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Conflent (Pyrénées Orientales). Du Sel pour assaisonner les pratiques alternatives au système !


  "Un autre monde est possible" avec le Système d'échange local en Conflent

L'Indépendant le 1er septembre 2013 par Arnaud Andreu

Juliette Letendre, Giro Andolfo et Marie Labesse font partie des habitués du SEL du Conflent.
Juliette Letendre, Giro Andolfo et Marie Labesse font partie des habitués du SEL du Conflent. PHOTO/A. A.
 
Le Système d'échange local (SEL) du Conflent permet à ses adhérents de troquer services et savoir-faire de manière équitable. Tout en créant du lien social.

  Quatre ans après sa création, le Système d'échange local (SEL) du Conflent est toujours là. Et bien là. Il recense à l'heure actuelle quarante adhérents. Son champ d'action s'étend à tous les villages situés dans un rayon de vingt kilomètres autour de Prades. Sa raison d'être ? Permettre à ses membres d'échanger services, savoir-faire, outils ou encore DVD de manière équitable, grâce à un système de bons : les fameux "grains de sel". Le principe est bien simple . Soixante "grains de sel" représentent une heure de service. "Quand j'ai besoin d'un coup de main pour ranger mon bois, je lance un appel sur Internet ou par téléphone, résume l'une des adhérentes du SEL, Marie Labesse. Une fois le travail terminé, je donne à ceux qui ont accepté de venir m'aider les 'grains de sel' correspondant au temps qu'ils y ont passé. Ils peuvent ensuite utiliser ces 'grains de sel' comme bon leur semble". 

Etat d'esprit convivial

Pour faciliter les échanges, le SEL du Conflent édite un catalogue virtuel répertoriant l'ensemble des services proposés et les coordonnées de chaque membre. "Ça peut aller des gardes d'animaux à la traduction de textes, en passant par le prêt de matériel de jardinage", explique une autre membre du SEL, Juliette Letendre. "Moi, je fais aussi des dépannages et des initiations à l'informatique", renchérit son collègue séliste Giro Andolfo. Mais au-delà des nombreux services disponibles, le SEL, c'est aussi, et peut-être surtout, un état d'esprit. "Il s'agit d'un système qui permet de valoriser le non-recours à l'argent, souligne Juliette Letendre. On essaie de donner la priorité à l'entraide. Ça nous oblige à mieux nous connaître et à développer la solidarité et la convivialité".

Afin d'accroître cette dimension conviviale, qui est, selon les habitués du SEL, une condition essentielle au bon fonctionnement du système, l'association organise chaque mois une activité commune (grillade, sortie, etc.). "Pour qu'un SEL tourne bien, il faut que les gens se connaissent, estime Marie Labesse. Ou sinon, certains n'osent pas demander. Et il ne se passe rien".
 
La dimension conviviale du SEL fait par ailleurs tout le succès de la structure auprès des nouveaux arrivants. Pour qui elle constitue un moyen de s'intégrer en un temps record à la vie locale. Une belle initiative.

Les nouveaux adhérents sont les bienvenus (les inscriptions restent ouvertes tout au long de l'année). Réunion de rentrée autour d'un barbecue le 21 septembre (le lieu et l'heure exacte seront précisés ultérieurement). Adhésion : 5 euros par an. Présentation et charte éthique disponibles sur le site internet du SEL (selduconflent.pagesperso-orange.fr).

Tél. : 04 68 96 14 75 ou 04 68 05 35 47. E-mail : selduconflent@orange.fr

L'article sur le site de L'Indépendant 

A lire aussi

La note SEL de Wikipedia

 Des SEL au SOL : une monnaie locale pourquoi faire ?

« Un sel entre idéal démocratique et esprit du capitalisme. Essai d’analyse institutionnelle » [lire en ligne] [PDF]

« Les systèmes d’échange local (SEL) : entre utopie politique et réalisme économique »
[lire en ligne] [PDF]


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