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Montpellier. Le PS ne fait pas corps autour d'Hélène Mandroux



Le NPA 34 et le projet de Cité du corps humain à Montpellier


Tout devient décidément prétexte à règlements de compte entre clans et sous-clans de la frêchie locale : c'est sur le projet de Cité du corps humain que les caniches socialistes de feu Septiman s'entredéchirent en ce moment (voir l'article de Midi libre ci-dessous). 

Le NPA 34 ne se laissera pas dévier par ce lamentable jeu de rivalités politiciennes et rappelle que ses protagonistes s'inscrivent tous, sans exception, dans la politique gouvernementale d'austérité.  

Sur la Cité du corps humain il convient de dissocier, d'une part, l'idée bien évidemment acceptable de constructions d'espaces culturels, pour autant qu'elles aient bénéficié d'un vrai débat impliquant les populations sur ce que sont les priorités budgétaires, et, d'autre part, des projets de prestige, pharaoniques, extrêmement coûteux, s'apparentant à des caprices plus ou moins personnels. Dans l'état actuel des choses et, en particulier du rapport entre les coûts envisagés (pour certains déjà engagés) et le sens culturel et social, pour le moins brouillé, de l'opération, le NPA 34 exprime son opposition à l'adoption du projet défendu par la maire et ses quelques soutiens. Nous faisons nôtre l'exposé des motifs, ci-dessous, et le vote "contre" des élus GA-Fase, en conseil municipal, qui sont en continuité avec les positions de toujours du NPA 34 sur les affaires municipales de Montpellier. Vote "contre" que, en revanche, les autres élus du Front de gauche, communistes alliés d'Hélène Mandroux, n'ont pas cru nécessaire d'adopter  : 

"La délibération 4 concernait « un marché de programmation pour la Cité du Corps Humain »
 

Ce projet cher à Mandroux avait déjà été débattu une première fois. Nous étions intervenus à l’époque pour indiquer que nous étions prêts à discuter d’un projet de vulgarisation des sciences, que nous étions pour un projet de type éducation populaire. Il s’agissait d’un premier échange pour envisager la faisabilité. Nous nous étions abstenu vu la volonté pour la majorité d’en faire un projet prestigieux comme la « cité de l’espace » à Toulouse . Un projet de ce type coûte dans les 30 à 40 millions d’euros. Ce lundi, nous avions sur notre table un dépliant et une série de cartes postales sur ce projet. Nous sommes intervenus pour demander le montage financier, qui va payer et combien. Combien l’Etat, combien le département, l’agglo, la ville ? Sur cette question, nous constatons que déjà de l’argent public a été investi, un clip existe (voir sur You tube), du matériel, la délibération propose de voter 193 130 euros pour une « prestation intellectuelle » d’une société pour élaborer la programmation et la scénographie, nous refusons d’aller plus loin. Nous préférons de loin, dans la situation actuelle de crise et de difficultés à boucler les fins de mois, voir par exemple réduire le prix du billet de la TAM à 1 euro plutôt que s’engager sur une voie que nous ne maîtrisons pas et avec probablement à la clé une nouvelle dépense de prestige. 



Nous avons été les 2 seuls à voter contre." (sur ce conseil municipal lire ici)



Il va de soi que cette opposition du NPA 34 à la Cité du corps humain telle qu'elle est portée en mairie repose sur une déclaration générale de défiance vis-à-vis de la gestion d'ensemble menée par la coalition PS-PC-Modem qui ne prend pas la mesure de la détresse sociale (1), sur fond d'aggravation des inégalités, qui se développe dans la ville et qui devrait interdire d'engager des dépenses inconsidérées (cf la construction de l'actuelle mairie ou le projet dont il est question ici) aux dépens d'une vraie politique sociale (incluant par ailleurs un volet culturel, plutôt à axer, selon nous, sur l'éducation populaire!).

(1) Nîmes et Montpellier ont des taux de pauvreté respectifs de 29% et 27%. La capitale gardoise compte 18 670 ménages concernés, tandis que "la surdouée" en affiche 29 853. (tiré de Région. Entre 27 % et 32 % de pauvres dans nos villes !)

Montpellier : Mandroux, seule face à la Cité du corps humain

YANNICK POVILLON
Midi Libre 09/12/2012

En l’absence du maire, lundi dernier, les élus de la majorité ont manifesté leur défiance à l’égard de son projet phare.

C’est le projet phare du mandat d’Hélène Mandroux : la Cité du corps humain. Le maire l’a imaginée avec son conseiller spécial, le chirurgien Francis Navarro, du côté de l’EAI, avant de rabattre le musée à Port-Marianne, derrière la clinique du Millénaire, dans la zac Hippocrate, en lieu et place du musée d’art contemporain, voulu par Georges Frêche.

Mais voilà que l’arbitrage autour du choix des architectes de ce projet discret, mais qui avance, a été remis en cause par de nombreux élus de la majorité du maire. En l’absence du premier magistrat, en plus. Il s’agissait, lundi d’inscrire au budget, 600 000 € pour rémunérer les architectes. Une coquette somme pour un projet médico-touristo-culturel de 45 M€ annoncés... probablement davantage au final. Trop pour les rares élus de la majorité présents à ce bureau municipal houleux. [...]

Un conseil scientifique est à la manœuvre et de nombreuses dépenses ont déjà été engagées lors de délibérations précédentes. [...]

En dépit de ces oppositions de plus en plus visibles, Hélène Mandroux entend mener ce projet à son terme et poser la première pierre avant la fin de ce mandat.
 
Il faudra, pour cela, qu’elle mette de l’ordre dans les rangs de sa majorité. Actuellement, c’est bien plus difficile que d’ériger un nouveau musée.

L'article intégral sur le site de Midi Libre 

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