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"Petit Papa Noël, quand tu descendras du ciel, n'oublie pas de nous reloger"

30 Septembre 2012 Paris Manifestation contre le TSCG


Des familles de mal-logés passent Noël sous les fenêtres du ministère du Logement

Midilibre.fr
25/12/2012

[illustration NPA 34]

[à lire aussi ci-dessous Le NPA et la question du logement]


Une délégation devait être reçue en fin d'après-midi au ministère, où elle entendait offrir à la ministre du Logement, Cécile Duflot, "un pied-de-biche doré" pour "accélérer les réquisitions de logements vides", a expliqué Jean-Baptiste Eyraud.

Une délégation devait être reçue en fin d'après-midi au ministère, où elle entendait offrir à la ministre du Logement, Cécile Duflot, "un pied-de-biche doré" pour "accélérer les réquisitions de logements vides", a expliqué Jean-Baptiste Eyraud. (AFP / PATRICK KOVARIK) 

"Petit Papa Noël, quand tu descendras du ciel, n'oublie pas de nous reloger": plusieurs dizaines de familles de mal-logés ont fêté mardi Noël près du ministère du Logement à l'appel de l'association Droit au Logement (DAL), a constaté une journaliste de l'AFP.

Ces familles, reconnues prioritaires du Droit au logement opposable (Dalo), instauré en 2008, sont en attente de relogement depuis plusieurs années et survivent "dans des hôtels précaires, à la rue, dans des taudis, dans des squats ou chez des amis", a expliqué Jean-Baptiste Eyraud, porte-parole du DAL. Derrière une banderole sur laquelle on pouvait lire "Ni miette, ni bla-bla: respectez nos droits", un sapin décoré de guirlandes avait été installé et des cadeaux ont été distribués aux enfants.

27 534 ménages "prioritaires" attendant depuis au moins six mois un relogement en Ile-de-France

"Toutes les familles qui sont ici sont des prioritaires Dalo en attente de relogement", a expliqué M. Eyraud, rappelant que François Hollande s'était engagé en avril 2012 à faire respecter cette loi, inégalement appliquée. L'Ile-de-France comptait, en juin 2012, 27 534 ménages "prioritaires" attendant depuis au moins six mois un relogement. Une délégation devait être reçue en fin d'après-midi au ministère, où elle entendait offrir à la ministre du Logement, Cécile Duflot, "un pied-de-biche doré" pour "accélérer les réquisitions de logements vides", a expliqué M. Eyraud.

La France compte 2,4 millions de logements vacants

"Le choc des solidarités, on ne l'a pas encore vu", a-t-il ajouté, demandant "la réquisition de logements appartenant aux grands propriétaires, aux grandes sociétés", mais aussi "la mobilisation des biens de l'Etat", comme par exemple les casernes vides, pour loger toutes ces familles. Selon l'Insee, a-t-il rappelé, la France compte 2,4 millions de logements vacants, dont 330.000 en IDF. Cent vingt-quatre bâtiments vacants susceptibles d'être réquisitionnés ont été identifiées en Ile-de-France, dont 44 dans Paris, a indiqué récemment le préfet de région, Daniel Canepa. Mais les "premiers résultats" ne sont attendus qu'en février, voire avril, a-t-il dit.

L'article sur le site de Midi Libre

A lire aussi 

Le NPA et la question du logement

Urgence logement : Le projet de loi ne répond pas

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Le 8 septembre, le mal-logement a tué, encore. Et montre hélas le chemin à faire entre l’urgence encore révélée par ce drame et le projet de loi sur le logement soumis au Parlement.

À gauche, les appréciations sont dans le ton du « peut mieux faire ». Et la droite hurle sur l’augmentation des sanctions envers les communes « qui peinent à construire des logements sociaux » et juge « préférable d’encourager les maires "constructeurs" en zone tendue », donc qu’on laisse le logement social à sa place, et pas dans les jolies villes des riches !Alors, commençons par faire le point sur les améliorations proposées à la loi SRU : on passe de 20 à 25 % de logement social dans les 980 communes concernées (sur 36 000…), mais c’est pour 2020-2025, et on multiplie par cinq le montant des amendes aux villes qui ne respectent pas la loi. Mais il faut savoir que ces amendes ne sont pas automatiques, ce sont les préfets qui décideront de sanctionner. Passer de 20 à 25 % devrait permettre, selon le gouvernement, d’atteindre l’objectif de construire 150 000 logements sociaux par an (sur 500 000). Mais la moitié de ces constructions sociales pourront être dans la catégorie PLS - dont les loyers sont inaccessibles aux petits revenus (la grande majorité des 1, 6 million de demandeurs). En 2011, un tiers des 110 000 logements sociaux construits étaient des PLS. C’est déjà trop, mais Cécile Duflot, dans la présentation au Sénat de la loi, indique : « pour renforcer l’effort en faveur des ménages les plus modestes, cet article limite à 50 % la part de logements financés en PLS ». « Limite » ? Alors que comme le demandent des associations comme le DAL ou la fondation Abbé-Pierre, il faut sortir les PLS du décompte des logements sociaux. Exemple de loyer PLS pour un F2, 44 m2, à Gennevilliers (92) : 585 euros hors charges.



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