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Virgin. Par-delà l'impression d'échec...


 Virgin : des occupations… et 15 millions ! 

 
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Les magasins Virgin sont fermés, l’entreprise est liquidée et plus de 1 000 salariéEs seront licenciéEs dans les jours qui viennent. Ainsi résumée, la résistance acharnée des gilets rouges depuis décembre 2012 ressemble à un échec...

C’est vite oublier la nature des adversaires auxquels les salariéEs, peu organiséEs syndicalement, étaient confrontéEs. D’un côté, les actionnaires, à commencer par Butler, qui aura dû assumer à hauteur de 2, 5 millions d’euros la casse sociale ainsi occasionnée, mais également Lagardère, qui aura aussi été vilipendé. De l’autre, des repreneurs, pour la plupart les principaux concurrents de Virgin, qui avaient tout intérêt à voir la société liquidée, et des bailleurs, à commencer par celui de l’emblématique magasin des Champs-Elysées, portés par la spéculation immobilière, visant les emplacements des magasins, souvent de premier niveau.

Tourner la page dans la dignité

La stratégie de moments forts de l’intersyndicale (plus de 600 virginiens sur toute la France, par exemple sur Paris le 29 janvier) a porté ses fruits, faisant passer le financement du plan « social » de 2, 5 millions en avril à 8 millions en mai. Mais c’est indiscutablement les occupations de magasins qui ont précipité les choses : 8 sur 26 ont été investis jour et nuit par les salariéEs, y compris venant de magasins lockoutés par la direction, et cela du 11 au 21 juin. Ces occupations n’auraient jamais pu tenir sans un fort soutien local : celui de syndicalistes CGT et SUD ainsi que de militants politiques du NPA et du FdG, des visites d’éluEs et la solidarité financière de la part des clientEs et des habitantEs concernéEs.

Le résultat est que, en dépit de la liquidation prononcée le 17 juin, la liquidatrice nommée par le ­tribunal de commerce, s’est engagée rapidement, à hauteur des 15 millions d’euros revendiqués, pour le financement du PSE, incluant le personnel des filiales.

C’est donc avant tout un sentiment de soulagement et de fierté qui domine, propre à inspirer d’autres travailleurs : même les médias les plus libéraux parlent de la victoire des Virgin. L’élan de la lutte n’est d’ailleurs pas terminé : une association des ex-salariéEs devrait rapidement voir le jour et une action de soutien au personnel de Virgin Mobile, licencié avec un PSE « Code du travail », est prévue. À noter que le PDG de cette société n’est autre que Geoffroy Roux de Bézieux, actionnaire minoritaire des Méga-stores… et prochain vice-président du Medef !

 Correspondants

Le texte sur le site national du NPA 

Les dirigeants de Virgin, en faillite, ont décroché primes et bonus

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Communiqué du NPA



La direction de Virgin Megastore qui emploie 1000 salariéEs en France dans 25 magasins, vient d'annoncer qu'elle convoquait lundi 7 janvier un Comité d'entreprise extraordinaire pour discuter du projet de déclaration de cessation de paiement de l'entreprise. Ce qui pourrait déboucher sur la liquidation judiciaire c'est-à-dire sa disparition. (le communiqué intégral est à lire ici)


NPA 34, NPA

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