À la Une...

Nucléaire. Montebourg, Valls, Batho, la réaction en chaîne du reniement et de l'irresponsabilité...

Mobilisation au Tribunal de Police d'Uzès
Attention report de l'audience !
Lieu : Uzès (30)

Mardi 4 septembre à 9h30, devait être examinée par le Tribunal de Police d'Uzès, l'affaire de l'explosion d'un four à l'usine Centraco.

L'avocat de la partie adverse fait une demande de renvoi. L'audience sera donc reportée à une date encore inconnue que nous vous communiquerons dès son annonce.


Merci à toutes celles et tous ceux qui avaient prévu de se rendre au Tribunal et RDV pour le renvoi.
Pour en savoir plus sur le fond de l'affaire voir ci-dessous.

 La une de Libération

Le nucléaire au révélateur Montebourg : patrons, syndicats (pas tous!), socialistes pratiquent le front unique nucléopathe pour piéger, au nom de la défense de l'emploi, notre refus d'une option énergétique inacceptable. Car posons la question qui tue : qu'est devenu l'emploi à Fukushima ? Est-ce d'ailleurs la bonne question devant le désastre planétaire en puissance ! qui est en jeu ?

Pour sa part le NPA reste en dehors de ce consensus de dupes et totalement irresponsable 

"Si on ferme les réacteurs, il faudra les démanteler et aussi gérer les déchets : c’est du travail pour plusieurs décennies. Aucun emploi ne sera perdu. Cela permettra aux travailleurs qui le souhaiteront de demeurer sur leur lieu de vie. Quant aux autres, ils pourront être reconvertis dans le secteur des énergies renouvelables dont le développement, lui, pourrait être créateur de plus de 800 000 emplois si on suivait les préconisations de notre schéma. Nous articulons systématiquement nos revendications sociales pour l’interdiction des licenciements, la réduction massive du temps de travail et l’amélioration des conditions de travail, avec nos revendications écologiques et antinucléaires. C’est sous le contrôle des travailleurs et de la population, dans un cadre réellement démocratique, radicalement modifié, que nous envisageons leur mise en œuvre." (voir l'intégralité de notre position ci-dessous)

Nucléaire : réactions en chœur du patronat et des syndicats (Libération)

Dans la foulée d'Arnaud Montebourg, les partenaires sociaux soutiennent le recours à l'énergie nucléaire, vue comme un précieux facteur de compétitivité. 

C’est couru d’avance : la sortie d’Arnaud Montebourg sur le nucléaire, «énergie d’avenir», annonce une nouvelle querelle entre socialistes et écologistes. Mais la déclaration du ministre du Redressement productif reflète le sentiment dominant dans le secteur industriel. Politiquement clivant, le nucléaire fait presque consensus chez les patrons comme chez les syndicats. [...]

En 2010, 75% environ de la production française d'électricité provenait de l'énergie nucléaire. Et la même année, le prix du courant pour les entreprises était inférieur de 27% au prix moyen de l’Union européenne, selon un rapport du Commissariat au développement durable. 

«La position d'Arnaud Montebourg est celle de l’ensemble des industriels, souligne donc le vice-président de la Confédération générale des PME, Frédéric Grivot. [...]

Pascal Pavageau, secrétaire confédéral de Force ouvrière : Le nucléaire est l’un de nos derniers fleurons industriels. On nous parle souvent de compétitivité ces temps-ci : en voilà un élément concret !»

Pour les syndicats, sont d'abord en jeu les 125 000 à 200 000 emplois directs représentés par la filière. De plus, toute perte de l’avantage compétitif conféré par le bas coût de l'électricité serait un argument supplémentaire pour abaisser le coût du travail. [...]

Franchement hostiles à l’idée d’un abandon définitif, les syndicats sont également méfiants vis-à-vis des objectifs de réduction de la part du nucléaire affichés par François Hollande. «C’est très clairement irréaliste, juge Marie-Claire Cailletaud, responsable de la politique énergétique à la CGT Mines-énergie. Il faudra plus de temps que cela pour faire émerger une vraie filière des énergies renouvelables. Quant à la sortie totale du nucléaire, c’est inenvisageable.» 

La CGT doit tout de même faire avec différentes sensibilités parmi ses cadres et adhérents. Depuis un an, la centrale de Montreuil débat en interne sur ses positions en matière d'énergie. «La discussion est sereine, même s’il y peut y avoir des crispations quand on isole le nucléaire de l’ensemble de la question énergétique, reconnaît Marie-Claire Cailletaud. La CGT, comme toute la société, est traversée par ce débat depuis Fukushima.»

  
Réseau Sortir du nucléaire. Arnaud Montebourg, ministre du passé !

Le 13 octobre prochain, des mobilisations dans plusieurs villes de France fourniront une occasion de rappeler que nous souhaitons en finir définitivement avec le risque nucléaire : http://groupes.sortirdunucleaire.org/13octobre2012

Mobilisation au Tribunal de Police d'Uzès
Audience reportée !
Lieu : Uzès (30)

Mardi 4 septembre à 9h30, devait être examinée par le Tribunal de Police d'Uzès, l'affaire de l'explosion d'un four à l'usine Centraco.

L'avocat de la partie adverse fait une demande de renvoi. L'audience sera donc reportée à une date encore inconnue que nous vous communiquerons dès son annonce.


Merci à toutes celles et tous ceux qui avaient prévu de se rendre au Tribunal et RDV pour le renvoi.


Rappel des faits :

Centraco - Explosion d’un four de fusion


Le Centre de traitement et de conditionnement de déchets de faible activité Centraco, situé sur la commune de Codolet à proximité du site de Marcoule (Gard), est exploité par la société Socodei. L’installation a pour objet le traitement de déchets faiblement ou très faiblement radioactifs, soit par fusion pour les déchets métalliques, soit par incinération pour les déchets incinérables.

Le 12 septembre 2011, à 11h45, une explosion a eu lieu dans un four de fusion de Centraco. En projetant du métal en fusion hors du four, celle-ci a tué un travailleur et en a blessé quatre autres, dont un gravement. Une instruction est en cours pour homicide et blessures involontaires.

Selon toute vraisemblance, l’explosion serait liée à une interaction accidentelle entre l’eau de refroidissement et le métal du four, probablement du fait d’une usure. Ce phénomène aurait provoqué une réaction violente qui aurait soufflé hors du four du métal radioactif en fusion à 1600 °C au moment où un travailleur s’employait à briser une croûte de métaux, provoquant ainsi sa mort.

Pour que toute la lumière soit faite sur cet accident, le Réseau "Sortir du nucléaire" a déposé une plainte le 2 novembre 2011. Le Parquet de Nîmes a décidé d’engager des poursuites pour exploitation d’une installation nucléaire de base en violation des prescriptions techniques définies par l’ASN. L’audience aura lieu au Tribunal de Police d’Uzès, le 4 septembre 2012 à 9h30.

Pour en savoir plus, consultez notre Juriblog.

NPA. Le nucléaire en questions…
sitenuke.jpg

17435marc.jpg
La question du nucléaire est aujourd’hui en première ligne. Les concessions du PS sur la question ont provoqué de multiples réactions le jugeant irresponsable. Le NPA est aujourd’hui le seul parti revendiquant un arrêt du nucléaire.

La sortie du nucléaire est au cœur des débats actuels : quelle est la position du NPA sur ce sujet ?

Pour nous, cette question est trop grave pour faire l’objet de quelconques négociations : plus nos centrales vieillissent, plus le risque d’accident est grand et plus la quantité de déchets aujourd’hui ingérables augmente. Le risque que nous font courir nos dirigeants est sans commune mesure avec les autres menaces industrielles : c’est la vie même qui est menacée dans des régions, voire des pays entiers.

Nous sommes donc sans ambiguïté pour la sortie la plus rapide possible de cette énergie meurtrière et nous proposons un plan pour y parvenir en moins de dix ans.

C’est possible en mêlant les économies d’énergie et le recours massif à toute la gamme des énergies renouvelables, on peut faire beaucoup mieux qu’avec le nucléaire et dans des délais rapides. Tout cela est détaillé dans le scénario que nous proposons. Si obstacle il y a, il n’est pas technologique.

Il est économique alors : dans un communiqué, la fédération énergie CGT explique que sortir du nucléaire, même un tout petit peu comme le prévoit l’accord EÉLV/PS, nuira à notre industrie, à notre indépendance énergétique et fera doubler le prix de l’électricité : que répondez-vous ?

Nous ne partageons pas l’analyse de nos camarades. Il n’est plus question d’autonomie énergétique avec le nucléaire aujourd’hui car tout l’uranium est importé des pays comme le Niger ou le Gabon, au prix d’une exploitation honteuse des populations autochtones. Au contraire, cette indépendance serait bien plus grande avec les énergies renouvelables, disponibles partout, inépuisables et susceptibles de créer un véritable maillage territorial au niveau de l’emploi. Quant au coût de l’électricité, c’est une véritable supercherie: le prix du kW/h sur notre facture ne tient pas compte des centaines de milliards qui seront nécessaires pour le démantèlement des vieilles centrales et la gestion des déchets. Les investissements passés et actuels dans le nucléaire se font par le biais de la feuille d’impôts et de la TVA et pas uniquement par le coût payé par les usagers. Au final, il est certain que l’électricité nucléaire s’avère la plus chère de toute l’histoire de l’humanité. Et d’ailleurs, d’ores et déjà, malgré le tout-nucléaire, on nous annonce un quasi-doublement du coût si on investit dans l’EPR. Nous nous situons dans la moyenne basse des pays européens en ce qui concerne le prix de l’électricité mais dans douze pays de l’Union européenne l’électricité est moins chère que chez nous ! Enfin, est-il vraiment raisonnable d’évoquer ce genre d’arguments quand on connaît la probabilité élevée de devoir faire face à un accident nucléaire majeur, dont les coûts financiers mais surtout humains sont inchiffrables ?

Dernièrement, le gouvernement a expliqué que sortir du nucléaire supprimerait 1 million d’emplois ; n’est-il pas incompatible d’être pour la sortie du nucléaire tout en défendant les intérêts des travailleurs ? 

Le gouvernement ment : c’est tout le contraire. Si on ferme les réacteurs, il faudra les démanteler et aussi gérer les déchets : c’est du travail pour plusieurs décennies. Aucun emploi ne sera perdu. Cela permettra aux travailleurs qui le souhaiteront de demeurer sur leur lieu de vie. Quant aux autres, ils pourront être reconvertis dans le secteur des énergies renouvelables dont le développement, lui, pourrait être créateur de plus de 800 000 emplois si on suivait les préconisations de notre schéma. Nous articulons systématiquement nos revendications sociales pour l’interdiction des licenciements, la réduction massive du temps de travail et l’amélioration des conditions de travail, avec nos revendications écologiques et antinucléaires. C’est sous le contrôle des travailleurs et de la population, dans un cadre réellement démocratique, radicalement modifié, que nous envisageons leur mise en œuvre.

Et l’effet de serre ?

Là encore, il ne faut pas se leurrer : ce n’est sûrement pas le nucléaire (moins de 2 % de la consommation énergétique mondiale) qui pourra contrecarrer le réchauffement climatique : non seulement il faudrait implanter des réacteurs partout au prix d’une multiplication irresponsable des risques mais c’est oublier les conditions coloniales et polluantes de l’extraction de l’uranium, ressource épuisable par ailleurs. Seul le recours massif aux renouvelables permettra une lutte efficace contre l’effet de serre.

Comment expliquez-vous qu’aucune autre force politique ne vous suive sur ce terrain ?

Nous sommes effectivement le seul parti qui développe une position claire à ce niveau. Les autres forces qui pourraient partager notre point de vue ne remettent en cause ni le système ni ses institutions. Elles sont donc empêtrées dans leur stratégies d’alliance avec des partis pronucléaires, et édulcorent leurs positions, voire y renoncent purement et simplement : un coup de fil d’EDF suffit à dicter leur conduite. Après Fukushima et l’évidence avérée de la menace qui pèse sur l’humanité, toutes leurs manœuvres politicardes sont d’autant plus révoltantes. Seuls de petits mouvements, tels que celui de la décroissance, ainsi que les associations, nous suivent sur la sortie rapide du nucléaire.

Comment parvenir socialement à mettre en œuvre le plan que vous préconisez ?

En multipliant les mobilisations d’envergure. Notre ennemi, c’est le lobby industriel nucléaire français et c’est pourquoi nous proposons son expropriation sans indemnité ni rachat, la création d’un grand service public de l’énergie géré directement par les travailleurs. Si les élections de 2012 ne changeront pas la donne en soi, voter et faire voter pour le seul candidat porteur d’un programme clairement anticapitaliste, écologiste et pour la sortie du nucléaire, donnera une visibilité à cette cause.

Commission nationale écologie du NPA

A lire aussi

Notre dossier

 

 



Consultez les articles par rubrique


CORONAVIRUS

LUTTES SOCIALES
FÉMINISME
ANTIRACISME ANTIFASCISME
>


SOLIDARITÉ MIGRANTS
ÉCOLOGIE
JEUNESSE ENSEIGNEMENT


POLITIQUE LOCALE
DÉBATS
POLITIQUE NATIONALE


INTERNATIONAL
RÉPRESSION
NPA