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Fonction Publique...Ah, si le nouveau président avait été de gauche...


Mobilisation des salariés de la Fonction Publique



 


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L’État : plus grand licencieur du pays !


Depuis une dizaine d’années, les gouvernements successifs ont appliqué une politique brutale de suppressions d’emplois dans la fonction publique. La révision générale des politiques publiques (RGPP), mise en œuvre par le gouvernement Sarkozy dès 2007 – la réforme de l’administration territoriale de l’État, la loi Hôpital santé Territoire, la réforme des collectivités territoriales, les fusions imposées, le changement de statut de la poste, la loi liberté et responsabilité des universités, etc. – a accentué le massacre des emplois dans toute la fonction publique mais aussi la mise à mal du service public. La RGPP, qui fixait comme règle le non-remplacement d’un fonctionnaire sur deux, depuis 2007, a détruit environ 150 000 emplois (dont 80 000 dans l’Éducation nationale) dans la fonction publique d’État, faisant ainsi de l’État le plus grand licencieur du pays.

Si le nouveau locataire de l’Élysée avait été de gauche, cette politique de destruction massive d’emplois aurait été arrêtée et même inversée en créant des milliers d’emplois dans le cadre d’un service public qui réponde aux besoins sociaux de tous et de toutes, et aux besoins écologiques, par exemple dans des services publics de l’énergie ou des transports collectifs. Mais ce n’est pas exactement ce qui est programmé.

Malgré le rapport sur la RGPP remis à Jean-Marc Ayrault la semaine dernière critiquant cette réforme du quinquennat Sarkozy, le gouvernement sous prétexte de la crise, de la réduction des déficits va continuer la saignée ou pour être politiquement correct va continuer à « rénover l’action publique ». Maryse Lebranchu, ministre de la Fonction publique reconnait elle-même que « personne n’a jamais contesté la nécessité de réviser les missions de l’État », mais le gouvernement précédent « a inutilement gâché cette réforme par la brutalité de la méthode employée ». Autrement dit, le gouvernement Ayrault va continuer la même politique mais avec une autre méthode !

La nouvelle méthode consiste donc, dans un premier temps, à une opération d’enfumage en annonçant des créations d’emplois dans des ministères dits prioritaires (Éducation, Justice, Police). Dans un deuxième temps, en annonçant que ces créations se feraient à effectifs constants. Bref on déshabille Pierre pour habiller Paul. Le projet de loi de finances 2013 prévoit 12 298 suppressions d’emplois dans les ministères « non prioritaires », les plus touchés étant le ministère de la Défense avec moins 7 234 emplois sur environ 308 000 et le ministère de l’Économie et des Finances avec 2 353 postes supprimés. Puis le pôle écologie et logement avec 1 300 suppressions de postes. Un dernier millier de postes à supprimer étant partagés par tous les autres ministères.

Du côté des annonces de création de postes dans l’Éducation nationale, elles ne permettent même pas de revenir sur les coupes drastiques opérées par les gouvernements précédents. Pour l’hôpital public, c’est la poursuite d’une politique qui entraîne chaque jour des suppressions de postes, de lits et régulièrement des fermetures de lieux de soins.

Et encore ces réductions ne disent pas tout des attaques contre les services publics causées par la stabilisation des dépenses de l’État en valeur hors charges de la dette et des pensions de même que la baisse de 7 % des dépenses de fonctionnement et des dépenses d’interventions pilotables. Alors qu’un objectif de 15 milliards d’euros d’économies sur 2009-2013 avait été affiché dès 2008, dont 12, 3 milliards à fin 2012, ce chiffre devrait être presque atteint (11, 9 milliards), selon la direction du Budget.


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"Alors que la gauche critiquait l'application aveugle du non remplacement d'un départ à la retraite sur deux sous le gouvernement Fillon, la règle de 2 % est en réalité bien plus drastique."






Pourquoi la gauche n'aime plus les fonctionnaires

Le Monde.fr |


Gel des salaires, suppressions d'emploi... Le premier budget de la nouvelle majorité ne se distingue pas beaucoup des orientations prises ces dix dernières années. Le chiffon rouge de la dette publique ne suffit pas à expliquer cette rupture idéologique opérée par le Parti socialiste, traditionnellement plus favorable à ceux qui incarnent les services publics auprès des usagers.
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