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Hollande à la télé. Ce président et son gouvernement méritent une bonne gauche !

 

Grand oral d'Hollande : la pédagogie de l'austérité, on n'en veut pas !
 (communiqué du NPA)

Après le bide de sa sortie à Dijon, Hollande a tenu le deuxième round d'explication de sa politique avec une grande messe cathodique sur France 2. Pendant 1 heure et quart, il a défendu point par point ses premiers 10 mois au pouvoir avec, comme premier objectif réaffirmé, l'inversion de la courbe du chômage d’ici la fin de l’année, et comme fil conducteur de son action la restauration de la sacro-sainte croissance. Et d’annoncer la suite du menu...

Hollande n’a pas une seule seconde remis en cause sa politique en faveur du Medef et des plus riches. Une politique de « rigueur » même si le mot lui fait visiblement peur, un orientation faite d’austérité qu'il dit pourtant combattre, et bien entendu de « réduction des déficits ». Pire, cette politique sera accentuée avec la mise en place du « choc de simplifications » censé favoriser l'investissement... Après son prédécesseur, le « président des riches », voici donc maintenant le président des entreprises, fier de son pacte de compétitivité.
 
Par contre pour la population, les temps vont continuer à être difficiles. A commencer par l'annonce de l’allongement de la durée de cotisations pour les retraites et une augmentation de la TVA en 2014... Tout en affirmant qu'il n'y aura pas à l'avenir d'augmentation des impôts. On se moque du monde. Et, bien entendu, rien pour les services publics ou pour les salaires.

Hollande n’a donc annoncé aucun changement favorable au plus grand nombre, mais assume la continuité. Les« outils » sont déjà en place. Face à ce bricolage capitaliste, il est nécessaire de construire une opposition de gauche qui agisse dans le sens de la convergence des luttes, de la préparation d’un mouvement d’ensemble, tout en traçant la perspective politique d’un gouvernement anti-austérité. Tout l'opposé de ce qu'Hollande a défendu ce soir. Vraiment ce président et son gouvernement méritent une bonne gauche !

Montreuil le jeudi 28 mars 2013

Libération pose la question  que nous jugeons pertinente même si nous n'argumentons pas de la même façon notre réponse !

Hollande est-il encore de gauche ? (Libération)


Il y a dans ce «je ne suis plus un président socialiste» matière à de lourdes questions. L’aveu présidentiel, jeudi soir sur France 2, annonce-t-il un tournant dans la politique du gouvernement ? Ou confesse-t-il un simple constat en conformité avec une politique, que la gauche de la gauche, ne cesse de vilipender comme une petite fille du sarkozysme ? Bref, à la lumière de son passage télévisuel, Français Hollande et sa politique sont-ils encore de gauche ? [...]

Qu’est ce qui donne à son intervention un arrière goût de gauche honteuse, qui a du mal à s’assumer ? Hier, Hollande a pris un soin scrupuleux à dépolitiser entièrement son discours. Sa politique n’était plus qu’une simple «boîte à outils». Plus étrange, le mécanicien en chef a même oublié ce qu’il n’avait jamais cessé de marteler depuis son entrée en fonction : son obsession d’un «redressement dans la justice». Le mot justice n’a pas (ou très peu) été prononcé.Et alors que la deuxième partie du quinquennat devait être celle de «la redistribution» ou du «partage des fruits d’une croissance retrouvée», Hollande lui a donné hier un autre nom : celle du «dépassement». On conviendra que la coloration du mot n’annonce pas de grands soirs sociaux. [...]

Le Président de la République ne cherche même plus à habiller [sa politique] avec des mots de gauche.

 

D'étranges échos sarkozystes

 

Là où le cas Hollande se corse, c’est que ses annonces d'hier avaient d'étranges échos sarkozystes. Alors que la gauche de la gauche appelle à une véritable politique de relance, Hollande répond par un choc de simplification des normes pour les entreprises. C’est-à-dire ce à quoi avait appelé Sarkozy dans la campagne. Autre emprunt à l’ex-Président: l’allègement de la fiscalité sur la transmission d’entreprise, ou encore le déblocage de la participation. A l’époque, la gauche s’amusait à railler un mesure révélatrice d’une impuissance. Aujourd’hui elle se retrouve au cœur du programme de leur Président. Enfin, Hollande a dessiné les contours d’une réforme des retraites. Et la droite (si elle était honnête) n’aurait rien à en redire. Sans grande surprise, il a préparé les esprits à un allongement de la durée de cotisation, compte tenu de l’allongement de la durée de la vie. Ce n’est pas une trahison à la gauche. Cela fait des années que la CFDT défend cette ligne. Le Parti socialiste s’y range maintenant doucement. Là où le chef de l’Etat a pu paraître décevant c’est qu’il n' a pas pris la peine d’expliquer à quoi pourrait ressembler une réforme des retraites de gauche. Certes, il ne touchera pas aux petites retraites. Mais ça aussi, Nicolas Sarkozy l’avait promis.


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La politique économique à la dérive!

| Par Laurent Mauduit

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