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Sans-papiers. Valls "pas pressé", les saloperies continuent !

« VOUS N’IMAGINEZ PAS LE NOMBRE DES SALOPERIES QUE VOUS ALLEZ DEVOIR COMMETTRE » …

(RESF, Réseau Education Sans Frontières)

 Petit journal des saloperies ordinaires de la République française

Mardi 12 juin,la famille Pedro, un couple angolais, débouté de sa demande d’asile est convoqué en  Préfecture de Châteauroux. Ils s’y rendent avec leurs  2 enfants âgés de 2 ans et 4,5 mois et sont interpellés à la sortie.

Ils sont conduits au CRA [Centre de Rétention Administrative] de Rennes. Très rapidement le défenseur des droits et le cabinet de Manuel Valls sont informés de la situation. Alors que les associations attendent une libération imminente, la famille passe une seconde nuit enfermée au CRA.

Jeudi 14 juin, il faut encore attendre une longue journée avant que la famille ne soit finalement assignée à résidence pour 45 jours dans un hôtel de Rennes. Libérée à 19h, la famille se présente à 20h à l’hôtel. L’hôtelier, qui dit n‘avoir aucune réservation de la Préfecture en leur nom, refuse de les prendre en charge et leur demande d’appeler le 115. Pas de place ! La famille Pedro se retrouve donc avec ses 2 jeunes enfants assignée à la rue…La famille est prise en charge par une militante RESF.

Vendredi 15 juin, la famille est présentée au TA [Tribunal Administratif] de Rennes pour contester leur placement en rétention et leur OQTF [Obligation de Quitter le Territoire Français]. Comme la rétention est levée, l'avocate dépose alors une requête en urgence pour contester la non-effectivité de l'assignation. Le juge décide du report de l'audience au lundi 18 juin.

Après avoir retrouvé la trace de la famille chez une militante RESF, la préfecture leur demande impérativement de se présenter au commissariat pour signer leur assignation, puis de se représenter à l’hôtel à 17h, sinon ils seront considérés en fuite et replacés au CRA !

La famille se présente au commissariat qui n’a pas été informé par la Préfecture. Au bout d’1h30, la police leur fait finalement signer un papier improvisé…

Les démarches ayant pris plus de temps que prévu, la famille se présente en retard à l’hôtel qui refuse une nouvelle fois de les prendre en charge. L’hôtelier s’énerve, son hôtel est plein, la Préfecture s’est trompée d’adresse, ils doivent s’adresser à un hôtel voisin dont il est également propriétaire. Vendredi soir, la famille Pedro passe sa première nuit à l’hôtel. Dès le lendemain matin, elle est remise à la rue et doit errer dans Rennes jusqu'à 18h en attendant de pouvoir regagner leur chambre.  En effet, à Rennes, comme dans bien d’autres villes, le 115 interdit que les chambres soient occupées dans la journée.

La famille passe donc le week-end à Rennes. Dans la journée, la solidarité s'organise pour la prendre en charge

Lundi 18 juin, présentation au TA de Rennes. L'avocate demande à la militante RESF qui a accompagné la famille Pedro dans toutes ses pérégrinations de faire une attestation pour l'audience. La plaidoirie de l'avocate est brillante. Elle interroge le représentant de la Préfecture sur la nécessité de faire subir une telle épreuve à cette famille, alors qu’une audience était initialement prévue au TA de Limoges le 14 juin, soit 2 jours après leur convocation piège à la Préfecture de Châteauroux ! 

Le représentant de la Pref est "péteux". Il justifie le refus de l'hôtelier par “c'était aux intéressés de confirmer leur réservation à l'hôtel”...Sa mauvaise foi ne convainc pas le juge, qui annule l'assignation à résidence, mais confirme l'OQTF.

Après 2 jours d'enfermement, et 3 jours d'assignation à la rue, la famille Pedro est épuisée et toujours sous la menace d'une expulsion, mais elle rentre libre à Châteauroux. 

Quelques heures plus tard, la préfecture rappelle une militante RESF. L'hôtel est réservé pour 15 jours pour la famille Pedro!

NÎMES 

Un couple tchétchène (Milana GAGALOVA avec leur enfant de trois mois, Yassin, né à Nîmes), répondant à une convocation de la Préfecture, a été arrêté cet après-midi (18 juin) dans les locaux de celle-ci. La femme ayant beaucoup crié et étant victime d'un malaise, a été relâchée peu après avec son enfant mais le mari a été interné au CRA.

Akhmeb KHARATCHOIEV doit être expulsé dés demain vers la Pologne. Départ prévu à 5h du matin.
Cette famille de demandeurs d'asile étiquetée "Dublin 2" était prise en charge par le Conseil Général.
  



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