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Retour sur la manif antinucléaire de Narbonne : l'arrêt du nucléaire met-il en danger l'emploi ?



Salariés du nucléaire-antinucléaires, il y a urgence à déjouer la division  !


La presse locale s'est fait l'écho de l'opposition entre les manifestants demandant hier la fermeture du site nucléaire de Malvézy et des salariés dudit site qui, soucieux de défendre leurs emplois, ont organisé une contre-manifestation justifiant le barrage de police aux abords du site (Narbonne. La manif des antinucléaires à Malvési irrite les Comurhex).



Pendant que les antinucléaires, empêchés d'approcher le site,  procédaient à une distribution de tracts aux automobilistes, une délégation, composée de Thomas Cousinou (SDN Aude), Marc Saint-Aroman (Amis de la Terre RSN Midi-Pyrénées) et Didier Latorre (SDN 34), a été reçue par le directeur sur place, c'est à dire hors de l'usine. L'entretien n'a pas apporté grand chose, le directeur défendant, comme on pouvait le prévoir, sa boutique. La Comurhex répondrait, selon lui, à toutes les demandes de l'Agence de Sûreté Nucléaire et n'aurait rien à se reprocher. Elle attend la suite, en vue du classement INB [Installations Nucléaires de Base) des bassins 1 et 2…

La délégation a exprimé, d'une part, son étonnement devant l'organisation de la contre-manifestation qui, selon le directeur, aurait été appelée par "un collectif (?!) de travailleurs tous syndicats confondus…" et, d'autre part, son souhait de rencontrer les salariés tout en rappelant que la question de la dangerosité nucléaire concerne aussi l'ensemble des populations. Sans plus de suite donnée au voeu ainsi exprimé, la délégation a remis des tracts "SDN, c'est bon aussi pour les travailleurs" au représentant de la Comurhex qui a assuré qu'il en remettrait un à chaque représentant syndical… Personne n'est, bien sûr, obligé de le croire…!

Le représentant de SDN 34 exprime, dans une note diffusée par voie électronique, le regret que la délégation, dont il faisait partie, n'ait pas insisté plus pour rencontrer une délégation de salariés. Il lui apparaît en effet essentiel de contrer la tactique de division utilisée par le lobby nucléaire et de tenter d'engager une discussion avec les salariés en approchant en particulier les syndicats. Une rencontre dans les jours qui viennent avec les représentants syndicaux du site serait la bienvenue pour faire retour sur les évènements de ce week end et entamer un dialogue de fond qui s'avère de plus en plus nécessaire pour éviter que ne se reproduise le scénario de ce week-end par lequel une direction de site nucléaire parvient à  mobiliser une partie de ses salariés justifiant ainsi la présence des flics tout en se donnant à voir ouverte au dialogue avec les manifestants ! Retenons la leçon : il faut casser les barrières posées par les directions de site et entrer en contact direct avec les salariés. "C'est ce qu'ils redoutent, puisque c'est ce qu'ils empêchent…".

On trouvera ci-dessous, à titre indicatif, la position de la CGT sur la conférence gouvernementale ainsi que le tract diffusé par Réseau Sortir du Nucléaire le 1er mai 2012...

Article écrit par le correspondant NPA 34 à partir des notes diffusées par le représentant de Sortir du Nucléaire de l'Hérault (SDN 34)

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Rappelons que le NPA 34 milite activement dans le cadre de SDN 34 en portant fortement le lien entre lutte antinucléaire et solidarité avec les travailleurs du nucléaire (santé au travail, sous-traitance, mensonges sur l'emploi dans le nucléaire, créations d'emplois dans le démantèlement des centrales, dans l'isolement des bâtiments nécessaire pour la sobriété énergétique, dans le renouvelable). On trouvera ci-dessous l'article rédigé pour notre mensuel Motivées par notre camarade Anne.


Sur l'intox opérée par les nucléocrates sur les suppressions d'emplois que générerait toute sortie du nucléaire, le NPA précise ceci :

Si on ferme les réacteurs, il faudra les démanteler et aussi gérer les déchets : c’est du travail pour plusieurs décennies. Aucun emploi ne sera perdu. Cela permettra aux travailleurs qui le souhaiteront de demeurer sur leur lieu de vie. Quant aux autres, ils pourront être reconvertis dans le secteur des énergies renouvelables dont le développement, lui, pourrait être créateur de plus de 800 000 emplois si on suivait les préconisations de notre schéma. Nous articulons systématiquement nos revendications sociales pour l’interdiction des licenciements, la réduction massive du temps de travail et l’amélioration des conditions de travail, avec nos revendications écologiques et antinucléaires. C’est sous le contrôle des travailleurs et de la population, dans un cadre réellement démocratique, radicalement modifié, que nous envisageons leur mise en œuvre.
 
 
 

Article de Motivées (NPA 34)


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