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Pourquoi ne prenez-vous pas un Cahuzac dans votre cuisine, chez vous ?

     Navrant dialogue que celui que révèle Michel Roquefort, porte-parole du collectif de soutien aux Roms lors d'un contrôle d'identité dans un camp de Roms à coté de Grammont à Montpellier. Un policier lui demande carrément :"Pourquoi ne les prenez-vous pas alors dans votre cuisine, chez vous ?"
     Navrant, mais hélas pas surprenant...
     Voici ce qu'en dit un article de Midi-Libre du 07 avril 2013 : 

Montpellier : le policier, le militant et les roms "voleurs"
GUY TRUBUIL

La scène se déroule vendredi 29 mars, lors d’un contrôle de police dans un camp de roms, à côté de Grammont.
La scène se déroule vendredi 29 mars, lors d’un contrôle de police dans un camp de roms, à côté de Grammont. (PHOTO D'ILLUSTRATION - RICHARD DE HULLESSEN)

Contrôle de police le vendredi 29 mars, dans un camp de roms, à côté de Grammont
La scène se déroule vendredi 29 mars, lors d’un contrôle de police dans un camp de roms, à côté de Grammont. Elle est rapportée par le porte-parole du collectif de soutien, Michel Roquefort, et traduit assez l’ambiance actuelle autour de cette question.
L’amalgame immigré pauvre = délinquant à expulser                         La suite...

Ce vendredi-là, l’ambiance, justement, est plutôt tendue et Michel Roquefort est maintenu à distance. Il est même « fermement, mais correctement », invité à partir mais le ton, dit-il, monte vite. Face à lui, l’un des policiers du cordon engage la conversation, retranscrite ainsi par le militant :

« - Pourquoi protégez-vous des voleurs ?
- Je ne protège pas des voleurs, je viens aider des personnes vivant dans des conditions effroyables. (...)
- Pourquoi ne les prenez-vous pas alors dans votre cuisine, chez vous ?
- Je demande des logements décents pour tous. Je ne veux pas d’hébergement charitable (...) mais une action de la collectivité.
»

Fin du dialogue auquel Michel Roquefort n’a pas donné d’autre suite qu’une lettre ouverte, dans laquelle il s’interroge sur les amalgames et les déclarations « jusqu’au plus haut sommet de l’État », qui lui donnent l’impression « sinon de pratiquer eux-mêmes, du moins de tolérer l’amalgame immigré pauvre = délinquant à expulser ».
Cet épisode intervient au moment où, dans un autre camp voisin, une vingtaine de familles s’inquiète d’une expulsion possible, « alors que nous avons des enfants en bas âge et scolarisés ». Soutenues par leur médiatrice, ces familles ont écrit au préfet afin d’obtenir un délai avant leur expulsion mais attendent toujours une réponse.

 



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