Le Sénat "appuie" les Sanofi, merci bien...appuyons-nous sur la généralisation des luttes!
Le Sénat, nous informe L'Hérault du jour (voir ci-dessous), se prononce pour le gel immédiat du plan de licenciements de Sanofi rebaptisé, en reprenant le vocabulaire de la direction et de Montebourg, plan de restructuration. Nous sommes là dans la tarte à la crème de ces "éléments de langage" qui jouent sur les mots pour nous amener à décrocher de la réalité. Mais peu importe, après tout c'est "immédiat" qui compte ! Va pour "gel immédiat..."
Sauf que ce n'est que la Commission des Affaires Economiques de cette vénérable chambre qui s'est prononcée, pas le Sénat ni donc l'ensemble des sénateurs ! Et, pour tout dire, Commission machin ou Sénat tout court ou tout plein, nous n'avons affaire qu'à une "interpellation" à l'adresse de Hollande et Ayrault dont on ne se demande même pas l'efficacité qu'elle aura au lendemain de ce qui, par le rapport Gallois, est de fait devenu une lettre de cadrage patronale de l'action gouvernementale.
Hollande et Ayrault, comme nous le prévoyions dès l'élection du premier, ne sont porteurs que d'une politique égrénant les poncifs libéraux des "boîtes à idées" patronales. Laurent Mauduit a rappelé hier dans Mediapart tout le mal que l'on pouvait attendre d'un rapport supervisé par ...l'UMP et qui fort logiquement a été applaudi par ledit parti et la chef des patrons. Une interpellation sénatoriale, qui plus est, venant d'élus godillots du PS, en devient un épiphénomène. Le "pacte" (autre élément de langage succédant au peu engageant "choc" initial) de compétitivité ("choc" mais cette fois "de confiance" surenchérit dans le désamorçage verbal et l'enfumage politique Gallois !) est désormais dans les tuyaux, avec dès aujourd'hui un transfert annoncé de cotisations patronales vers l'impôt le plus injuste, la TVA couplé à de nouvelles réductions de dépenses publiques : voilà ce qui surdétermine tout moulinet sénatorial !
L'Hérault du jour peut faire un gros titre majorant l'effet sénateurs dans la lutte des Sanofi, il convient de garder les pieds sur terre. Le centre de gravité de l'action de défense de l'emploi ne peut être qu'ailleurs, même s'il est compréhensible que des salariés en lutte tentent tous les moyens, pourquoi pas une "incursion" au Sénat, pour asseoir leur action. Avec le durcissement annoncé hier et confirmé aujourd'hui d'une politique gouvernementale déjà fortement soumise aux logiques patronales, il reste à s'engager avec détermination sur le seul terrain à même de faire céder celle-ci dans la lancée des grandes manifestations sanofiennes de Toulouse, Paris, Montpellier ou Lyon : la convergence des actions de lutte pour l'emploi pour poser au plus haut niveau un rapport de force jusqu'à satisfaction, un retrait pur et simple des plans de licenciements, et pour engager le bras de fer pour une loi les interdisant ! Sanofi, Fralib, PSA, Ford...même combat ! Le patronat et la droite font corps autour de Gallois, Hollande et Ayrault s'alignent sur eux, les salariés en lutte doivent se serrer les coudes et aller de l'avant...Tous Ensemble...Tous Ensemble !
L'Hérault du jour du 6 novembre 2012
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