Cosiarma. Navires Cala Pira et Cala Paradiso ? Cachez ces Carmel israéliens que je ne saurais voir...
En 2011 un combat particulièrement efficace placé sous l'égide de BDS, avec l'accord des autorités palestiniennes, avait contribué à mettre en difficulté la compagnie Agrexco qui se proposait de livrer des produits agricoles israéliens en Languedoc-Roussillon à partir du port de Sète. La majorité des élus à la Région autour de Georges Frêche (élus du PC compris) soutenait ce projet financièrement en tentant d'en neutraliser la dimension politique de soutien à Israël...
Comme le rappelle l'article de L'Hérault du jour ci-dessous, en omettant cependant de mentionner cette mobilisation BDS, Agrexco avait dû être placé en liquidation judiciaire. Depuis, c'est la compagnie Cosiarma qui a pris le relais et il se confirme qu'elle fait ce pour quoi Agrexco avait été combattu au nom de la solidarité avec les Palestiniens : il débarque des fruits et des légumes d'Israël.
Voilà qui ne manquera pas d'interpeller tous ceux qui ne marchandent pas leur solidarité avec les Palestiniens et estiment nécessaire qu'Israël soit mis au ban des nations tant qu'il imposera sa politique de colonisation et d'apartheid à tout un peuple.
On notera aussi qu'il est regrettable que cet article fasse l'impasse sur ce que la campagne Agrexco avait pourtant bien mis en lumière : il n'y a aucune raison que la défense et le développement de l'emploi sur le port de Sète implique d'accepter la logique marchande, aberrante écologiquement, et de fait à portée politique prosioniste, d'un commerce avec Israël. Une réflexion sur la réorientation des activités portuaires serait à mener, sous l'égide de la Région et des autres collectivités locales, avec les populations et les syndicats. Tout comme sur la promotion des circuits courts de commercialisation des produits locaux qui pourrait, entre autres, s'appuyer sur un développement du secteur coopératif et associatif en se montrant soucieuse de l'environnement et de la qualité des aliments. Mais, pour porter ces options économiques et sociales, c'est toute une politique de gauche rompant avec les impératifs de marché qui devrait être mise en oeuvre. Autant dire que c'est une autre gauche que celle, platement gestionnaire de l'ordre capitaliste, que nous avons ici qui devrait s'atteler à la tache !
Reste que rien ne justifie que Cosiarma fasse de l'Agrexco à Sète contre les Palestiniens !
L'Hérault du jour du 22 octobre 2012
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