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Port-la-Nouvelle. Une extension au risque d'explosions ?



Port-La-Nouvelle. Ce nitrate d'ammonium qui réveille toutes les craintes
La Dépêche 15 janvier 2013


La première réunion programmée dans le cadre du débat public se déroulait hier à Port-La Nouvelle. La Région Languedoc-Roussillon veut accroître les capacités du port audois. Parmi les matières dangereuses exportées, figure du nitrate d'ammonium...

Hier soir, s'ouvrait à Port-La Nouvelle la première réunion d'information programmée par la Commission nationale du débat public dans le cadre du projet d'extension du port de Port-La Nouvelle. Ce même projet conduit par la Région Languedoc-Roussillon vise à agrandir les infrastructures actuelles pour permettre l'accès à des navires plus grands. Il s'agit de redimensionner le 18e port de commerce français qui occupe un rôle stratégique au cœur de l'arc méditerranéen, entre Marseille et Barcelone.

Mais ce vaste programme de travaux qui associe le conseil général de l'Aude et la communauté d'agglomération du Grand Narbonne, n'est pas sans susciter des craintes liées à la nature même des tonnages transportés. Port-La Nouvelle, avec 800 000 tonnes par an, reste le 2e port céréalier français en Méditerranée et le tout premier port pour les exportations de blé dur. Les hydrocarbures, largement représentés par les pétroliers Total et Dyneff, ont représenté en 2011 un million de tonnes et ce, malgré la baisse des importations de produits pétroliers sur le sol français.

60 000 tonnes de nitrate

 

Dans ce fret maritime, figurent aussi des alcools industriels ou alimentaires, du vrac (ciment, talc, pneux broyés, transformateurs…), mais aussi du nitrate d'ammonium technique exporté comme engrais, qui entre aussi dans la composition d'explosifs agricoles et pour les carrières. Personne n'a oublié à Toulouse que ce nitrate est à l'origine de l'explosion d'AZF en 2001. Et c'est bien ce qui inquiète Alain Viard, membre du collectif Nopalme, bien décidé à intervenir dans le débat public pour rappeler la dangerosité de ce produit sur un site portuaire qui abrite déjà huit emplacements Seveso de niveau 1.

«On lit dans les prévisions de tonnage que Port-La Nouvelle pourrait traiter 60 000 tonnes de nitrate produit par la société norvégienne Yara à Pradiès, près de Lacq (64). Pour des raisons d'économie, Yara voulait faire transiter le nitrate par le Port de Bayonne. Mais l'entreprise s'est heurtée à la levée de bouclier des élus, toutes tendances confondues, à Bayonne, Anglet, Tarnos et Le Boucau. Tous ont refusé catégoriquement d'accueillir le trafic de matières hautement explosives», insiste Alain Viard. Celui-ci a bien l'intention de se faire entendre dans le cadre d'un débat public qui échelonne ses réunions d'information jusqu'en avril prochain.

L'article sur le site de La Dépêche 

Illustration : vueaeriennepln.jpg

Port-la-Nouvelle. L'extension fait des vagues
(La Dépêche 16 janvier 2013

La première réunion du débat public sur l'extension de la zone porturaire a fait surgir des adhésions et des oppositions très marquées dans une salle comble, lundi soir à Port-la-Nouvelle.


A lire aussi


Huit réunions

«Intervenir pendant qu'il est encore temps». Ainsi Pierre-Frédéric Ténière-Buchot, le président de la commission particulière de débat public résume-t-il l'intérêt du débat public. Chacun pourra s'exprimer sur le projet, par l'intermédiaire de cahiers d'acteurs ou au gré des huit réunions prévues selon le calendrier suivant : ce soir à Port-la-Nouvelle, le 25 janvier à Montpellier, le 28 janvier à Port-Vendres, le 11 février à Gruissan, le 18 février à Sète, les 11 mars et 4 avril à Narbonne et le 22 mars à Castelnaudary. Toutes les réunions ont lieu à 19 heures , sauf Castelnaudary à 20 heures. Plus de renseignements à la permanence de Narbonne, tél. 04 68 58 84 24 ou sur le site dédié : http://www.debatpublic-pln2015.org/

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Commission Particulière du Débat Public - Terminal portuaire à Port La Nouvelle



Et aussi



Le blog du collectif Nopalme : http://nopalmepln.tumblr.com/



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Narbonne. La Comurhex, une pièce clé du dispositif nucléaire français 

Chronique de l'irresponsabilité nucléaire.  Vive la Comurhex ?


L'article ci-dessous de Midi Libre nous offre, sous le sérieux des chiffres, une vision acritique des activités de traitement de l'uranium dans cette entreprise audoise. En contre-feu (!) de ce bien regrettable biais journalistique, nous renvoyons ci-dessous les lecteurs à nos articles d'octobre dernier relatant une moblisation de sensibilisation aux dangers que représentent ces activités dont le moindre n'est pas la circulation quotidienne, par la route, entre Narbonne et Pierrelatte, de 60 tonnes de minerai d'uranium traité ! 

Narbonne : la Comurhex, qui purifie l'uranium mondial, monte en puissance

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