OGM : Monsanto retire ses demandes de culture dans l'Union Européenne
L'Indépendant le 18 juillet2013
L'Indépendant le 18 juillet2013
 PHOTO/AFP PHILIPPE HUGUEN
Le groupe américain Monsanto a décidé de retirer toutes ses demandes 
d'autorisation de culture d'OGM dans l'UE, à l'exception du maïs MON810,
 a annoncé jeudi à l'AFP un de ses porte-parole en Europe. L'information
 a été confirmée par la Commission européenne qui a dit "prendre note de cette décision". "Monsanto
 ne va plus demander d'autorisation de culture pour de nouveaux OGM en 
Europe et va se concentrer sur sa capacité d'importer des OGM dans l'UE",
 a annoncé dans un communiqué Brandon Mitchener, représentant de 
Monsanto en Europe. Le groupe américain maintient toutefois la demande 
de renouvellement de l'autorisation pour le maïs MON810, seul OGM 
actuellement cultivé dans l'UE, principalement en Espagne et au 
Portugal.
Le groupe avait présenté une demi-douzaine de demandes d'autorisation de
 culture pour d'autres OGM, essentiellement des semences de maïs et un 
soja. Il avait déjà fait part fin mai de son intention de retirer ses 
demandes pour la culture en raison de l'opposition croissante de 
l'opinion publique. Les organisations écologistes Greenpeace et Friends 
of the Earth ont salué cette "retraite" de Monsanto mais laissé
 entendre qu'ils n'étaient pas dupes des intentions du groupe américain 
de continuer à commercialiser ses OGM en Europe.
"Monsanto considère l'UE comme un territoire perdu pour la culture. 
Mais le groupe va continuer à les cultiver ailleurs et à inonder l'UE, 
qui est dépendante de l'extérieur pour son approvisionnement en 
protéines végétales d'alimentation de ses troupeaux. Ce n'est pas plus 
complique que ça", a commenté auprès de l'AFP une source 
communautaire. Monsanto comme les autres géants de l'agrochimie 
multiplie les demandes d'autorisation pour la commercialisation d'OGM 
dans l'UE. Le groupe a trois demandes en discussion, dont le SmartStax, 
un maïs OGM mis au point avec DowAgroScience. Une cinquantaine d'OGM ont
 déjà été homologués pour être utilisés dans l'alimentation animale et 
humaine dans l'UE.
Le processus d'évaluation pour les demandes d'autorisation de culture et
 de commercialisation d'OGM se déroule en quatre temps : consultation de
 l'Autorité européenne pour la sécurité des aliments (EFSA) sur les 
risques pour la santé, demande d'autorisation aux Etats sur la base d'un
 avis favorable de l'EFS et procédure d'appel si aucune majorité 
qualifiée ne se dégage entre les Etats. Si cette situation perdure, la 
décision finale revient à la Commission européenne. A ce jour, l'EFSA 
n'a jamais rendu un avis négatif et aucune majorité qualifiée n'a jamais
 été trouvée entre les Etats pour interdire ou autoriser un OGM. Toutes 
les autorisations de commercialisation ont en conséquences été 
promulguées par la Commission.
A lire aussi 
 Languedoc-Roussillon : ces OGM qu’on ingurgite encore...
NPA 34, NPA












