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Quartiers populaires. Un taux de pauvreté de 36,1% (30,5% en 2006), Valls dégaine ses ZSP !



La réponse sécuritaire du gouvernement à l'"insécurisation" sociale des quartiers populaires

Le NPA 34 s'est largement exprimé sur ce blog (voir ci-dessous) sur son rejet des ZSP qui signent, par-delà  la caricaturale orientation du ministre de l'intérieur, un renoncement du gouvernement, toutes tendances confondues (Europe Ecologie Les Verts compris malgré le "coup" perso-médiatique du maire de Sevran), à rompre avec les schémas, l'imaginaire quasiment, de la droite. 


Schémas qui posent LA sécurité en surdétermination  des divers registres de l'action politique sous la métaphore de la matraque et des humiliantes et répétées fouilles au corps et des tout aussi abusifs contrôles d'identité ! Avec, de fil en aiguille, l'escamotage de l'insécurité qui se niche au coeur même de la structure inégalitaire de la société capitaliste, l'insécurité sociale. Et, de ce point de vue-là, Valls n'a pas de chance, ses dernières annonces de ZSP (voir celles concernant notre région dans l'article de Midi Libre ci-dessous) sont parasitées par un méchant rapport annuel de l'Observatoire national des zones urbaines sensibles (Onzus), qui permet de prendre la terrible mesure de ladite insécurité sociale et  dont nous donnons l'essentiel des conclusions à partir de quelques articles de presse. Réjouissons-nous de ce fâcheux télescopage médiatique pour construire des réponses politiques dignes d'une radicalité dont la gauche de gouvernement a perdu les clés, en particulier, autre perverse coïncidence, par sa plate soumission récente à une logique de... sécurisation des avoirs patronaux (rapport Gallois). Cette mise en sécurité justement des dominants qui casse celle des populations, qui casse celle qui induirait un droit effectif à une existence décente, fondée elle-même en termes d'emplois, de salaires, d'accès aux soins, à l'éducation, à la santé... Mais attention, à vous arrêter à ces considérations, vous quittez irrémédiablement l'îlot gestionnaire des socialistes au front bas et au cou épais et vous commencez à naviguer vers des horizons de gauche...En mettant le cap sur le Mas de Mingue, le Chemin bas, la Mosson, le Petit-Bard,  les Cévennes, les Hauts de Massane, La Devèze, les Arènes, Saint-Jacques, La Réal, Saint-Mathieu...ces lieux à l'humanité déniée par la logique du capital et par les choix politiques du Parti Socialiste et du gouvernement qui, via les ZSP, s'alignent sur celle-ci...

Languedoc-Roussillon. Quatre nouvelles zones de sécurité désignées dans la région

PHILIPPE MOURET
Midi Libre 16/11/2012
Manuel Valls s'est rendu, en septembre à Amiens, pour initier une ZSP.
Manuel Valls s'est rendu, en septembre à Amiens, pour initier une ZSP. (FRANCOIS NASCIMBENI / AFP) 


La seconde vague de déploiement des zones de sécurité prioritaires comprend quatre sites en Languedoc-Roussillon et sera mise en œuvre d’ici à la fin de l’année et au premier trimestre 2013.
Elle concerne les quartiers Mas de Mingue et Chemin bas d’Avignon à Nîmes (Gard), Mosson, Petit-Bard, Cévennes et Hauts de Massane à Montpellier, La Devèze et les Arènes à Béziers (Hérault), ainsi que Saint-Jacques, La Réal et Saint-Mathieu à Perpignan (Pyrénées-Orientales). Les ZSP de Lunel (Hérault) et Vauvert-Saint-Gilles (Gard) font partie des quinze premières zones mises en place en septembre dernier.

"Critères objectifs de gravité"

Une troisième tranche d’une cinquantaine avait été annoncée à l’horizon 2014 par le ministre de l’Intérieur Manuel Valls. Ces zones ont été "prédéfinies, au niveau central, en fonction de critères objectifs de gravité", a expliqué M. Valls. Elles "correspondent à des territoires ciblés, dans lesquels des actes de délinquance ou d’incivilités sont structurellement enracinés".

Des problématiques diverses

L’homogénéité n’est pas de mise, puisque ces zones peuvent être concernées par des phénomènes très divers : cambriolages, trafic de stupéfiants et règlements de comptes, trafic d’armes, violences urbaines. Ainsi, les ministères de la Justice et de l’Intérieur évoquent, à propos de la zone perpignanaise, "des problématiques de délinquance, trafic de stupéfiants, nuisances sur la voie publique et cambriolages" et précisent qu’une "action soutenue en matière de prévention du décrochage scolaire pourrait utilement y être conduite".

Recrudescence des vols avec violence

À Béziers, les territoires concernés "sont marqués par une nette progression des vols avec violence" (alors que la délinquance générale est en recul dans la ville), tout comme à Montpellier où "le volume des vols avec violence a quasiment triplé ; ils sont huit fois plus nombreux que dans le reste de la circonscription". Ici encore, "plus de la moitié des auteurs d’infractions sont des mineurs".

Délinquance générale en hausse à Nîmes

En revanche, à Nîmes (plus particulièrement au Mas de Mingue), "la délinquance générale a augmenté en 2012. Le sentiment d’insécurité s’est développé et les violences urbaines et les vols sont plus importants".

Réactions mitigées des syndicats de police

Les syndicats de police ont réagi de manière mitigée, s’interrogeant sur les moyens humains et matériels alloués. Ainsi, le bureau régional d’Alliance police nationale rappelle que, selon lui, "la création de ZSP ne peut être envisagée qu’avec un apport conséquent de moyens matériels et humains" et "dénonce de longue date les créations de services à effectifs constants, qui appauvrissent les unités".

Vue de Tremblay-en-France, au Nord de Paris, le 31 mars 2010.
Vue de Tremblay-en-France, au Nord de Paris, le 31 mars 2010. (Photo Bertrand Guay. AFP)

L'observatoire chargé de ces quartiers en difficulté a rendu son rapport 2012. Pauvreté, chômage, discriminations, les motifs d'inquiétude ne manquent pas.

Par SYLVAIN MOUILLARD
 
C’est un rapport qui tombe à pic, en plein débat sur l’appauvrissement de nombreuses villes de banlieue. L’Observatoire national des zones urbaines sensibles (Onzus) présentait ce vendredi son travail pour l’année 2012 (voir le document ci-dessous), en présence du ministre délégué à la Ville, François Lamy. Depuis près d’une décennie, l’observatoire ausculte les 751 Zones urbaines sensibles (ZUS) du pays. Pauvreté, chômage, santé, sécurité, éducation... il offre un regard extrêmement détaillé sur ces quartiers, qui abritent aujourd’hui plus de quatre millions d’habitants. De l'état des lieux dressé ce vendredi, nous avons retenu cinq chiffres, emblématiques de la dégradation de ces territoires.



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