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Universités de Montpellier. Le Plan Campus n' a pas les faveurs des campus...



Un projet sarkozyen relayé par la majorité PS-PCF du Conseil régional et rejeté par nombre d'universitaires...



 L'Hérault du jour du 6 décembre 2012


 
 
 
 
  Ce qu'en pense le NPA 34

C'est toute une politique libérale de détournement, de contournement et, au final, de casse, du service public universitaire qui se trouve contestée par le positionnement de nombreux universitaires montpelliérains que rapporte L'Hérault du jour : il est décisif que les "partenariats public-privé" (PPP) dans le financement des opérations de concentration universitaire, fondés structurellement sur le désengagement financier de l'Etat au profit du privé, soient mis en crise par les personnels qui sont placés en première ligne pour en saisir les effets néfastes. Voilà qui devrait interroger les élus socialistes et communistes de la Région qui, une nouvelle fois, au nom de pseudo arguments techniques tout à fait dans l'héritage social-libéral de Georges Frêche, ont baissé la garde devant des projets et des financements qui sont de véritables chevaux de Troie du démantèlement du secteur supérieur de l'enseignement public. 

On notera pourtant que, par la voix du président de région, ils persistent et signent en ne se prononçant pas sur le sens du positionnement des universitaires contre les partenariats public-privé. Cette gauche-là, tout au maintien de son financement en fonction de celui de l'Etat, reste "encastrée" dans des logiques gestionnaires acceptant le principe de la participation du privé ! Le NPA 34 a depuis le début rejeté le plan Campus comme, par ailleurs, les autres composantes de la réforme sarkozyenne du supérieur telle que la notion d'Idex ou la LRU. Soucieux d'opérer les convergences nécessaires pour remettre au centre des débats sur la politique universitaire la question du service public, il sera attentif à l'attitude qu'adoptera en particulier le Front de gauche 34 sur le rejet du plan Campus sarkozyen exprimé ce jour et sur sa capacité à prendre ses distances vis-à-vis de l'appui que les élus communistes à la Région lui accordent. Rappelons que le programme présidentiel L'humain d'abord du Front de gauche ne se prononçait pas ouvertement sur la nécessité de se défaire des PPP et proposait, de façon très vague et sur le mode bien peu radical d'un "couper la poire en deux", que "l’apport de contributions privées sur la base de principes d’intérêt général [soit] possible, sans jamais se substituer au financement budgétaire public". Sans dire mot du Plan Campus qui intégrait lesdits PPP !

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LA POSITION DU NPA 34 (24 novembre 2011)

A en croire les médias et quelques universitaires surfant sur l'air du temps de la modernité à la mode gouvernance (1), ce totem cher aux libéraux de droite comme de gauche, c'est un véritable fiasco qu'ont connu les universités montpelliéraines quand leur candidature à l'Idex (Initiative d'excellence) a été recalée par le jury international ad hoc (2). Tout à leur approche dépolitisée et, au fond, techniciste et technocratique des réformes entreprises par le gouvernement à travers les Idex et le plan Campus sur fond de mise en place de la LRU, certains en oublient que "les paradigmes qui les sous-tendent sont ceux qui inspiraient les politiques de Ronald Reagan et Margaret Thatcher. Le new public management découle des mêmes sources que les théories néolibérales."


Car c'est bien de cela qu'il s'agit : soutenir les Idex c'est entériner le financement de quelques pôles d'excellence et accepter la désertification/marginalisation universitaire du reste du pays qu'ils induisent, c'est en conséquence accepter de voir aggraver les conditions de vie et d'études déjà plus que malmenées de milliers d'étudiants, c'est ainsi participer d'une sélection portée à incandescence, c'est se soumettre à la subordination des études universitaires et de la recherche aux critères de compétition, entre autres financière, entre enseignants et centres d'enseignement, c'est en somme se subordonner au capitalisme sarkozyen comme hier on se serait subordonné au reaganisme et au thachérisme. Voilà ce que, pour l'essentiel, rappelle, à sa façon salutaire, l'appel que vient de publier Libération "Non à l’université managériale !", à l'initiative de personnalités de l'Appel des appels, texte que nous reproduisons ci-dessous. Ce texte déduit de son analyse de l'agression que subit l'université la nécessité d'organiser une résistance active des personnels et des étudiants qui, bien évidemment, ne passe pas par une tentative désespérée de réintégrer le projet d'Idex.


(1) "Le joli mot de "gouvernance" n'est qu'un euphémisme pour désigner une forme dure de domination politique" (Jurgen Habermas, philosophe allemand)



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