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Non au gaz de schiste. Le gouvernement nous mène en Batho !



"Attention au risque de micro-séismes qui sont apparus lors de forages exploratoires au Royaume-Uni."
 


Gaz de schiste : des recherches en cours pour l'extraire proprement ?
Midi Libre S.W. avec AFP
15/11/2012

La question de l'exploitation du gaz de schiste en France est loin d'être bouclée. Mardi, François Hollande a déclaré lors de sa première conférence de presse que "la recherche est possible sur d'autres techniques que celle de la fracturation hydraulique." Alors quelles techniques ?


Alors qu'il avait, semble-t-il, fermer la porte aux industriels en rejetant la reprise des recherches sur l'exploitation des gaz de schiste préconisée dans le rapport GalloisFrançois Hollande précise aujourd'hui qu'il "prendra ses responsabilités" si une technique propre apparaissait pour exploiter le gaz de schiste, ce qui relance le débat selon Le Monde.

Cette déclaration rassure sans doute les industriels, mais inquiète toujours autant les opposants ou les sceptiques.

José Bové et bons ombres d'écologistes, plusieurs ONG et aussi le Front de Gauche de Jean-Luc Mélenchon, restent résolument hostiles par principe à toute exploitation du gaz de schiste, avec ou sans fracturation.

Ils voient dans les énergies fossiles une entrave à la lutte contre le réchauffement climatique. Une position clairement réaffirmée mercredi par la Fondation Nicolas Hulot, qui exige que la recherche publique et privée se concentre "sur les énergies renouvelables".

Peut-on exploiter le gaz de schiste proprement ?

La fracturation hydraulique (interdite en 2011) consiste à injecter sous pression à de grandes profondeurs de l'eau (95%) additionnée de sable (4,8%) et d'adjuvants chimiques (0,2%). Le tout permet de créer de petites fissures dans la roche-mère et de libérer le pétrole ou le gaz de schiste qu'elle contient.
Cette technique jugée trop gourmande en eau et dramatique pour les nappes phréatiques a stoppé pour l'instant les ambitions des industriels qui ont obtenu des permis sur le sol français. Mais la porte n'est pas refermée. D'autres pistes sont à l'étude pour réduire les risques environnementaux liés à l'extraction du gaz de schiste.

 
Améliorer la fracturation hydraulique ?

Les industriels ne lâchent pas la belle affaire et sont à pied d'oeuvre pour trouver des moyens pour "améliorer la fracturation hydraulique au niveau environnemental, pour la rendre plus acceptable" selon Jean-Louis Schilansky, président de l'Union française des industries pétrolières (Ufip).
Certaines sociétés proposent déjà d'utiliser "des adjuvants à l'impact faible dans l'environnement : des produits de qualité alimentaire comme la gomme de guar (un épaississant d'origine végétale, ndlr)"
Des produits soit disant "non toxiques pour l'environnement", souligne François Kalaydjian, directeur des technologies durables à l'IFP Energies Nouvelles (qui est quand même, faut-il le noter, l'ex-Institut français du pétrole). "On pourrait travailler aussi sur un matériau qui remplacerait le sable et éviterait d'avoir à utiliser des adjuvants", avance-t-il.

D'autres techniques d'extraction ?

Le second grand axe de recherches vise à remplacer l'eau utilisée pour la fracturation hydraulique par d'autres liquides, comme du GPL (gaz de pétrole liquéfié) ou même du gaz comme le gaz carbonique. Plusieurs sociétés sont actives sur ce créneau en Amérique du Nord.

Le canadien Gasfrac expérimente une technique de fracturation au gel de propane, et l'américain Baker Hughes travaille sur le CO2 ou l'azote (procédé dit "VaporFrac"). Cependant, "il reste à démontrer que ces technologies sont aussi sûres et économiques que la fracturation hydraulique", souligne Christopher Baronzzi, un avocat américain spécialisé dans l'industrie pétrolière.

Enfin, des méthodes radicalement différentes sont évoquées au sein du secteur, mais ne sont encore que des hypothèses... Elles visent à fissurer la roche-mère non plus par l'injection d'un fluide sous pression, mais par des des procédés thermiques, acoustiques, ou encore des micro-charges explosives. Attention toutefois au risque de micro-séismes qui sont apparus lors de forages exploratoires au Royaume-Uni.
Rien de bien rassurant pour l'instant...

L'article sur le site de Midi libre 


Illustration : .gaz_de_schiste_no_gazaran_t.jpg

La position du NPA sur les gaz de schiste

 
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