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Ayrault à Montpellier : Assises de la mer et du littoral pour dérive incontinente du PS...


Ayrault, Mandroux, Moure : le triangle socialiste des Bermudes...

 Momentanément relégué à l'arrière, JP Moure savoure l'instant...

Libération

Naïvement tout le monde pensait que le chef du gouvernement avait fait hier le déplacement à Montpellier pour apporter son soutien aux Assises de l'économie maritime et du littoral qui se tenaient au Corum. En fait Libération vend la mèche : l'essentiel s'est joué dans le vase clos des cuisines internes du PS, bien loin des acteurs de ces assises tout comme d'ailleurs des salariés venus rappeler que la gauche menait une politique de droite

Le fin mot de l'histoire est dans ces lignes du quotidien parisien : "C'est précisément pour éviter que la maire sortante n’apporte son soutien à ce dernier [le dissident Saurel qui vient de déclarer sa candidature à la mairie de Montpellier] que Jean-Marc Ayrault a estimé qu’il était urgent pour lui d’aller discourir mardi à Montpellier aux assises de l’économie maritime et du littoral." C'était donc ça : "objectif Mandroux", "Opération déminage électoral" pour que l'économie socialiste des ambitions et des rivalités personnelles ne vienne faire tanguer plus encore le navire amiral d'un captain Moure dont la crédibilité politique avait passablement pris l'eau lors d'un Conseil d'Agglo en juillet dernier. A quoi s'ajoute désormais une rébellion dans la garde rapprochée socialiste.

Un premier ministre, qui plus est de gauche (!.;;;?°°#§@////)), ça peut donc servir à ça : à "descendre" dans le Midi pour envoyer une montpelliéraine septuagénaire monomaniaquement persuadée d'avoir toujours un destin municipal se refaire une santé dans un autre territoire que celui qui occupe l'esprit des gens sérieux, des fins stratèges de Solférino, Matignon et l'Elysée réunis pour essayer d'anticiper et limiter le naufrage municipal annoncé.

Pas de quoi fouetter un chat dans cette socialo-socialiste continuité dans le changement, doit se dire l'insubmersible communiste Michel habile à passet, sans coup férir, de la chaloupe mandrouxienne à la coquille de noix mourienne... pour maintenir à flot la flamme que décidément, bien sûr, une autre politique, de gauche, est urgente !

E la nave va titrait Fellini, ce maître ès bouffonneries ... 

A.

L'article de Libération : A Montpellier, Ayrault fait plier Mandroux


Note explicative : Le moure vient de l'occitan "morre" : visage, museau.
On l'utilise donc pour désigner la gueule, la tête.

Faire le moure, ou faire une soupe de moure : bouder.

Cliquer sur l'image pour l'agrandir
L'Hérault du jour du 4 décembre 2013

L'article de Midi Libre Montpellier : Hélène Mandroux ou le récit d’une éviction annoncée fait bien le tour de l'affaire Mandroux mais il dilue un point important et fait l'impasse sur un autre point tout aussi important : 1/ Hélène Mandroux a commis "l'erreur", alors qu'elle en est issue, de se mettre en travers des desisderata du clan frêchiste (Midi Libre minimise la dimension clanique de l'histoire) pour relayer la stratégie nationale du PS de reprise en main des fédérations de la région jugées trop soumises à un pouvoir personnel caricaturant à l'excès l'image socialiste et 2/ ce conflit interne au PS est un vrai miroir aux alouettes car les deux parties opposées jouent en fait la même partition, celle d'une orientation socialiste renonçant à construire une politique sociale de la ville. Seule l'épaisseur d'un papier à cigarette séparait le social-libéralisme "boboïste" soft de la maire de Montpellier et le social-libéralisme mégalomaniaquement populiste sur la forme mais tout aussi enclin à développer l'image "high toc" de Montpellier qu'aujourd'hui un Moure s'ingénie à singer unlimited !

A partir de là la défaite d'Hélène Mandroux est surtout révélatrice d'un travers récurrent du PS : la réconciliation, tôt ou tard, des opposés sur leur socle commun, ce social-libéralisme qui droitise structurellement l'appareil de ce parti jusqu'à l'intégrer dans les rouages capitalistes de la société. Cette réconciliation, dans la logique clanique des néofrêchistes convergeant avec l'opportunisme solférinien avait un prix : la transformation du trublion Mandroux en bouc émissaire à dégager d'urgence. C'est cette basse besogne que, sous couvert des honorables Assises du Corum, Jean-Marc Ayrault est venu accomplir consacrant ainsi emblématiquement que le PS se régit par une implacable lutte des places en miroir de ce qu'est la société qu'ils servent avec zèle. Rejeter cette société que nous avons la faiblesse de désigner par son nom, le capitalisme, c'est, par la force des choses oeuvrer à se débarrasser, que ce soit par les luttes, par les élections (au premier comme au second tour !) ou, comme nous le pensons par la combinaison dialectique des deux, des partis (et leurs sous-parties, dans le cas du PS local, frêchiste, néofrêchiste, mandrouxienne, mourienne ou encore saurelienne) qui la perpétuent et qui objectivement renforcent le FHaine et favorisent à terme le retour d'une droite toujours plus musclée par les dégâts politiques et sociaux des "socialauds" !

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 NPA 34, NPA

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