne ne nous empêchera de discuter avec qui on veut."

Un point de vue que ne partage pas le PG, exclu des négociations jusqu'à lundi. Dans l'après-midi, Eric Coquerel (PG) mettait en garde : "Il n'y a pas d'accord Front de gauche si on n'y est pas !" Une protestation qui a finalement permis au PG d'être remis dans la course dans la soirée. Sans pour autant que les négociations avancent.[...]

Le PG a réclamé trois circonscriptions : dans le Val-de-Marne, le Jura et le Rhône. Mais, pour l'instant, le PS accepte de lâcher uniquement les deux dernières. D'où un communiqué fâché du PG dans la soirée, pour regretter "l'attitude du PS, qui n'a pas voulu discuter de propositions en dehors d'un scénario qu'il avait ficelé d'avance". [...]

La cordialité de façade entre partenaires ne peut masquer de nombreuses divergences, dont une appréciation très différente, d'un parti à l'autre, sur ce qu'il est convenu d'appeler le "risque FN". Pour le PS et le PCF, ce sont 55 circonscriptions qui seraient concernées, tandis que les écologistes les évaluent à environ 90. Pour le PG, le problème est encore différent : il propose à ses partenaires de discuter d'un "bouclier antidroite" qui engloberait une centaine de circonscriptions !

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