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Police. "Un Noir ou un Arabe ont respectivement 6 et 7,8 fois plus de chances d'être contrôlés qu'un Blanc" et cela va continuer !



La une de Libération le 5 septembre dernier

Contrôles au faciès: "Le reniement c'est maintenant" (Midi Libre 28 septembre 2012)

Des associations ont fustigé vendredi le "reniement du gouvernement", au lendemain de l'annonce du Premier ministre que le gouvernement ne mettrait pas en place le récépissé envisagé pour éviter les contrôles d'identité abusifs.

 "Jean-Marc Ayrault sur le récépissé: le reniement c'est maintenant !" déplore le collectif Stop le contrôle au faciès dans un communiqué vendredi. Les récépissés étaient exigés par des associations de lutte contre les discriminations qui y voyaient le meilleur moyen de remplir le 30e engagement de campagne de François Hollande de lutter "contre le délit de faciès dans les contrôles d'identité par une procédure respectueuse des citoyens".

"Hier, le Premier ministre a porté le coup de grâce en abandonnant à son tour une large frange de la population, en abandonnant celles et ceux dont il avait sollicité le soutien électoral en échange de vaines promesses, rappelant une dynamique qui avait terni la relation entre les quartiers populaires et le Parti Socialiste pendant plus de vingt ans", tance le collectif.

Pour Réda Didi, du think tank Graines de France, le ticket de contrôle permettrait "d'objectiver les contrôles policiers et aussi de prévenir les dérives et donc permettre aux policiers de retrouver la confiance des citoyens des quartiers populaires", explique-t-il dans un communiqué.

Graines de France appelle le gouvernement "à respecter les engagements pris en matière de réforme des contrôles d'identité".

"Cette réforme est urgente et nécessaire et, contrairement aux affirmations du ministère de l'Intérieur, est parfaitement réaliste et de nature à améliorer l'efficacité des forces de l'ordre", estime Réda Didi, qui avait organisé une série de rencontres entre police et population dans les quartiers sensibles.

Début 2012, l'ONG Human Rights Watch avait épinglé la France à propos de ces contrôles. Selon une étude réalisée en 2009 dans cinq lieux parisiens par l'Open Society Justice Initiative, émanation de la Fondation Soros, un Noir ou un Arabe ont respectivement 6 et 7,8 fois plus de chances d'être contrôlés qu'un Blanc.


Le site de Stop le contrôle au faciès 

Les contrôles au faciès, une réalité gare du Nord

Extrait : De fait, un détail saute à l’œil lorsqu’on regarde s’enchaîner ces contrôles gare du Nord : in fine, les policiers semblent n’interpeller jamais personne. Chaque contrôle se déroule de la même façon. Un des policiers hèle un passant, il l’entraîne un ou deux mètres plus loin vers des collègues, lui demande de sortir ses papiers et de se positionner bras écartés contre le mur. L’un des policiers se charge d’une fouille-palpation. La fouille est succinte, pas de quoi repérer une barrette de shit dans une basket, mais assez humiliante puisqu’elle se déroule au vu de tous les usagers qui défilent. Pendant ce temps, le deuxième policier prend la pièce d’identité, et le troisième appelle son central pour vérifier lesdits papiers. L’opération dure quelques minutes avant que la personne contrôlée ne soit relâchée.
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