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Chômage à Sète à 15% : 60 % des "offres" de Pôle Emploi sont des CDD de moins de six mois...

   
"Avec 15 %, Sète bat tous les records de chômage"

Midi Libre 29/04/201
Le Pôle Emploi de Sète déménagera en 2014 avenue Mal-Juin.
 
Le Pôle Emploi de Sète déménagera en 2014 avenue Mal-Juin.

Les chiffres sont terribles : 15 % de chômage, 11 400 demandeurs d'emploi dont 25 % de seniors...Entretien avec Marie-Laure Mariani, la directrice de Pôle Emploi Sète.  

Anciennement directrice à Mende, Marie-Laure Mariani est arrivée à la tête du Pôle Emploi de Sète il y a un an. Ses services interviennent sur 13 communes du Bassin de Thau qui regroupent 111 000 habitants. Un secteur où le taux de chômage s’élève à plus de 15 %, soit au-dessus des 14,5 % de la Région Languedoc Roussillon, taux le plus élevé de France. Sachant que la moyenne nationale se situe à 10,2 %. Une situation alarmante. [Note du blog : le chômage s'élève à 15,5% dans le Biterrois (voir lien ci-dessous)]

Pourquoi l’emploi est-il aussi sinistré sur le Bassin de Thau ?

Les chiffres sont en effet très préoccupants. À la fin 2012, nous recensions 11 400 demandeurs d’emploi. Parmi eux, une part de jeunes (âgés de moins de 26 ans) de plus de 15 % mais également, 13 % de chômeurs de longue durée (plus d’un an), et 20 % de demandeurs d’emploi seniors. Face à cette situation, nous avons 3 200 offres d’emploi enregistrées au Pôle Emploi de Sète, dont 60 % de CDD de moins de six mois. C’est là l’illustration de la nature des emplois proposés qui sont avant tout saisonniers et fortement marqués par le tourisme. Notamment, les thermes de Balaruc-les-Bains qui sont un important pourvoyeur d’emplois.

Hors tourisme, y a-t-il encore des entreprises qui recrutent ?

Les embauches les plus importantes se font dans les villes où il y a des zones d’activités économiques comme Frontignan, Gigean ou encore Poussan. On observe également des recrutements dans les hypermarchés comme Carrefour ou Auchan. Ainsi que dans les Mac Do. D’ailleurs celui de Frontignan qui ouvrira en juillet proposera 60 CDI. Nous les aiderons à recruter.

Avec votre nouvelle méthode recrutement dite de simulation ?

Exactement. Il s’agit là d’une procédure de recrutement basée sur la mise en situation et non sur le CV et l’expérience. La méthode est appréciée par les employeurs qui ouvrent des établissements. Nous sommes déjà intervenus au Gifi de Balaruc, aux thermes de Balaruc et allons aider à la sélection pour le Mac Do de Frontignan. C’est aussi ça le rôle de Pôle Emploi.

Comment avez-vous géré la crise de la pêche ?

C’est une activité historique et symbolique. Nous avons été confrontés aux plans de sortie de flotte. Notre plateforme d’accompagnement des pêcheurs sans emploi a été proposée à une quarantaine de personnes.

Le Pôle Emploi de Sète va déménager. Est-ce positif ?

C’est prévu pour fin 2014 et nous sommes très impatients ! Aujourd’hui, nous travaillons sur deux sites près de l’hôpital. Là, nous serons regroupés dans un bâtiment tout neuf avenue Maréchal-Juin. Ce sera plus facile d’accès pour les usagers. L’aménagement sera plus adapté avec un nouveau référentiel immobilier, une zone d’accueil en libre accès et une zone d’entretien conseil insonorisée. C’est donc très positif pour tout le monde !

L'article sur le site de Midi Libre 

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La position du NPA


Chômage : l'insupportable ascension (8 avril 2013)

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Mois après mois, les chiffres du chômage ne cessent d’augmenter. Février 2013 n’échappe pas à la triste règle : le nombre des inscrits a augmenté de 26 500 pour atteindre 5, 7 millions (toutes catégories confondues). Une situation qui ne s’inversera pas au vu des politiques menées.

Cela devient une habitude : le chômage enfle sans discontinuer depuis 22 mois avec plus de 1 000 nouveaux inscrits par jour en moyenne et le chômage de longue durée, charriant pauvreté et dépressions, fait toujours plus de ravages. Selon la Tribune, la France a connu 52 mois de hausse du chômage sur 60, et signale que le niveau officiel (catégorie A) par rapport à 1997 (3, 195 millions de chômeurs, « record absolu ») est déjà atteint depuis juillet 2012 avec les DOM qu'il est courant d'oublier dans les chiffres officiels… Autre cap symbolique : celui des 5 millions de chômeurs inscrits dans les catégories ABC, cap qui est en passe d'être franchi. Enfin, dernier record, celui du nombre de personnes accueillies par les associations d'entraide.

Les « vieux », les jeunes, les femmes… et toujours plus longtemps

Les premières victimes de cette nouvelle hausse sont les plus de 50 ans qui sont frappés de plein fouet : + 9 100 par rapport à janvier. Ils sont désormais plus de 967 000 dont 52 % de femmes au chômage. À cela , il faut ajouter les 90 500 « seniors » indemnisés de métropole (chiffre non précisé pour les DOM) bénéficiant toujours de la dispense de recherche d'emploi, non catégorisés et donc non comptabilisés dans les chiffres globaux. Progression aussi pour les moins de 25 ans, qui sont désormais 77 3600 (+ 9, 9 % sur l'année) à « pointer au chômage ».

Les chiffres sont également particulièrement mauvais concernant les perspectives de retour à l’emploi. Le nombre de chômeurs de longue durée a en effet bondi de 14 % en un an et de 1, 4 point sur un mois. Au mois de février, plus de deux millions de personnes sont au chômage depuis au moins un an et le nombre des inscrits depuis plus de 3 ans a progressé de 18, 3 %. De plus, 16 % des demandeurs d’emploi sont bénéficiaires du RSA. La durée moyenne d’inscription sur les listes de Pôle Emploi était de 482 jours, en hausse de 2 jours par rapport au mois de janvier, mais en hausse de 19 jours par rapport à l’année précédente. Et évidemment, les radiations sont de plus en plus nombreuses en ce mois de février : + 17 400 pour un total de 36 400 radiations administratives.

L'inversion de la courbe du chômage est officiellement la priorité du gouvernement. Mais pour que ce soit véritablement le cas, c'est la politique mise en œuvre par Hollande et Ayrault qui devrait être inversée. En effet, pour combattre véritablement le chômage, il faudrait une politique qui n'ait pas peur de s'attaquer au patronat et aux plus riches, par l'interdiction des licenciements et la réduction du temps de travail afin de permettre à toutes et tous de travailler. Le chômage n'est pas une fatalité mais bel et bien le produit des politiques mises en place depuis plus de 30 ans et accentuées par les politiques d'austérité !

Sandra Demarcq

Le texte sur le site national du NPA


NPA 34, NPA

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