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Sanofi. La direction manoeuvre pour garder le cap des suppressions d'emploi et du démantèlement des sites de Montpellier et Toulouse !


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Dernière minute : l'appel de la CGT-Sanofi Sisteron

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Sanofi relance la réorganisation de sa recherche à Toulouse et Montpellier 
Midi Libre/AFP 30/06/2013

Il y a un an, distribution de tracts à Montpellier par les salariés de Sanofi.
Il y a un an, distribution de tracts à Montpellier par les salariés de Sanofi. (JEAN-MICHEL MART) 

La direction du laboratoire pharmaceutique Sanofi va présenter mardi un nouveau plan de réorganisation de sa branche Recherche et Développement en France, qui n'affiche que 207 suppressions d'emploi sur 5.000 d'ici la fin 2015 mais préfigure un "désengagement" de la recherche, selon les syndicats.
Le nouveau projet, présenté au comité central d'entreprise, intègre désormais le sort de l'établissement de Toulouse et de ses 617 salariés, qui était en pointillé dans un premier plan retoqué le 11 mars par la cour d'appel de Paris pour insuffisance d'information du CCE et d'effort de reclassement des salariés. 

La recherche sur la selette à Toulouse et Montpellier

Avec le site de Montpellier, qui doit se recentrer sur le seul "développement", et y perdre 230 de ses 1 064 salariés par le jeu des mutations et des suppressions nettes d'emplois, Toulouse est le plus affecté par la volonté de la direction de "réduire la dispersion" de sa recherche, en privilégiant la région parisienne, Lyon et Strasbourg

364 salariés maintenus à Toulouse

Selon un document préparatoire au CCE, dont l'AFP a eu connaissance, Toulouse devrait conserver 364 salariés, après une centaine de mutations de chercheurs en maladies infectieuses vers Lyon, 63 suppressions d'emploi essentiellement dans les fonctions support (administration, informatique, finances...), et environ 80 transferts de fonctions support vers d'autres régions ou d'autres secteurs du groupe. C'est mieux que la disparition redoutée depuis juillet 2012 lorsque la direction avait suscité la colère des salariés et des élus locaux en déclarant : "La vocation du site de recherche de Toulouse reste à préciser : toutes les options seront étudiées". C'est moins que l'espéraient les salariés qui ont multiplié les actions pendant près d'un an et qui tablaient sur le maintien de "500 emplois sur le site" conformément au rapport de la mission ministérielle nommée par le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg. 


Maintien d'une entité recherche pendant cinq ans 

Ce rapport "Saintouil-Amalric" a souligné à la mi-mai de nombreux atouts du site et le ministre a annoncé que la direction acceptait le maintien d'une entité de recherche et de développement sous la bannière Sanofi pour au moins cinq ans. Syndicats et élus locaux viennent de remonter au créneau en apprenant que la direction prévoyait de ne conserver à Toulouse que 364 salariés, dont 324 chercheurs inscrits dans de nouvelles structures qui "seraient accompagnées afin de leur permettre d'atteindre leur autonomie de fonctionnement au cours des cinq prochaines années".


Les syndicats méfiants

"Les accords doivent être respectés", a protesté le président de la région Midi-Pyrénées Martin Malvy, tandis que les syndicats appelaient à la grève à Toulouse pendant le CCE de mardi en région parisienne. "Le projet (...) ne s'inscrit absolument pas dans l'esprit du rapport présenté par Jean-Pierre Saintouil", déclare le premier syndicat, la CFDT. Laurent Besson-Imbert, délégué de Sud-Chimie, deuxième syndicat de l'établissement, a surenchéri en déclarant que "l'autonomie, c'est un grand classique du désengagement". 


Stéphane Galiné, coordonnateur CFDT  : "Sanofi un de nos derniers fleurons"

Un porte-parole de la direction, Jean-Marc Podvin, refuse "d'entrer dans le détail des chiffres avant le CCE" et rétorque que "le groupe est en phase avec ses engagements, le rapport Saintouil est sa feuille de route". "On proteste parce que c'est le démantèlement de la recherche en France qui se dessine d'ici à cinq ans, alors que Sanofi est un de nos derniers fleurons", souligne Stéphane Galiné, coordonnateur CFDT chez Sanofi R&D. Selon lui, "la sortie des effectifs sera bien supérieure aux 207 annoncés, car Sanofi va sans doute proposer des mesures d'accompagnement favorables aux demandes de pré-retraites. Elles pourraient approcher 500 d'ici la fin 2015". 


Vers la fin du site de Toulouse en 2018 ?

Le syndicaliste estime aussi que le groupe finira "par faire sortir les 350 de Toulouse d'ici cinq ans". Les négociations sur les mesures d'accompagnement du PSE (plan de sauvegarde de l'emploi) devraient débuter le 9 juillet, selon les syndicats et la direction. Si la réorganisation de la R&D cristallise les inquiétudes, elle s'inscrit dans un plan plus large de Sanofi France dépassant 900 suppressions d'emplois. Un plan de 500 suppressions est en cours chez Sanofi-Pasteur (vaccins) et un de 230 dans les fonctions centrales (direction, administration, finances), "entièrement par départs volontaires", selon le porte-parole de Sanofi. 





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