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Comurhex-Areva. Mobilisation antinucléaire à Malvézy (Aude) !


Tous à Malvézy le 13 octobre ! 

Voici les informations pour la manifestation régionale du 13 octobre en soutien à la révolution des hortensias Japonaise.

On débutera à 13h devant l'usine d'AREVA "Comurhex" à Malvezy (5km au nord de Narbonne). Nous rejoindrons ensuite en voiture les Hallles de Narbonne vers 15h d'où nous partirons pour un défilé jusqu'à la place de la mairie (environs 30-45 min de marche...Pfff). Rencontre avec la population et distribution de tracts.


Pour nous rejoindre à moindre frais et écologiquement, vous pouvez chercher ou proposer des covoiturages en suivant ce lien.

Nous vous invitons à transmettre ce mail à tous vos réseaux (plus on est de fous plus on rit...), d’apporter votre bonne humeur et vos instruments pour nous faire entendre.

contact :
rsnaude@hotmail.fr

« Malvezy Comhurex » qu'est-ce que c'est ?
 
Depuis le début de l'histoire atomique française, dans une discrétion totale, un des piliers de la chaîne atomique française se « cache » à Malvezy, dans la banlieue de Narbonne.
 
Quelle matière première arrive à Malvezy ?
 
Un poison délibérément mal dénommé « gâteau jaune » (Yellow cake) - arrive à Malvezy essentiellement par bateaux du Niger où il a été extrait à grand coût humain et environnemental. En effet, le minerai d'uranium, prisonnier dans la roche depuis des millénaires, est extrait après concassage, broyage et attaque à l'acide sulfurique. Les « stériles » et résidus chimiques, laissés sur place par les exploitants, percolent leurs poisons mortels dans les eaux et les poussières sont dispersées par les vents.

Qu'est-ce qui sort de Malvezy ?  
 
Du « tétrafluorure d'uranium», solide bleu vert, toujours très dense, obtenu après une grande cuisine chimique. Cet élément partira dans la vallée du Rhône pour consommer encore beaucoup d'énergie et de de chimie pour devenir du tétraflorure d'uranium... avant d'être enrichi et d'être transformé en combustible.

Et entre temps une foultitude de procédés chimiques polluants se déroulent sur le site de Malvezy...
 d'immenses bassins artificiels décantent et dispersent chimie et radioactivité dans l'environnement de Narbonne : à quand une étude épidémiologique autour du site ? A quand l'arrêt et la reconversion du site ?
  
Pour en savoir un peu plus

L' usine Comurhex de Malvési (parfois aussi orthographiée Malvesy ou Malvézy) est une installation nucléaire située sur le lieu-dit de Malvési situé dans la commune de Narbonne. La société Comurhex - filiale d'Areva NC qui exploite le site - procède à la conversion de minerais d'uranium en tétrafluorure d'uranium destiné à être transformé à l'usine Comurhex de Pierrelatte. Au 31 décembre 2009, ce site spécialisé dans la chimie de l'uranium employait 293 salariés.

Le site industriel de Malvési, d'une superficie de 60 hectares, comprend 31 000 m2 de bâti, différents bassins de décantation, d’évaporation, de lagunage et d’entreposage de plus de trois cent mille tonnes de boues nitratées radioactives.

L'usine de raffinage de l'uranium a été construite en 1958 à Malvezy sur le site d’une ancienne mine de soufre, à 3 km au nord-ouest de Narbonne, près de Moussan. Le site a été choisi à l'origine en raison de son climat favorable à l'évaporation par l’action du soleil et du vent. L'usine est inaugurée par le général de Gaulle en 1959.
Initialement détenu par le CEA, l'usine est exploitée depuis 1971 par la société Comurhex (pour COnversion Métal URanium HEXafluorure), devenue en 1992 filiale à 100 % de la Cogema renommée Areva NC.

La capacité de production de l'usine est limitée à 14 000 tonnes/an d'uranium métal par un arrêté de la préfecture de l'Aude. Il n’existe que 5 autres usines de conversion d’uranium dans le monde (Canada, Chine, États-Unis, Royaume-Uni, Russie). Comurhex est la plus importante, produisant plus du quart de la capacité mondiale. L'uranium en provenance des mines étrangères arrive dans le port du Havre puis est acheminé à Malvési. Environ 73 % de la production est expédié en camion-citerne jusqu'à l'Usine Comurhex de Pierrelatte dans la Drôme, le reste étant exporté. Le tétrafluorure d'uranium produit à Malvesi est alors transformé sous la forme gazeuse d'hexafluorure d'uranium (UF6) et enrichi en uranium 235.

L'usine purifie les concentrés de minerais d'uranium (yellowcake) puis réalise la fluoration de l'uranium en tétrafluorure d'uranium (UF4), par divers processus physico-chimiques mettant en œuvre de l’acide nitrique, de l’ammoniac (3 à 4 000 tonnes par an), de l’hydrogène et de l’acide fluorhydrique (4 à 5 000 tonnes par an). Dans le cycle du combustible nucléaire, cette étape suit l'extraction de l'uranium réalisée dans les mines. Les approvisionnements miniers sont désormais réalisés à l'étranger dans les pays suivants : Niger, Canada et Kazakhstan. Sur la partie nord du site est située une aire de stockage des concentrés d'uranium d'une capacité de 25 000 tonnes en 1990, pouvant être portée à 40 000 tonnes. 18 hectares sont occupés par les bassins de lagunage pour la décantation et l'évaporation de 64 000 m3⋅/an d'effluents nitratés contenant de l'uranium naturel. Ces bassins fonctionnent comme un marais salant, laissant s’évaporer l’eau naturellement sous l’action du soleil et du vent. Ces bassins recueillaient à la fin de l'année 2004 les résidus de 45 années de production, soit 380 000 tonnes de dépôts nitratés contenant 330 tonnes d'uranium.

[...] En novembre et décembre 2011, Areva a suspendu pour deux mois la production de la Comurhex à Malvesi, en raison d'une baisse des de commandes et à des inspections de sécurité après la catastrophe de Fukushima. Selon Luc Oursel, président d'Areva, il n'y a pas de chômage technique, le personnel va prendre des vacances ou suivre des activités de formation. Le syndicat Force Ouvrière (FO) évoque quand lui un arrêt supplémentaire de quatre mois en 2012.

Risque industriel

 

Malvési est soumis à la Directive Seveso 2 sur les installations classée pour la protection de l'environnement (ICPE). Depuis janvier 2010, l'usine est aussi considérée en partie comme une installation nucléaire de base (INB), car l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a demandé le classement en INB d'une partie des bassins.
Les communes de Narbonne et de Moussan sont classées avec un risque technologique industriel de « seuil haut ».

Le 15 octobre 2011, à l’occasion de la journée nationale de mobilisation pour la sortie du nucléaire, une délégation s’est rendue à Malvesi. Elle était composée de citoyens et de représentants de groupes et d’associations tels que Faucheurs volontaires d’OGM, Réseau Sortir du Nucléaire, les Verts, Greenpeace, Confédération paysanne ... Ils ont rappelé que ce site représente une cible prioritaire en cas de guerre ou conflit.

Incidents et accidents

 

En février 1979, une forte explosion se produit dans le bâtiment de la fluoration mais aucune dispersion de produits radioactifs n’est détectée, pas plus que de vapeurs d’acide.

Le 10 mars 2001, un accident provoque le déraillement de trois wagons, soit plus de 100 tonnes d’acide fluorhydrique en gare de Narbonne, par effondrement de la voie. Deux wagons ont pu être relevés le 3 avril ; le dernier n’a été relevé que le 29 avril après une opération assez délicate nécessitant l’évacuation partielle de la population.

Le 20 mars 2004, une digue des bassins de lagunage s'est rompue relâchant 15 000 m3 de résidus contenant de l'uranium, du radium et divers produits chimiques. Les boues se sont arrêtées dans le terrain de Comurhex et n'ont pas atteint le canal du Tauran. L'usine a été stoppée.

À la fin janvier 2006, des pluies intenses ont inondé une partie des terrains du site de production et se sont accumulées sur une zone entourant les bassins de décantation et de lagunage des effluents aqueux issus du procédé de l'usine. Il a subsisté sur le site environ 50 000 m3 d'eaux chargées en nitrates à une teneur de plusieurs grammes par litre et en uranium à une teneur de 0,5 mg/L, du fait de la mise en contact avec des terrains pollués. Les teneurs en nitrates, observées à l'aval de l'usine sur le canal de la Mayral, ont atteint des valeurs de près de 80 mg/L pour une valeur habituelle de l'ordre de 20 mg/L.

En juin-juillet 2006, une fuite d'effluents contaminés a entraîné une contamination radioactive à l'intérieur du site Comurhex et en limite de site au niveau de deux voies ferrées SNCF.

En juillet 2007, un fût d'uranium en provenance du Niger a été accidentellement entaillé sur environ 5 cm pendant son transport. Une trentaine de kilogrammes de matière se sont répandus dans le conteneur déchargé à Malvesi. L'ASN a classé cet événement au niveau 1 (anomalie) de l'échelle INES.

Les 23 et 24 août 2009, des déversements de fluor et d'ammonium sont constatés. Les volumes en fluor représentent trois à quatre fois la dose maximale, ce qui cause la mort de poissons et entraîne une action en justice de groupes écologistes. Les eaux contaminées sont déversées dans le canal de Tauran et rejoignent la Robine puis l'étang de Bages-Sijean et enfin la mer à Port-le-Nouvelle. L'eau de la Robine est alors interdite pour un usage agricole. Des agents de l'Onema avaient plusieurs fois mis en garde la Comurhex mais la direction n'en avait jamais tenu compte. L'accident n'avait été rendu public qu'un jour et demi après.

Procès

 

En avril 2009, la Caisse primaire d'assurance maladie reconnait le cancer broncho pulmonaire par inhalation de Bernard Moya, salarié Comurhex durant 32 ans, comme maladie professionnelle liée à la radioactivité qui a entrainé le décès de la victime.

Michel Leclerc, travailleur à Malvesi pour un sous-traitant d’août 1980 à juin 1984, a développé une leucémie myéloïde chronique. Ses urines ont présenté un taux d’uranium très élevé en avril 1983. Après déclaration de la maladie professionnelle en avril 1992, reconnue par la Caisse primaire d'assurance maladie en octobre 1992, le Tribunal des affaires de Sécurité sociale de Carcassonne a condamné en 1999 la Comurhex aux entiers dépens pour une faute en relation avec son préjudice.

François Gambart, décédé en 2001, a développé une leucémie aiguë mise en évidence en 1999 et déclarée maladie professionnelle en 2000. Devant le refus de prise en charge par la CPAM, les ayants-droit ont saisi le Tribunal des affaires de la Sécurité sociale qui a reconnu le caractère professionnel de la maladie par jugement en 2005, confirmé par un arrêt de la chambre sociale de la cour d'appel de Montpellier en 2006.
28 pêcheurs de l'étang de Bages-Sigean (Aude) ont déposé une plainte en mai 1996 pour « trouble de jouissance anormale du voisinage, générateur d'un préjudice financier pour les marins pêcheurs ». Les juges ont condamné plusieurs entreprises au prorata de leur responsabilité établie par l'expert : la Comurhex, qui a participé à 50 % de l'eutrophisation de l'étang par apports d'azote chroniques ou accidentels de 1990 à 1998, devra payer 239 371 € de dommages-intérêts.

En décembre 2011, la Comurhex est à nouveau condamnée à 60 000 euros d'amende pour avoir déversé des substances nuisibles dans l'environnement entre le 21 août et le 25 août 2009.

 

Projet Comurhex II

 

En juin 2007, Areva annonce son projet - intitulé Comurhex II - de nouvelles usines de conversion de l'uranium. Le projet, qui est réparti sur les sites Comurhex de Malvesi et de Pierrelatte dans la Drôme, atteint un montant total d'environ 600 millions d'euros. Les travaux de génie civil ont commencé en novembre 2009. La pleine capacité de production est estimée à 15 000 tonnes annuelles, avec un capacité d'extension possible à 21 000 tonnes annuelles.

En septembre 2011, Areva, soutenu par le ministre du gouvernement français Eric Besson, projette de faire entrer le groupe kazakh KazAtomProm au capital de Comurhex II, en contrepartie de la montée en régime des mines d'uranium d'Areva au Kazakhstan, premier producteur mondial d'uranium.

Début 2012, Areva a annoncé une dépréciation de 212 millions d'euros sur le projet Comurhex II.
  
Tiré de la note Usine Comurhex de Malvési de Wikipédia

NPA. Le nucléaire en questions…
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La question du nucléaire est aujourd’hui en première ligne. Les concessions du PS sur la question ont provoqué de multiples réactions le jugeant irresponsable. Le NPA est aujourd’hui le seul parti revendiquant un arrêt [en 10 ans maximum] du nucléaire.

La sortie du nucléaire est au cœur des débats actuels : quelle est la position du NPA sur ce sujet ?

Pour nous, cette question est trop grave pour faire l’objet de quelconques négociations : plus nos centrales vieillissent, plus le risque d’accident est grand et plus la quantité de déchets aujourd’hui ingérables augmente. Le risque que nous font courir nos dirigeants est sans commune mesure avec les autres menaces industrielles : c’est la vie même qui est menacée dans des régions, voire des pays entiers.

Lire le texte intégral

 A lire aussi

19 centrales nucléaires françaises épinglées par l'Union européenne (Midi libre 1er octobre 2012)

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Narbonne

Victoire de Michel Leclerc contre la Comurhex (2012)


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