La justice se défile, le gouvernement est devant ses responsabilités...
L'Hérault du jour du 10 novembre 2012
Toulouse. Sanofi : la fiction des départs volontaires
(La Dépêche)
17e jeudi de la colère, hier midi, devant les grilles de
Sanofi où les salariés se sont à nouveau réunis pour s'opposer à la
suppression de 2 500 postes sur l'ensemble du groupe, qui menace
directement les 600 emplois toulousains. Mais au-delà de la mobilisation
qui perdure depuis quatre mois pour obtenir le maintien total des
emplois et de l'intégration de l'unité de Toulouse dans le groupe
Sanofi, c'est devant le tribunal de grande instance d'Evry que s e joue
aujourd'hui un épisode clé du conflit. Les juges de l'Essonne, saisis en
référé par les représentants des salariés début octobre, diront en
effet s'ils partagent le point de vue de la direction. Elle table sur le
départ volontaire de 914 salariés pour gérer cette restructuration sans
avoir recours aux licenciements et donc sans plan social contraignant.
«Un plan social déguisé»
Ou si, comme le pensent les syndicats, la suppression des postes est
un plan social déguisé. «Ils tentent d'inciter les salariés à accepter
un plan de rupture conventionnelle de contrats de travail à grande
échelle car un groupe qui réalise 9 milliards de bénéfice peut
difficilement se permettre de licencier ouvertement son personnel»,
explique Pascal Delmas. Pour le délégué CFDT de Sanofi Toulouse, la
reconnaissance de la réalité du plan social d'entreprise par la justice
permettrait en outre aux salariés dont les postes sont supprimés de
bénéficier de reclassements privilégiés au sein du groupe ainsi que
d'aides à la mobilité. Le groupe Front de Gauche des élus régionaux a
déposé, hier un vœu de loi visant à interdire «les suppressions d'emploi
à visées boursières». Une démarche qui fait suite à la demande d'un
médiateur, déposée auprès du président de la République par cinq
sénateurs, dont Jean-Jacques Mirassou.
Sanofi : la fiction des départs volontaires (La Dépêche)
Pas de tabou : 32 h tout de suite vers 30 h hebdo
jeudi 8 novembre 2012
C’est Manuel Valls, chasseur de roms et « extradeur » d’Aurore Martin qui, dès janvier 2011, avait relancé l’attaque contre les 35 heures dans le cadre
des primaires socialistes. Pour Valls, il s’agissait de « déverrouiller les 35 heures » afin de « permettre… pour ceux qui ont la chance d’avoir un emploi,
de travailler davantage… sans avoir recours forcément aux heures supplémentaires qui ont beaucoup coûté à l’État ».
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