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Toujours fortement mobilisé-es, les SANOFI !



La Convergence des Luttes est en marche

     De Toulouse, de Montpellier, de Lyon, les Sanofi sont montés nombreux à Paris pour la manifestation initiée par les Licenci'elles, aux côtés de celles et ceux de PSA, Virgin, Candia, Goodyear...
     Un début de convergence des luttes qui va devoir s'amplifier pour commencer à  peser face à la volonté du patronat de presser toujours plus les salarié-es, de les jeter à la rue pour maintenir ou augmenter les profits qu'ils font sur le dos de celles et ceux dont ils exploitent le travail.
     C’est au fil des manifestations et de rencontres diverses que se construit un réseau de syndicalistes d’entreprises, convaincus qu'en sortant de l’isolement et en unissant leurs forces, les salariés pourront agir efficacement.
     Le NPA ne peut que saluer et soutenir cette démarche, 

Ci-dessous, un article paru sur carredinfo.fr relatant la montée à Paris des Sanofi de Toulouse.


Motivés mais vidés


« Ça fait du bien de pouvoir dormir un peu », ironise Véronique, technicienne de laboratoire chez Sanofi Toulouse depuis 32 ans. Il est 5h15 du matin et une centaine de salariés grévistes de l’entreprise pharmaceutique attend l’ouverture de la gare Matabiau. Banderoles, pancartes et mégaphone, chacun fourbit ses armes pour la manifestation de l’après-midi. Les Toulousains rejoignent Paris pour protester contre les licenciements boursiers. Ils doivent rallier les salariés d’une dizaine d’autres entreprises françaises à 14h, devant le ministère du travail. « Sanofric : Numéro 1 au CAC 40, 2013 : 2000 emplois en moins », annonce un panneau de carton.

Deux voitures du TGV sont réservées aux Sanofis. Pascal Delmas, délégué CFDT de l’entreprise est assis aux côtés de Nathalie et Nicole, des ressources humaines. Dans le calme du début de trajet il leur confie sa fatigue, lui qui depuis juillet dernier et l’annonce du dernier plan social de l’entreprise, est sur tous les fronts : « Cet été j’étais capable de courir une étape du Tour de France dans les Pyrénées. Aujourd’hui je ne serais même pas capable de passer le test à l’effort. » Nathalie regarde un billet factice de 500 euros frappé du portrait de celui qu’elle tient pour responsable de la situation de l’entreprise : Christopher Viehbacher, directeur général depuis 2008. Un milliers de ces tracts seront distribués dans les rues de la capitale.

Dans le métro, des hurluberlus en blouse blanche


Après 2h30 de voyage, « Zezette » la sono-mobile, est installée au milieu du couloir. Une « Sanofienne » se mue en chef d’orchestre pour la répétition générale. Les cinquante passagers du wagon s’éveillent et entonnent d’une même voix : « Ohé toulousains, c’est pour sauver nos emplois qu’on défile. Au CAC, Sanofi n’engrange que des profits et nous vire. » Comme celle des Motivés, 24 chansons ont été revisitées et consignées dans le « carnet de chanson des Sanofi ».

Les chants se poursuivent trois heures plus tard, dans les couloirs du métro. Pascal reprend son rôle d’organisateur pour annoncer au mégaphone sa dernière idée : « On va aller faire un tour par le siège de Sanofi, rue de la Boétie, c’est sur la même ligne que le ministère du travail. » En quelques minutes, les Sanofis sont sur les quais de la ligne 13. Les usagers du métro regardent, penauds, cette centaine d’hurluberlus en blouses blanches qui frappent en rythme sur des jerricanes.

Détour au siège parisien de Sanofi


Arrivée tambours battants au 54 rue de la Boétie. La sécurité du siège est prompte à bloquer les portes automatiques. Les manifestants scrutent, récitent leur répertoire entre deux « Viehbacher dégage ». Aucun membre de la direction ne vient à leur rencontre jusqu’à ce que Carole, le nez collé à la vitre s’écrie « Je crois qu’il y a Tabary à l’intérieur ! » Le directeur du site toulousain vient d’être surpris par ses employés à traverser le hall. Après une petite hésitation, l’homme cède à ses employés lorsqu’ils l’enjoignent à se joindre à eux : « Tabary avec nous ! » Une poignée de main furtive à Pascal et « monsieur le directeur » file dans la direction opposée.

Un représentant de la préfecture de police de Paris vient signifier aux manifestants de se mettre en route. La décision de se rendre au siège a été prise à la dernière minute, ce qui n’est pas au goût des autorités. La joyeuse bande s’offre une traversée des beaux quartiers. Derrière la vitrine d’une boutique d’audiovisuelle, ils surprennent Michel Denisot qui fait des emplettes. Stéphane, employé à la logistique, n’hésite pas à entrer pour poser aux côtés du présentateur qui se plie volontiers au jeu des photos.

Une vingtaine d’employés du site lyonnais de l’entreprise se joignent aux toulousains. « Une délégation va être reçue par un conseiller du ministre » annonce Pascal Vially, coordinateur CFDT des rhodaniens. Les huit entreprises présentes désignent donc un représentant pour entrer dans le ministère du travail. Pascal V. est désigné par les Sanofi, il accompagne notamment Philippe Poutou, qui représente les ouvriers de Ford. D’autres anciens candidats à la présidentielle passeront d’ailleurs soutenir les manifestants : Jean-Luc Mélenchon et Olivier Besancenot.


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