1200 à 2500 emplois menacés en France...
La mobilisation a démarré, en particulier à Toulouse et Montpellier : jeudi dernier, entre 300 et 350 personnes se sont rassemblées pour
manifester devant le site toulousain. Une journée de
grève est prévue sur le site, ainsi qu'un pique-nique devant
l'entreprise, à l'occasion du comité central d'entreprise extraordinaire du jeudi 12 juillet qui
doit décliner par activité la restructuration du groupe. Une partie des salariés devrait également se rendre en bus
à Paris.
Les organisations syndicales ont d'ores déjà rencontré Arnaud Montebourg qui a déclaré : " L'entretien que j'ai eu il y a quelques jours avec la direction
générale de Sanofi a été houleux. Je leur ai indiqué qu'il était
inacceptable, avec des milliards de profits, qu'il y ait la moindre
destruction d'emplois ". De belles paroles qui n'ont heureusement pas suffi à rassurer les syndicats (voir tract intersyndical ci-dessous).
Quant aux Renseignements Généraux, ils se mobilisent, allant jusqu'à envoyer un des leurs contacter un militant syndicaliste dans le but de "vous rencontrer pour
faire un point sur la situation sociale actuelle au sein du groupe,
qui semble vouloir accroître son chiffre d'affaire, et vouloir
s'engager vers de nouvelles restructurations de la R&D en voulant
sacrifier la recherche fondamentale si j'ai bien compris! Que va-t-il
advenir du pilote chimie flambant neuf qui devrait être remis fin
juin à la direction SANOFI? Autant de
questions et d'interrogations sur l'avenir que je souhaiterai aborder
avec vous!".
Tract intersyndical CGT/FO/CFDT/CFE CGC/CFTC
NON AUX RESTRUCTURATIONS
NON AUX RESTRUCTURATIONS
La direction a attendu la fin du
calendrier électoral pour annoncer son plan de restructuration et pour
cause : trois plans de restructuration sont programmés en recherche
pharmaceutique chez sanofi pasteur et dans les fonctions
support.
Rappel
chronologique
Lors du comité de groupe du 28
mars, le président de Sanofi en France avait déclaré que dans quelques semaines
la direction serait en mesure de nous préciser comment l’emploi allait suivre la
stratégie du groupe : en d’autres termes décliner les conséquences
sociales pour la France du nouveau plan d’économies de 2 milliards €.
Convaincus que les conséquences
seraient particulièrement négatives, les 5 O.S. ont écrit et envoyé un
argumentaire à quatre ministères en demandant à être reçus en urgence, avant le
5 juillet.
Notre démarche active a conduit le
ministre du redressement productif à rencontrer la direction de sanofi le 2
juillet et deux conseillers ont reçu les organisations syndicales le 4 juillet,
la veille du comité de groupe.
Nous avons précisé la gravité de
la situation face à une direction qui privilégie la rentabilité financière à
court terme au détriment du maintien et du développement du potentiel
scientifique et industriel de notre Groupe.
Nous avons rappelé la nécessité
d’une intervention du gouvernement sous la forme dans un premier temps de la
demande d’un gel du processus de restructuration, accompagné de la tenue d’une
table ronde tripartite (gouvernement, direction, syndicats) pour examiner la
problématique.
Le lendemain, 5 juillet, lors du
comité de groupe, la même proposition a été faite à la Direction. Celle-ci
sûrement ’’convaincue’’ de la justesse de ses arguments a répondu
défavorablement à cette demande.
Pour nous, la proposition a tout
son sens et permettrait surement d’éviter des abandons irréversibles, notamment
dans le domaine de la recherche.
Les projets de
restructuration de la Direction
1) Supprimer les activités de
recherche sur Toulouse et Montpellier : ceci constituerait un gâchis
scientifique inacceptable avec des conséquences sociales majeures pour des
centaines de salariés (plus de mille en comptant les
sous-traitants).
Ce sont avant tout les
restructurations, les pertes d’expertise et les réorganisations successives qui
ont affaibli l’efficacité de la recherche. C’est pourquoi la direction refuse
d’établir tout bilan à ce sujet !
Un nouvel affaiblissement de notre
potentiel de recherche interne serait irréversible pour son avenir, ainsi que
pour les sites de production qui en dépendent et compromettrait durablement
notre finalité de réponse aux besoins de santé.
2) L’annonce d’un plan de
suppression d’emplois chez Pasteur traduit le même objectif : à savoir la
volonté de la Direction de se désengager petit à petit de la production
" made in France" pour augmenter la rentabilité financière du
Groupe.
3) Enfin, les centaines de
salariés des services support présents sur tous les sites de Sanofi en France se
posent aujourd’hui la question du devenir de leur emploi sur leur
site.
Que la direction ne vienne pas
nous dire qu’il n’y a pas de possibilité avec les nouvelles technologies
d’exercer ces métiers spécifiques depuis leur site d’origine.
Outre l’impact immédiat pour des
centaines de salariés, c’est le risque majeur d’une externalisation à moyen
terme de ces activités, une fois regroupées, qui est également
posé.
Les projets de
la Direction sont inacceptables.
Se mobiliser
est indispensable
La médiatisation des plans de
restructuration, l’intervention auprès du gouvernement conduisent la direction à
présenter son projet avec précaution mais, personne n’est
dupe.
L’objectif principal du Directeur
Général est de répondre aux exigences qu’il a données aux actionnaires
concernant la rentabilité financière : augmenter la redistribution des
résultats de 35 à 50%, soit une augmentation équivalente à la masse salariale de
la France.
Il sait parfaitement où il veut
aller, mais tente de faire croire que tout ne serait pas définitivement ficelé.
Pour ce faire, il voudrait entraîner les organisations syndicales dans des
réunions d’accompagnement conduisant à l’acceptation des restructurations
décidées par la Direction.
Nos 5 O.S. ne sont pas dupes,
elles sont déterminées à combattre ces plans injustifiés économiquement et
rappellent les dispositions du code du travail, à savoir les prérogatives des
instances représentatives du personnel CGF, CCE et CE lors de
restructuration.
Si la Direction veut discuter avec
les organisations syndicales, il faut que ce soit sur le fond, dans le cadre de
la réunion tripartite que nous proposons, en présence du
gouvernement.
Conscients que la mobilisation des
salariés est un élément déterminant pour se faire entendre de la Direction et
obtenir des interventions fortes du gouvernement, les organisations syndicales
décideront de nouvelles actions en fonction des
calendriers.
Des
initiatives d’action seront prises dans les différentes activités.
Nous
vous appelons à y
participer !