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Homophobie + mépris des femmes chez le maire de Sète sur le mode ... pédale douce et rétro-pédalage !

Sète. Le maire s'excuse : le mot "femelle" n’a "aucune connotation discriminatoire" (Midi Libre 18 10 2012)

Les propos du maire de Sète lors d'une conférence de presse ont indigné la communauté homosexuelle.
Les propos du maire de Sète lors d'une conférence de presse ont indigné la communauté homosexuelle. (VINCENT ANDORRA) 
Le collectif contre l'homophobie (CCH), association basée à Montpellier, s'est indigné des propos "abjects" tenus par le maire UMP de Sète, mardi, lors d'une conférence de presse publiée par Midi Libre.

"Je présente mes regrets à l’ensemble des personnes que j’ai pu heurter"
Dans un communiqué en fin de matinée, le maire de Sète a souhaité présenter ses excuses. "Je présente mes regrets à l’ensemble des personnes que j’ai pu heurter en utilisant des termes un peu abrupts dans le cadre d’une question qui m’a été posée sur le mariage gay à l’occasion du point presse."

Et il ajoute : "En tant que médecin et dans la bouche du gynécologue que je suis, il est bien évident que les mots "mâle" et "femelle" n’ont aucune connotation discriminatoire. Bien au contraire, le terme de "femelle" est pour moi synonyme de reproduction."

Sa conférence de presse de mardi

François Commeinhes a évoqué, lors d'une conférence de presse où la rédaction de Midi Libre Sète était présente, des "gays femelles."

Sur les sujets “chauds” d’actualité, le maire s’est dit défavorable au mariage gay. Un sujet qu’il trouve "un peu absurde" et il a ajouté  : "Même si j’ai beaucoup d’amis gays et que j’ai accouché des gays femelles, je ne vois pas ce que ça apporte sinon une couverture sociale. Mes adjoints le feront à ma place."

"'Il semble considérer les homosexuels comme des animaux"

Des Sétois, "particulièrement choqués par le propos animalier de leur maire", gynécologue de profession, ont alerté le collectif contre l'homophobie : "Que M. Commeinhes soit opposé au mariage homosexuel, l'association lui en reconnaît le droit mais "qu'il utilise le mot "femelles" pour parler des femmes homosexuelles, cela témoigne du mépris qu'ils portent aux homosexuels qu'il semble considérer comme des animaux", affirme le CCH.

Recrudescence de propos homophobes

"Nous lui demandons de retirer ces propos abjects et de présenter des excuses à toutes et tous ceux qu'il a offensés", affirme l'association, qui s'inquiète par ailleurs "depuis quelques semaines de la multiplication des propos infamants proférés par des élus de droite pour justifier leur opposition" au mariage homosexuel.

C'est pourquoi le CCH demande "solennellement" à Jean-François Copé, le secrétaire général de l'UMP, de "condamner ces propos et de rappeler ses troupes à l'ordre". Contacté par l'AFP, François Commeinhes a affirmé qu'en tant que gynécologue, il connaissait "la question" et que ce n'était pas des journalistes qui allaient "(lui) apprendre à différencier des gamètes mâles des femelles".

L'article sur le site de Midi Libre

Ce 19 octobre : Réactions en cascade après le dérapage des “gays femelles”

Béziers. Mariage gay : "On nous refait le coup des anti-pacs"

ARNAUD GAUTHIER Midi Libre 18/10/2012
Mariage gay : "On nous refait le coup des anti-pacs"
Dominique Adamski et Francis Dekens, premier couple homosexuel à s’être pacsé, s’insurgent contre les propos du maire de Béziers Raymond Couderc refusant de célébrer une union gay.

Lire l'article sur le site de Midi Libre

La position du NPA sur le mariage gay et l'homoparentalité 

Ouverture du mariage et de l’adoption aux couples de même sexe : un projet de loi a minima


L'avant-projet de loi sur l’ouverture du mariage et de l’adoption aux couples de même sexe, tel que La Vie, un hebdomadaire chrétien, vient de le révéler constitue une réponse très en deçà des attentes du mouvement LGBTI. On sent nettement le poids du conformisme dans le PS et la pression effrénée de l’église catholique.
Si le projet de loi inclut bien l’accès au mariage pour les couples de même sexe, les simples formulations font état de l'inertie de la classe politique vis-à-vis de toute remise en cause de la binarité de genre : mention est encore faite du "sexe", en lieu et place des "personnes", et les lesbiennes y deviennent des "époux".


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