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Sanofi Montpellier. La fierté des salariés face aux "sabordeurs et aux terroristes financiers"

Les employés avaient organisé, hier matin, une marche jusqu’au conseil général.

Montpellier. "Aujourd’hui, j’ai honte de bosser chez Sanofi"

(Midi Libre CHARLOTTE FRASSON-BOTTON 21/09/2012)

Les employés avaient organisé, hier matin, une marche jusqu’au conseil général. (Photos JEAN-MICHEL MART) 

"Quand j’ai débuté chez Sanofi, j’en étais fier. Aujourd’hui, j’ai honte de travailler pour des sabordeurs et des terroristes financiers." Blouse blanche et drapeau en main, Alain a manifesté hier, au milieu de trois cents salariés de l’entreprise pharmaceutique, rue du Professeur-Blayac.
  "Soigner les actionnaires, saigner la recherche", pouvait-on lire sur les dossards des blouses blanches. Ils appellent les pouvoirs publics à la rescousse pour contrer les mesures prises par la direction, à savoir la restructuration de l’entreprise et l’externalisation de la recherche.

Depuis cette décision gênante, les actions ne font que s’accroître, en particulier à Toulouse et Montpellier. Et ce n’est pas fini. Selon les syndicats, rien n’est défini clairement. "Tout ce qu’on sait, c’est que le secteur de la recherche est menacé." Et le chiffre est éloquent. Deux cents emplois sont concernés, selon les syndicats.

"On envisage toutes les hypothèses : reclassements, mutations, départs volontaires", détaille Sébastien, syndiqué CFDT. Et le licenciement sec ? "Rien n’est exclu", selon lui. "Les raisons de ce chamboulement s’expliquent par la nouvelle stratégie de l’entreprise", justifie Martial, drapeau CFDT en main.
Et, pour lui, la raison réside dans l’augmentation de 15 % des dividendes des actionnaires. "Il faut rappeler tout de même que Sanofi a rentré plus de huit milliards de bénéfices en 2011", martèle-t-il.
Un peu plus loin, Serge a l’air plus optimiste. "J’ai travaillé toute ma vie et je veux partir dans de bonnes conditions." Salarié depuis trente ans, il souhaite bénéficier d’un plan favorable, comme celui de 2010, où ce sont 4 000 personnes qui ont fait l’objet de mesures de restructuration.

Le cortège s’est déplacé ainsi jusqu’au conseil général, qui a donné son soutien aux salariés. Les représentants de l’intersyndicale de Sanofi ont été reçus par plusieurs élus, dont Christian Bénézis et François Liberti.

Une piqûre de rappel, selon Martial, afin que "les décideurs n’oublient pas les préoccupations des salariés" et qu’ils ont en main le sort de familles entières. Des familles aujourd’hui dans l’expectative.

L'article sur le site de Midi Libre

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