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Conseil municipal de Montpellier. GA-Front de gauche : être indépendante du PS tout en étant politiquement liée à un PC-Front de gauche dépendant du PS et allié au Modem ?


Communiqué du NPA 34  à propos du conseil municipal de Montpellier du 1er octobre



Le NPA 34 a pris connaissance du compte rendu du conseil municipal (voir ci-dessous)  rédigé par Francis Viguié (GA, membre du Front de Gauche) et Anne Rose Le Van (FASE, membre du Front de Gauche). C’est la première fois que Francis Viguié siège en tant que membre de Gauche Anticapitaliste (GA) alors que jusqu'alors il le faisait au nom du NPA, dans la continuité de la LCR dont il avait été la tête de liste. Il ne représente donc plus l'organisation qui avait été mandatée pour poursuivre l'action de la LCR au nom de laquelle il avait été élu : voilà qui pose un sérieux problème politique.

            Nous sommes amenés à prendre la mesure de cette rupture et à être attentifs au positionnement de la GA dans le conseil municipal par rapport à ce que ces camarades défendaient au nom NPA et qui reste le fil à plomb de notre parti. Il en va du respect des électeurs et électrices qui ont voté pour l’orientation de la LCR poursuivie par le NPA.
           
Les Verts (devenus Europe Ecologie Les Verts), la LCR et les CUAL (devenus respectivement NPA et FASE) avaient à l'époque réalisé une fusion technique et constitué un groupe d'opposition à la majorité municipale. Les Verts viennent de décider de rejoindre la majorité. Francis Viguié et Anne Rose Le Van ont dans un communiqué (à lire ici) affirmé le maintien de leur indépendance politique vis-à-vis de cette majorité, au nom d’arguments conformes à la position de toujours du NPA. Dont acte.

            Reste pour nous une exigence de clarté vis-à-vis du Front de gauche dont une partie (le PCF) cogère avec le PS et le Modem de façon anti-écologique  et sans véritable politique sociale la région, l’agglomération et la municipalité.

NPA 34

Compte rendu du conseil municipal de Montpellier du 1 Octobre 2012

 

La presse avait fait un large écho aux négociations entre le cabinet de Mandroux et les Verts, l’officialisation de l’entrée ne se fera qu’au prochain conseil municipal. Plusieurs membres de la majorité, et non des moindres, faisaient connaître dans les couloirs leur malaise d’avoir été écarté de toute la discussion, de ne pas connaître officiellement le texte de l’accord. Tout le monde a bien compris qu’il s’agit là de la préparation des prochaines municipales, Mandroux faisant du billard à plusieurs bandes en élargissant sa majorité avec l’entrée des Verts et en se rabibochant avec le clan Navarro.
Pour notre part, ne partageant pas le choix des Verts, nous avons rendu publique une déclaration donnant notre position : nous n’entrerons pas dans la majorité.

Les salariés de Sanofi sont venus en nombre assister au conseil municipal où un vœu de soutien à leur lutte était à l’ordre du jour. Le débat entrecoupé par les applaudissements et coups de trompette a bien manifesté l’urgence de la situation. Tous les groupes politiques sont intervenus vu l’enjeu.
Nous n’aurions pas écrit le vœu de la même façon mais il s’agissait d’affirmer notre solidarité avec les salariés de Sanofi et d’exiger " une loi interdisant les licenciements boursiers." Nous sommes intervenus en indiquant que nous allions voter le vœu mais en précisant les manques. (voir ici le communiqué de la GA34)
Tout d’abord, nous avons salué la présence des salariés et apporté tout notre soutien à leur lutte. Il est vrai que Sanofi est une véritable caricature du capitalisme actuel : des milliards de bénéfices, des financements publics , des dividendes portés à 50% des bénéfices…. et 900 licenciements ! Nous ne pouvons en rester à un vœu, la Mairie doit mettre ses moyens à la disposition de la lutte : salles, tentes, solidarité financière par exemple pour les manifs à Paris… Nous proposons une conférence de presse avec les élus de Toulouse où Sanofi compte fermer le site et les salariés pour engager une mobilisation contre les licenciements et exiger du gouvernement une loi immédiate d’interdiction de ces licenciements. Nous pensons que l’urgence est là, le PS a tous les moyens rien ne s’oppose au vote rapide d’une loi. Nous voulons aussi aller plus loin, pour nous la question de l’appropriation collective de Sanofi dans le cadre d’un grand service public de la santé est une réponse cohérente intégrant la recherche, les médicaments dans un pôle de santé publique.
Mandroux a demandé le vote d’une loi dans les 3 mois en demandant aux 3 députés du conseil municipal d’être vigilants.
Les salariés n’ont d’autre choix que de poursuivre leur lutte, ils nous retrouveront à leurs côtés.
Ce vœu a été voté à l’unanimité après que 10 conseillers ou adjoints soient intervenus, ce qui montre l’importance de ce plan social pour Montpellier.

La délibération 1 concernait l’élection dune nouvelle adjointe en remplacement de Fanny Dombre-Coste devenue députée. C’est Aurélie Delagrange (PS) qui la remplace.

La délibération 2 concernait « la démarche d’élaboration du projet urbain Montpellier 2040 »
Elle était un des points essentiel de ce conseil et a ouvert un débat important.
Nous sommes intervenus à contre courant sur cette délibération où les diverses interventions s’extasiaient sur la démarche. Le point de départ de la majorité est comment anticiper la croissance démographique et en conséquence quel urbanisme prévoir. Le problème est que nous avons assisté à un projet d’urbanisme idéalisé en dehors des contraintes sociales. De plus, il s’agit là d’un enjeu majeur en terme d’argent public et de vie au quotidien pour les habitants de Montpellier. Nous ne sommes pas choqués que l’on débâte d’un projet urbain pour les 25 ans à venir, nous ne voulons pas d’un débat bâclé avec des décisions en Octobre 2013 comme nous l’a indiqué l’adjoint à l’urbanisme. En faire un vrai débat suppose commencer aujourd’hui et le poursuivre pendant la campagne des municipales. Mais un vrai débat suppose parler de ce qui ne fait pas consensus. Montpellier est une ville pauvre, 70% des habitants peuvent prétendre au logement social. Comment sortir de la spéculation immobilière à un moment où le m² est à 4 000 euros et où les loyers grèvent de façon importante le pouvoir d’achat des ménages ?  Un plan d’urgence doit être décidé pour le logement social dans l’ensemble de l’Agglo alors que quasiment toutes les villes hors Montpellier sont en dessous des 10% de logements sociaux. Des populations arrivent mais nous avons des taux de chômage nettement supérieur à la moyenne nationale et des chiffres record dans les quartiers populaires alors comment créer de l’emploi, comment faire venir des entreprises ? Il s’agit de voir arriver des dizaines de milliers d’habitants nouveaux mais avec quelle politique de transports publics, pensons-nous que le réseau actuel suffit ? Pour terminer, le gouvernement a fait le choix de la réduction des déficits et de la « règle d’or », cette décision aura des conséquences graves pour l’emploi et les investissements des collectivités, comment éviter d’en parler ? Comment financer la transition énergétique dans ce contexte ? Nous sommes preneur de ce débat majeur en tenant compte de ce que nous venons d’évoquer.
Nous avons été les 2 seuls à voter contre cette délibération.

La délibération 4 concernait « un marché de programmation pour la Cité du Corps Humain »
Ce projet cher à Mandroux avait déjà été débattu une première fois. Nous étions intervenus à l’époque pour indiquer que nous étions prêts à discuter d’un projet de vulgarisation des sciences, que nous étions pour un projet de type éducation populaire. Il s’agissait d’un premier échange pour envisager la faisabilité. Nous nous étions abstenu vu la volonté pour la majorité d’en faire un projet prestigieux comme la « cité de l’espace » à Toulouse . Un projet de ce type coûte dans les 30 à 40 millions d’euros. Ce lundi, nous avions sur notre table un dépliant et une série de cartes postales sur ce projet. Nous sommes intervenus pour demander le montage financier, qui va payer et combien. Combien l’Etat, combien le département, l’agglo, la ville ? Sur cette question, nous constatons que déjà de l’argent public a été investi, un clip existe (voir sur You tube), du matériel, la délibération propose de voter 193 130 euros pour une « prestation intellectuelle » d’une société pour élaborer la programmation et la scénographie, nous refusons d’aller plus loin. Nous préférons de loin, dans la situation actuelle de crise et de difficultés à boucler les fins de mois, voir par exemple réduire le prix du billet de la TAM à 1 euro plutôt que s’engager sur une voie que nous ne maîtrisons pas et avec probablement à la clé une nouvelle dépense de prestige.
Nous avons été les 2 seuls à voter contre.

La délibération 18 concernait l’attribution de subventions au festival de Cinéma Méditerranéen.
Nous sommes intervenus sur cette délibération. Nous reconnaissons que le festival est une bonne initiative mais il nous semble nécessaire de faire un certain nombre de remarques vu le haut niveau de financement public. Pour indication la ville verse 260 000 euros (qui comporte notamment la location du Corum dans ce montant) et l’Agglo 460 000 plus l’Etat, la Région, le Conseil Général, l’Europe. Le prix du billet d’entrée n’a pas augmenté mais il reste à 7 euros soit un prix du billet plus cher qu’au Diagonal. Les abonnements ont augmenté y compris pour les étudiants, même le billet RSA a augmenté ce qui nous semble problématique vu le niveau de financement public. P. Saurel, adjoint à la Culture, nous a renvoyé sur le conseil d’administration du festival ce qui ne peut que nous paraître curieux. Habituellement, financer donne droit à la parole et à un contrôle sur les prix pratiqués.

La délibération 32 traitait de la gestion immobilière et technique de l’ancienne mairie par l’entreprise ICADE.
Nous sommes intervenus sur cette délibération pour demander 2 choses : pourquoi la gestion par une société privée et l’utilisation des salles. L’ancienne mairie reste un bâtiment public et peut être géré par les services de la mairie, pourquoi une nouvelle sous-traitance au privé ? Toutes les associations constatent le manque de salle pour se réunir, nous demandons à pouvoir bénéficier de salles dans l’ancienne mairie.
Au final après un débat confus où pour noyer le poisson s’est mélangé le projet d’un nouveau quartier, nous avons compris que pour les 5 – 6 ans qui viennent ces salles ne seront pas à la disposition des associations ou alors moyennant un loyer au prix du marché de bureaux.
Nous avons été les seuls à voter contre

La délibération 38 approuvait le bilan de la concertation de la ZAC du Coteau.
Nous nous sommes abstenus sur cette délibération comme nous le faisons depuis le début vu les questions soulevées autour du parc.
Nous n’avons pas voté non plus la délibération 44 concernant le bilan de la concertation de la ZAC Port Marianne.

La délibération 55 permettait la vente de terrain de la ville à l’Agglo dans le secteur Sud A9 et Sud Zénith.
La décision de doubler l’A9 avance ainsi que le projet de nouvelle gare TGV en 2017. Nous sommes intervenus contre cette délibération. En effet, la vente des terrains permet la construction du doublement de l’A9, la nouvelle gare TGV et tous les projets qui vont avec concernant l’urbanisation de l’autre côté de l’A9. Notre position contre le doublement de l’A9 est connue et nous votons logiquement contre toute vente de terrain municipal permettant sa construction. Nous avons déjà indiqué que nous étions contre une gare TGV à l’extérieur de la ville avec qui plus est un centre d’affaire et le nouveau quartier OZ (5000 logements prévus – porté par l’Agglo). Il s’agit pour nous de défendre la bande verte entre Montpellier et Lattes, il s’agit de défendre des terres agricoles nécessaires à une agriculture de proximité.
Nous avons voté contre cette délibération ainsi que les Verts.

Nous avons voté contre la décision modificative du budget en raison de notre vote contre le budget principal.

Prochain conseil municipal le lundi 12 novembre 2012.

Montpellier le 3 octobre 2012.

Anne Rose Le Van et Francis Viguié
conseillers municipaux Gauche Anticapitaliste - Fase

Tiré de http://www.resistons.net/index.php?post/2012/10/03/Compte-rendu-du-conseil-municipal-de-Montpellier-du-1-Octobre-2012.

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