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Gaz de schiste. Marcher en Lozère pour que le gouvernement ne nous fasse pas marcher avec sa "conférence environnementale" de septembre !


Lozère. La lutte en marche contre le gaz de schiste (Midi Libre du 16 août 2012)

"Les gens pensent à tort que les projets sont enterrés, déplore Estelle Tardi, du collectif du causse Méjean. Mais c’est un combat de longue haleine qui s’annonce. Il faudra se battre pendant des années contre les pétroliers". (© D.R) 
Partis de Florac, ils arriveront à Millau vendredi. Avant-hier, en fin d’après-midi, seize militants anti gaz de schiste sont arrivés à Sainte-Enimie. Ils effectuent un pèlerinage d’un type particulier : le Compostelle de l’Environnement. Leur combat ? Parler des problèmes que pourrait poser l’exploitation de gaz de schiste dans la région et au-delà.

"Les gens pensent à tort que les projets sont enterrés, déplore Estelle Tardi, du collectif du causse Méjean. Mais c’est un combat de longue haleine qui s’annonce. Il faudra se battre pendant des années contre les pétroliers".

Marcher symboliquement

Marcher symboliquement au fil de l’eau pour rencontrer et informer randonneurs, touristes, et élus locaux - qui ont tous apporté leur soutien à la marche. Dimanche, le maire et le premier adjoint de Florac ont même fait un bout de chemin avec les randonneurs. Originaires de Lozère, de Paris, des Bouches-du-Rhône, de l’Ain ou du Lot, ils sont étudiants, retraités ou en vacances et partagent le même crédo "Ni ici ni ailleurs, ni maintenant ni plus tard».

Beaucoup affirment que ce combat s’est imposé à eux. Estelle y consacre bénévolement un tiers de son temps. "Je représente le militant-type de ce combat, décrit-elle, des femmes actives qui n’ont jamais milité, entre 35 et 45 ans, inquiètes qu’on touche à la santé, à l’eau, à la terre mère. Et qu’on mette en danger l’avenir de nos enfants."

Inquiétudes

Si, pour le moment, le permis de Nant (12) est suspendu, Thérèse Ruffin s’inquiète de ce qui doit se passer à la rentrée. "Au niveau national une conférence environnementale est prévue mi-septembre. Et au niveau européen, un député polonais, Boguslaw Sonik, va faire pression et expliquer à la Commission que les anti-gaz de schiste sont des ignares", alerte-t-elle. Le message à transmettre est clair : rien n’est fini.
Philippe, “veilleur”, affirme avoir aperçu un camion-vibreur prospecter entre Bagnol-sur-Cèze et Alès il y a moins de trois mois. "Ce qui se prépare, c’est non seulement une pollution souterraine de l’eau, - et il faut l’équivalent de trois piscines olympiques pour exploiter un puits, mais en plus cela remonte de la radioactivité, des métaux lourds et bien d’autres produits toxiques. Sans compter la noria de camions, s’indigne le commercial de Bédouès. Le gouvernement évoque d’autres techniques d’exploitation, mais la vérité c’est qu’il n’y en a pas.»


Illustration : gds‑20.jpg

La position du NPA

Pour les candidats du NPA aux élections législatives, quelle que soit la technique
d'exploitation, l'utilisation des gaz ou huile de schiste est une aberration écologique
et économique
: technique dangereuse, pollution de l’air, pollution de l’eau,
destruction répétée de la biodiversité sauvage et domestique, augmentation du trafic
routier pour transporter l’eau et le gaz, modification des paysages, destruction des
sous-sols, risques pour la santé que constituent les produits chimiques utilisés, dénis
de démocratie.

De plus, l’extraction de gaz génère peu d’emplois locaux (spécialisation des cadres
et pour le reste recherche de main-d’œuvre sous payée, au meilleur marché) et
apporte très peu de recettes pour l’État et pour la région. Elle impose une destruction
massive des pratiques sociales et agricoles de la région qu’elle concerne.

Nous ne considérons pas l'exploitation des gaz de schiste comme une
possible ressource énergétique d'avenir.


Devant la nécessité de réduire les émissions de gaz à effet de serre, il y a urgence
à réduire notre consommation en énergies fossiles et à entamer une transition
énergétique globale
, incluant une sortie rapide du nucléaire, qui permette de lutter
efficacement contre le changement climatique, en misant sur la sobriété et l’efficacité
énergétiques et les énergies renouvelables.

L’avenir nous commande, non pas de détruire (ou pomper) le potentiel de la nature
et de ses ressources, mais d’inscrire nos activités dans les paysages en accord avec
les possibilités naturelles de chaque région. Le tissu socioéconomique est plus
riche sans gaz de schiste qu’avec.

 
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