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Lyon. 800 Sanofiens dans la rue pour le retrait du plan de licenciements !


Suppressions de postes : les salariés de Sanofi manifestent à Lyon (Midi Libre 25 octobre 2012)


© Ph.Bette
 
Photos de la manif de Lyon (Philippe Bette)

Quelque 600 salariés de Sanofi selon la police, 800 selon les organisateurs, ont manifesté jeudi à Lyon pour demander le retrait du plan prévoyant 914 suppressions de postes en France, d'après la direction du groupe pharmaceutique.

 "6 milliards d'euros de bénéfices"

Le cortège, animé de sifflets, cornes de brume et drapeaux syndicaux, est parti à la mi-journée du quartier de Gerland, Sanofi dispose de plusieurs sites, en direction du conseil régional dans un quartier voisin, où une délégation veut être reçue. Sanofi est le plus gros employeur privé de la région lyonnaise, avec plus de 6 500 salariés sur 11 sites.

Les salariés de Montpellier montent au créneau

Les salariés sont venus de la région et également de Montpellier et Toulouse. En tête de cette manifestation initiée par la CFDT, la CFE-CGC, la CFTC, la CGT et FO, était déployée une affiche proclamant "Sanofi Pasteur en grève".

"Nous demandons le retrait du plan boursier de Sanofi qui reste inacceptable. C'est une boîte qui fait 6 milliards d'euros de bénéfices et qui a de très bons résultats trimestriels, elle ne peut se permettre de casser l'emploi et détruire son potentiel industriel et scientifique en France", a déclaré Pascal Vially, coordinateur CFDT.

Début juillet, Sanofi a annoncé 914 suppressions de postes d'ici à 2015, exclusivement basées sur des départs volontaires.

Mais d'après les syndicats, le projet va impacter près de 2 500 salariés et s'accompagner de la suppression de plus de 1 700 postes en France. Les salariés ont depuis multiplié les actions de protestation et sollicité Matignon et l'Elysée.

L'article sur le site de Midi Libre

Compléments d'infos en vrac sur la manif glanés sur d'autres sources d'infos

Une centaine de salariés ont manifesté jeudi entre le centre de recherche Sanofi à Vitry-sur-Seine et Choisy-le-Roi (Val-de-Marne). 

Selon Thierry Bodin, coordinateur CGT chez Sanofi, "le groupe fait valoir que le bénéfice est un peu en recul, et qu'il ferait plutôt 8 milliards au lieu de 8,8 milliards, où est le drame ? Ils veulent surtout transférer aux actionnaires 50% du résultat, la distribution des dividendes est en hausse", a-t-il dénoncé dans le cortège à Lyon.

Les syndicats déplorent notamment près de Lyon "l'arrêt de nombreuses productions de vaccins sur Marcy l'Etoile (Rhône)", campus de Sanofi Pasteur, "parfois au détriment des obligations de santé publique". Selon les syndicats, 567 postes y sont menacés.

Sanofi est le plus gros employeur privé de la région lyonnaise, avec plus de 6.500 salariés sur 11 sites.   

Val de Reuil (Eure) : les salariés de Sanofi manifestent contre la menace de suppression de 138 emplois. Les menaces pèsent sur 138 emplois sur le site de  Val-de-Reuil (où travaillent 2000 personnes). Mobilisés contre ce projet, les salariés Rolivalois étaient ce jeudi (25 octobre) réunis de midi à 14h devant leur établissement  pour dénoncer ce projet (qui ne toucherait que  l’encadrement) et demander des précisions sur les mesures de reclassement des personnes concernées.

 Du correspondant NPA dans l'Eure : Sanofi-Pasteur Val de Reuil (27) débrayage  25/10: entre 12h et 14h. CFDT, CGC, CFTC, CGT, FO, tous les drapeaux sont là, même si des militants sont au rassemblement central de Lyon. Le tract national demande le retrait du plan de "2400 postes ou mobilités géographiques lourdes qui mettraient de facto les salariés concernés en situation d'être licenciés s'ils ne sont pas volontaires au départ". Il y avait 150 à 200 participant-es.

A relever : les propos hypocrites du maire (directeur général de LVMH et secrétaire du PS 27) qui ne fait qu'accompagner les propos de la direction et découvre maintenant qu'"on lui aurait menti", ne passent pas du tout. Il a d'ailleurs envoyé des adjoints se faire engueuler à sa place !

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Sur le deuxième site de fabrication de vaccins du groupe Sanofi, à Incarville (1 600 salariés) dans l'Eure, les syndicats ont mené hier pour la première fois une action symbolique de protestation contre l'annonce de 138 suppressions de postes.   

Alors que la direction affirme qu'il n'y aura pas de licenciements mais des reclassements, l'intersyndicale de l'usine qui fabrique notamment le vaccin de la grippe conteste la brutalité d'une annonce, qui ne prendrait pourtant effet qu'en 2015. « On voit bien que ce que ce qui se passe est lié à la demande des actionnaires. On nous parle d'inquiétudes pour l'avenir, de perte de brevets, mais les vaccins ne sont pas concernés et ici, tout ce que l'on fabrique, on le vend ! », s'insurge-t-il.

Les personnes concernées par les suppressions ne seraient pas les agents de production, mais des postes administratifs et de management.

Pour la CFDT, Mickaël Néel exprime l'inquiétude de salariés qui trouvent la potion amère. Il dénonce une méthode « brutale, alors que nous disposons d'une gestion prévisionnelle des emplois et des compétences. » Franck Ledannois de la CFE-CGC estime aussi que « les jalons n'ont pas été posés sur ces annonces pour qu'elles puissent être discutées, ce qui crée de la psychose dans la société », regrette-t-il.

Une centaine de personnes s'est rassemblée devant le site de production à Incarville dans l'Eure
Une centaine de personnes s'est rassemblée devant le site de production à Incarville dans l'Eure

Venu en renfort, le NPA (Nouveau parti anticapitaliste) propose des tracts qui énumèrent les différents plans sociaux du département : Sanofi, mais aussi Cinram, M-Real, etc. Triste litanie.

Le tribunal de Grande instance d'Evry doit ce lundi étudier un référé demandant l'arrêt du plan de restructuration du groupe qui prévoit 900 suppressions de postes d'ici trois ans.

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Un long reportage de Libération sur la manif de Lyon

Large manifestation à Lyon de salariés de Sanofi contre les suppressions de postes


Extrait : 

 

D'autres rassemblements, moins importants, se sont tenus en Gironde et en région parisienne notamment.
Des débrayages sur les sites girondins d'Ambarès-et-Lagrave et Saint-Loubès ont respectivement mobilisé 100 et 30 personnes.

"C'est une journée historique" pour les sites girondins "avec un appel intersyndical massivement suivi", a indiqué à l'AFP le représentant syndical central CGT de Sanofi production et élu du CE du site d'Ambarès, Patrick Rojo.

En région parisienne, une centaine de salariés ont manifesté entre le centre de recherche Sanofi à Vitry-sur-Seine et Choisy-le-Roi (Val-de-Marne) : "On veut continuer à mettre la pression. Leur plan est injustifié et injustifiable", a déclaré Pascal Collemine, délégué syndical CGT.

Sanofi Sanofric

Très coloré et animé de sifflets, cornes de brume et drapeaux syndicaux, le cortège intersyndical de Lyon, qui rassemblait des salariés de la région, mais aussi de Montpellier et Toulouse, est parti du quartier de Gerland, où Sanofi dispose de plusieurs sites, en direction du conseil régional.

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© Ph.Bette
© Ph.Bette

A lire aussi 

Plans sociaux en France : les prochaines échéances (Le Monde 25 octobre 2012)
Manifestation contre les suppressions d'emplois dans le groupe pharmaceutique Sanofi, le 11 octobre à Montpellier.

Pas une semaine sans annonce de plan de suppression d'emplois ou de fermeture de site. Dernier en date, lundi 22 octobre, la décision du suédois Electrolux de céder ou fermer dans les deux ans son usine de lave-linge à Revin (Ardennes), une annonce qui a provoqué la grève immédiate des 419 salariés.

Lundi également, la direction du fabricant de meubles Cauval Industries, connu pour ses marques de matelas Dunlopillo et Treca, a indiqué qu'elle s'apprêtait à déposer le bilan de deux de ses filiales employant 530 salariés en Ile-de-France et dans l'Aube. Ces annonces avaient été précédées par celle d'Alcatel, le 18 octobre, de 1 430 suppressions d'emplois en France, soit 15 % de ses effectifs hexagonaux.

Les prochaines semaines seront rythmées par le déroulement des plans déjà annoncés et sur lesquels le gouvernement entend bien souvent peser. Revue de détail des échéances à venir.


À l’usine Ford comme ailleurs, la perspective c’est le « tous ensemble »




 Extrait

Nous avons la conviction que chacun dans son usine, on perdra. Il faut créer des liens entre salariés, il faut coordonner, faire converger nos résistances. Oui, mais comment faire car malheureusement les structures syndicales n’aident pas pour cela. Notre manifestation du 29 avec le « train de l’emploi », comprenant des salariés girondins de plusieurs entreprises y compris du public, la journée du 9 octobre avec des salariés de PSA, Renault, Sanofi, Fralib, 3 Suisses, Goodyear, GM et beaucoup d’autres encore, ont été autant d’occasions de se retrouver et de construire le « tous ensemble ».
L’heure est bien à prendre des initiatives communes, à lancer des appels, pour se rencontrer. Les équipes militantes qui le souhaitent existent mais il faut juste que nous apprenions à le faire… Vite.

A lire aussi

  

Rassemblement des Presstalis et soutien d'Olivier Besancenot

 

Pour voir la vidéo, cliquer ici

Olivier Besancenot et le secrétaire général du Livre Cgt devant le ministère de la culture et de la Communication

Rassemblement Unitaire des Salariés de PRESSTALIS ex NMPP contre le plan de démantèlement de l'entreprise 1250 licenciements annoncés et pour le maintien du système démocratique égalitaire de la distribution de la presse devant le ministère de la Culture et de la Communication place du Palais Royal Paris 24 octobre 2012



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