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Sanofi fait de l'intox et manoeuvre, Montebourg est content, les syndicats ne tombent pas dans le panneau !


Sanofi : pour les syndicats, ce sont 1.500 postes qui seront supprimés (Tf1 News, 25 septembre 2012)


Les syndicats du groupe pharmaceutique Sanofi ont estimé mardi à "plus de 1.500" les suppressions de postes prévues d'ici 2015, contrairement à l'annonce du groupe pharmaceutique. Arnaud Montebourg, a lui exprimé sa satisfaction. 

"Ce chiffre masque la réalité, on pense tous qu'ils n'ont pas comptabilisé au moins les 640 salariés de Toulouse, et peut-être les 200 à 300 salariés de Montpellier", a déclaré à l'AFP Rémi Barthes, coordonnateur CFE-CGC groupe qui estime les suppressions de postes à "plus de 1.500". 

Le communiqué de la direction confirme également, selon lui, "à demi-mot l'arrêt de la recherche sur Montpellier puisqu'il dit qu'il deviendra un centre de développement, mais sans recherche". Pour le syndicaliste, "c'est la mort programmée de Montpellier à l'horizon de 2015". 

Le site de Toulouse n'est pas inclus dans les 900 

"L'objectif de la direction, c'est de se désengager de Toulouse et de Montpellier, cela n'a pas changé d'un iota depuis son annonce de juillet", estime de son côté Thierry Bodin, coordonnateur CGT. Le syndicaliste ajoute qu'il y aura aussi "des milliers d'emplois indirect qui seront détruits" à cause du désengagement de Sanofi. Même raisonnement pour Pascal Vially, coordonnateur groupe CFDT, "les 900 suppressions de postes envisagées n'incluent pas le site de Toulouse". "Si Toulouse était inclue, elle (la Direction) aurait expliqué l'avenir des salariés de ce site. Or, elle n'en parle pas", a fait valoir le représentant du premier syndicat de l'entreprise. 

La Direction du groupe avait convoqué des comités centraux d'entreprises (CCE) mardi matin sur les différents sites. Les élus du personnel ont décidé de ne pas s'y rendre faute d'avoir obtenu les documents sur le plan de restructuration envisagé. La recherche de Sanofi est essentiellement concentrée sur le site de Toulouse et partiellement sur celui de Montpellier (quelque 200 personnes sur 1.200 employés). Sanofi emploie environ 28.000 personnes sur 49 sites. 

Arnaud Montebourg s'est réjoui de son côté des annonces faites par Sanofi, notant que le groupe avait "suivi les recommandations du gouvernement". Selon le ministre du Redressement productif, le gouvernement a aussi obtenu de la direction de Sanofi "que la question toulousaine soit sortie et séparée, fasse l'objet d'une discussion dans le cadre d'un groupe de travail" rassemblant gouvernement, élus locaux et syndicats. 



L'article sur le site de TF1 News où l'on peut voir la vidéo ci-dessus.

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Ci-dessous la note interne de la direction de Sanofi qui est tombée sur l'Intranet de l'entreprise « Projet d'adaptation des activités en France à l'horizon 2015 », avec « réduction d'environ 900 postes » d'ici trois ans. Classique, les patrons ont communiqué depuis juillet sur « 1 200 à 1 500 emplois supprimés » pour faire apparaître comme un « moindre mal » les 900 probablement programmés dès le départ. Evasive mais habilement « moins pire » qu'attendu pour Montpellier (« évolution vers un centre stratégique dédié au développement »), elle confirme la liquidation du site toulousain dans une langue de bois hors du commun (« La vocation du site de Recherche de Toulouse reste à préciser »), renvoyant la solution définitive à une concertation Sanofi-gouvernement-« acteurs publics locaux ».

Lors de l'intersyndicale de lundi à Sanofi Toulouse a été programmé un nouveau « jeudi de la colère » pour le 27 : rassemblement à 11h30-12 heures des salariés aux portes du site, cheminement jusqu'au rond-point Maurice-Dide (200 mètres) pour y planter un « arbre de la liberté » pour la défense de « la recherche pharmaceutique française » 

Note du correspondant du NPA 31




Montpellier. Sanofi : le développement est conditionné à un centre de recherches selon les syndicats (Midi libre 25 septembre 2012)

AFP

L'intersyndicale de Sanofi à Montpellier (CGT, CFDT, CGC, Sud et CFTC) a estimé, après que le groupe eut annoncé une restructuration en France, qu'on ne pouvait pas transformer le site de Montpellier en centre de développement en supprimant le centre de recherches.

"On ne peut concevoir de centre de développement sans centre de recherches. Il ne peut y avoir développement sans recherches et inversement", a affirmé le délégué CGT Alain Jouanen, soulignant que ce qui "fait le développement, c'est la découverte d'une molécule".

"Il y a des allers-retours permanents entre la recherche et le développement. Car pour développer une molécule, il faut souvent la faire évoluer pour le client et cela c'est la recherche qui en a la charge", a-t-il insisté.

900 emplois seront supprimés d'ici 2015 dans le groupe. 200 environ pour le site de Montpellier
Le groupe pharmaceutique Sanofi a annoncé une réorganisation de ses activités en France, avec 900 suppressions de postes d'ici 2015, qui se traduira pour le site de Montpellier (qui emploie 1.165 personnes en CDI et CDD) par "une évolution progressive vers un centre stratégique dédié au développement".
Pour l'intersyndicale, qui dénonce un plan de restructuration "injustifié économiquement et scientifiquement", le site montpelliérain est configuré pour 1.800 personnes alors que le plan risque "d'impacter plus de 200 emplois".

Une motion de soutien a déjà été adoptée par le conseil général de l'Hérault et une autre devrait être mise au vote du prochain conseil municipal de Montpellier le 1er octobre, a indiqué M. Jouanen, tandis qu'Hélène Mandroux, maire (PS) de Montpellier, "inquiète et très en colère" face à ce "scénario catastrophique", assurait tous les salariés de Sanofi de son soutien dans un communiqué.


A lire aussi

Sur le site des salariés en lutte : Les Sanofi 

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En soutien aux Sanofi 
Communiqué des partis et organisations de l’Hérault


Les organisations politiques soussignées apportent leur total soutien aux salariés de Sanofi engagées dans un bras de fer avec la direction du groupe, pour le maintien du site de Montpellier et le refus de tout licenciement. Ils expriment également leur entière solidarité avec les salariés de Toulouse, également menacés. Ils répondront présents à toutes leurs initiatives, notamment lors des « jeudis de la colère ».

Les « réorganisations/ adaptations »  envisagées menacent plus de 200 emplois à Montpellier, plus de 600 à Toulouse et deux fois plus en comptant les autres sites, la sous-traitance et l’intérim.

Le groupe prévoit de démanteler et de licencier alors qu’il a bénéficié de centaines de millions d’euros de dégrèvements fiscaux et de subventions de l’Etat et des collectivités territoriales… pour préserver l’emploi et promouvoir une recherche pharmaceutique de haut niveau !
Sanofi, groupe classé au 3ème rang des trusts pharmaceutiques mondiaux, c’est 33 milliards de chiffre d’affaires, 8,8 milliards d’euros de bénéfices en 2011, dont 3,5 milliards versés en dividende  aux actionnaires en 2011 et 2012.
Notre région s’illustre déjà par son taux de chômage et de pauvret. Les plans sociaux y sont nombreux et dans tout le pays la liste est longue des salariés touchés par les plans de licenciements.
Avec les salarié-es et leur intersyndicale, nous disons non au hold-up  de la direction du groupe Sanofi, motivé par le seul profit. 
Nous appelons la population à soutenir  la mobilisation des Sanofi contre les licenciements et l’externalisation de sa recherche.
Le secteur de la Santé est un bien public qui doit être géré dans l’intérêt  des populations.
Nous jugeons inadmissible le comportement du gouvernement prêt à accompagner les restructurations.
Nous nous prononçons pour :
      - imposer à Sanofi l’arrêt de l’externalisation de sa recherche et du transfert au public de la charge financière qui en découle
- la création d’un pôle public du médicament, sous contrôle des salariés et de la population, pour répondre aux besoins de santé. Un pôle dans lequel devraient être intégrées, sur site, les activités de Sanofi de Montpellier et Toulouse, si cette entreprise ne renonce pas à son projet de démantèlement de la recherche. Nous soutiendrons toute initiative de réquisition en ce sens par les salariés de Sanofi.
- une loi interdisant les licenciements notamment dans les entreprises qui font des profits.

Montpellier, le 20 septembre 

Premiers signataires : NPA 34, GA 34,  PG 34…


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L'engagement commun du NPA 31 et du NPA 34 aux côtés des Sanofi (cliquer sur le tract pour l'agrandir)



  
  
  
  
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