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Des centaines de Sanofi mobilisés à Toulouse !


 Sanofi, les deux faces de la médaille capitaliste : - 1200 à 2500 emplois / + 0,3% en bourse sans oublier les 130 milliards de crédit impôt empochés ! Le NPA propose : interdiction des licenciements (lire ci-dessous) !



L'Hérault du jour du 14 septembre 2012


 Sanofi : les salariés durcissent le ton (La Dépêche du 14 septembre 2012)

Plusieurs centaines de blouses blanches de Sanofi ont marché hier midi sur l'Oncopole de Toulouse. Les salariés s'étaient aussi mis en grève pour demander à la direction de ne pas abandonner leur laboratoire de recherche.

Ils ont déjà dix «jeudis de la colère» à leur actif. Un rendez-vous de protestation hebdomadaire pour les 614 salariés du laboratoire de recherche Sanofi de Toulouse depuis que la direction du groupe pharmaceutique a annoncé une «réorganisation» de ses activités en juillet dernier. Autrement dit, de se désengager du projet de l'Oncopole, signant l'arrêt de mort de sa recherche sur le site de la route d'Espagne, en avançant des questions de rentabilité ou un manque de performance universitaire et industriel de la ville Rose.

La pilule passe mal. Hier, pour la première fois, les Sanofi de Toulouse se sont mis en grève toute la journée. À plus de 80 % selon la CFDT, syndicat majoritaire. Par ailleurs, ils étaient 450 selon la police, plus de 800 selon les syndicats à manifester à midi devant leur antenne toulousaine. Les blouses blanches étaient épaulées par leurs camarades venus de la région parisienne, de Montpellier (qui craignent des conséquences directes pour leur site) ou encore de la Gironde mais aussi les fédérations syndicales du département. Pour demander le retrait du projet à la direction, qui reste à ce jour muette. «L'essentiel est de sauver le site et nos emplois. Pas de toucher un gros chèque», serinait l'intersyndicale au mégaphone.

Les Sanofi n'ont pas manqué de rappeler à la file indienne d'élus venus les soutenir - allant du député PS Christophe Borgel au secrétaire national du Parti de gauche Eric Coquerel en passant par le député UMP Jean-Luc Moudenc ou encore les représentants du PCF, NPA ainsi que les universitaires toulousains - que «l'issue de Sanofi est une question de santé publique. Il faut aussi que l'État intervienne et reprenne sa place dans le débat dans la mesure où l'entreprise a touché 130 milliards de crédits impôt recherche et fait 9 milliards de profits par an». Déjà reçus par trois ministères (redressement productif, travail et affaires sociales), ils «attendent plus» d'une entrevue avec le ministre de la recherche la semaine prochaine. Une nouvelle réunion du comité central d'entreprise, où la direction pourrait détailler son projet, est aussi à venir. On parle même du 3 octobre. «À ce jour nous n'avons pas reçu de document confidentiel de la part de la direction sur lequel nous pourrions travailler. Il n'est donc pas envisagé de répondre à une convocation», affirme Pascal Delmas, délégué CFDT. Ironie du sort, à la même heure hier, l'action en bourse de Sanofi grimpait de 0,3 % en raison de la commercialisation d'un nouveau médicament aux Etats-Unis.

Il a vécu trois plans sociaux

 

Martin Clément, la trentaine, est entré comme technicien chez Sanofi en septembre 2001. Le jeune homme affronte directement son troisième plan social. En dix ans de carrière. «Cela a commencé en 2007. Je travaillais comme technicien d'atelier sur le site de Vitry [région parisienne NDLR]. En 2007, on nous annonce un plan social. Je suis ensuite muté à Romainville [toujours en région parisienne NDLR]. Trois après, paf, j'apprends que les activités de recherches sont arrêtées. La production en prend un coup. C'est mon deuxième plan social. J'accepte de partir à Montpellier. Et là, on apprend pour Toulouse, ce qui va directement se répercuter sur l'activité de chez nous. J'ai déménagé deux fois, accepté qu'on me rétrograde dans mes fonctions pour garder un emploi. On est en CDI mais traités comme des CDD».

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Ce jeudi forte mobilisation des Sanofi venus de plusieurs sites pour manifester à Toulouse

Débrayages à Sanofi Sisteron


Tous les syndicats se sont mobilisés ce jeudi 13 septembre contre le plan de restructuration.

 

Débrayages à Sanofi Sisteron

Tous les syndicats, soit FO, CGT, CFDT et CGC, se sont unis et mobilisés ce jeudi 13 septembre devant l’usine de Sanofi de Sisteron afin de protester contre le plan de restructuration. Ils sont inquiets et l’avenir du site de Toulouse étant abordé avec le comité central d’entreprise qui a eu lieu le 5 juillet pourrait avoir des répercussions sur leur travail, selon eux.

"Ce site est remis en cause avec les annonces de restructuration dans la recherche", dit David Lopez, délégué syndical de Force Ouvrière. "La direction a annoncé la fermeture du site de Toulouse et le personnel a réagi avec les "jeudis de la colère." Chaque jeudi est consacré depuis lors à des manifestations à Toulouse.


"Sisteron ne fait pas partie de la recherche. Mais dans la restructuration, Pasteur avec les vaccins et la recentralisation des fonctions supports (entendez les postes administratifs) sont concernés. A Sisteron, avec la création de plate-formes, les employés seront mutés ou en reconversion. Pour l’instant, nous ne connaissons pas les détails."

"De nouveaux comités vont avoir lieu", dit à son tour Johan Raz, délégué de la CGT sur le site. "Ils aborderont les chiffres et les emplois. Toulouse et Sisteron travaillaient beaucoup ensemble et nous nous inquiétons pour l’avenir. Nous n’avons pas de certitude, mais nous estimons que 2 000 à 3 000 emplois seraient touchés. Plusieurs CCE le 25 septembre devraient déterminer le nombre."


Le directeur Philippe Lyx n’a pas souhaité s’exprimer : "Je n’ai pas de commentaire à faire." Les débrayages de 2h seront pratiqués toute la journée selon que les employés travaillent en poste ou à la journée.


Haute Provence Infos (13 septembre 2012) 

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Sanofi Toulouse : « C'est le cancer financier qui étrangle l'industrie et supprime les emplois » (PCF) | Humanite
  
Sanofi: les syndicats mobilisés contre un nouveau projet de réorganisation (Challenges) 
  
Les salariés de Sanofi manifestent (Le Point)

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La position du NPA. L’interdiction des licenciements c’est maintenant ! 

Extraits 

Au-delà de cette propagande, tout un arsenal juridique et des mesures de sauvetage bidons sont mis en œuvre pour tenter d’amoindrir les ripostes et d’empêcher les révoltes. Le ministère du Redressement productif et sa cohorte de technocrates se démènent et jouent les pompiers sur les situations les plus urgentes. Plan de sauvetage de l’automobile, financement des formations ou des programmes de recherche et développement, coup de pouce sur les « contrats de génération » avec 300 000 prévus sur la durée du quinquennat, développement du « contrat de sécurisation professionnelle » qui assure, durant douze mois, 80 % de leur ancien salaire à des licenciéEs économiques suivant une formation, loi visant à obliger un industriel se désengageant d’une usine française à la céder à un repreneur... Autant de dispositifs à l’efficacité douteuse et dont les coûts seront supportés par la collectivité. Mais le patronat a aussi des idées plus radicales, dans la logique des accords « compétitivité-­emplois » : réduction des salaires, perte de jours de RTT, suppression de pauses, engagements de modération revendicative des syndicats voire interdiction du droit de grève et exclusion de l’entreprise des syndicats non signataires. Autant de rêves patronaux devenus réalité aux États-Unis dans l’automobile et l’électronique et en Italie chez Fiat. [...] 

Les quelques exemples de luttes victorieuses (Ford, SBFM, Goodyear...) doivent être popularisés pour montrer la possibilité d’arrêter le massacre. À l’opposé du « dialogue social », il faut construire la mobilisation, sur des revendications qui ne dessaisissent pas les salariéEs au profit des technocrates et des bureaucrates. Un programme permettant à touTEs les salariéEs de s’impliquer dans la lutte pour interdire les licenciements et réduire le temps de travail.  

"Contre les licenciements boursiers", danger : fausse mesure radicale !


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