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Pyrénées Orientales. Le Collectif Stop Austérité a fait l'escargot !



Argelès-sur-Mer. Bouchon militant sur la corniche pour que vive la Côte Vermeille
L'Indépendant 20 janvier à 6h00 par Arnaud Andreu Recueilli par A. A.
La caravane a fait escale dans toutes les communes traversées.
La caravane a fait escale dans toutes les communes traversées. PHOTO/Ph. T.G.
Le chiffre est pour le moins symbolique. Hier matin, dans le cadre de l'opération escargot initiée par le Collectif stop austérité*, soixante-six voitures sont parties de Cerbère. Objectif de la manœuvre : sensibiliser les pouvoirs publics aux pertes d'emplois récurrentes sur le secteur. Pour ce faire, les manifestants ont roulé au pas toute la matinée sur la route de la corniche, s'arrêtant dans chacune des communes traversées pour dénoncer la situation.

Lors de l'escale banyulencque de la caravane, c'est la déléguée syndicale du centre médical de Peyrefite Françoise Brault, qui s'est chargée d'énumérer les mauvaises nouvelles : "Pour 2013, nous comptabilisons : moins dix-neuf cheminots à Cerbère, moins cinq douaniers et moins cinq agents du conseil général à Port-Vendres. Les réductions de temps d'ouverture des gares de la Côte Vermeille vont également entraîner des suppressions d'emplois. Et, pour finir, les établissements de santé du cap Peyrefite et du centre héliomarin de Banyuls, qui concernent plus de quatre cents emplois, sont menacés de délocalisations".

"700 emplois menacés"

Au total, selon le Collectif stop austérité, sept cents emplois pourraient à terme être remis en cause. Ce discours a visiblement su convaincre. A la sortie de Banyuls, vingt nouvelles voitures s'étaient jointes au cortège.

A Port-Vendres, le maire UMP de la commune, Jean-Pierre Roméro, a créé la surprise en prenant la parole. Il faut dire qu'ici aussi, la situation au niveau de l'emploi semble se détériorer. "Nous n'aurons aucune perspective d'avenir tant qu'il n'y aura pas de troisième quai, affirme ainsi le délégué des dockers, David Carlier. Mon patron a dernièrement dû refuser trois nouveaux contrats, faute de place pour accueillir les bateaux".


Arrivé à Collioure, le cortège avait dépassé la centaine de véhicules. Soit environ quatre cents personnes. Dernière étape des manifestants : Argelès, où syndicalistes et politiques ont tour à tour pris la parole devant la mairie aux environs de 12 h 30. "Cette journée de mobilisation fera date, a estimé le secrétaire départemental de la CGT, Pierre Place. La question qui est désormais sur la table du préfet et des élus est celle de l'avenir d'un territoire. Nous demandons un moratoire immédiat sur toutes les suppressions de postes annoncées".


Une fois n'est pas coutume, FO a également participé à cette manifestation, malgré le fait qu'elle rassemble syndicats et partis politiques. "Nous pensons qu'il faut créer de toute urgence un électrochoc pour arrêter l'effet domino qui détruit l'emploi sur la Côte Vermeille et dans tout le département", explique le secrétaire départemental du mouvement, Jérôme Capdevielle. Sur ce point, l'ensemble des organisations présentes semblaient d'accord.


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Collectif stop austérité : CGT, FSU, Solidaires, Initiatives citoyennes, ATTAC, Ligue des droits de l'homme, Libre pensée, Parti communiste, Parti de gauche, NPA.
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Extraits choisis des prises de paroles des élus du secteur

- Pierre Aylagas, député-maire socialiste d'Argelès : "Je suis solidaire du mouvement. En tant que député, je suis notamment intervenu auprès du préfet pour obtenir une table ronde sur l'avenir de la Côte Vermeille."
- Jean-Pierre Roméro, maire UMP de Port-Vendres : "Je comprends et partage votre inquiétude pour la défense de vos emplois. C'est une question fondamentale pour l'avenir de nos enfants. Elle n'est ni de droite ni de gauche. Je serai toujours à vos côtés."


- Jean-Claude Portella, maire socialiste de Cerbère : "Je suis solidaire de cette manifestation car des emplois sont menacés sur ma commune. On parle notamment de délocaliser le centre médical Bouffard- Vercelli de Peyrefite. 19 emplois sont également menacés à la gare."


- Michel Moly, maire socialiste de Collioure : "La Côte Vermeille doit vivre. Et pour vivre, il faut un emploi. Nous nous battons au quotidien pour que la Côte Vermeille puisse vivre. C'est pourquoi cette manifestation me touche tout particulièrement. Grâce à vous, nous aurons peut-être notre table ronde avec le préfet. Nous y dirons notre volonté de vivre dans ce territoire magnifique qu'il faut défendre".


L'article sur le site de L'Indépendant

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