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Hommage en mémoire de l'occitaniste Rober Lafont


 Montpellier – jeudi 5 décembre 2013 – auditorium du Musée Fabre – 18 h 30, soirée animée par Jean-claude Forêt 


"La haute conscience d’une histoire", la sienne, la nôtre, c’est ainsi qu’il apparaît dans son œuvre et dans sa vie. 


Tous ceux qui ont suivi son itinéraire d’intellectuel dans le siècle, tous ceux qui ont pu être inspirés, entraînés, bousculés même par la vigueur de ses analyses sur la France ou l’Europe ainsi que par la conviction de ses engagements, tous, occitanistes ou non, témoignent de son rôle d’éveilleur et d’éclaireur. 

En 1962, dans le soutien des mineurs en grève à Decazeville soutenus par toute une société régionale, il éprouve le concept du « colonialisme intérieur » qu’il ne cessera d’affiner et de questionner.
Dans les années 70, il est sur le Larzac avec les paysans qui se battent contre l’extension du camp militaire, aux côtés des grévistes des Constructions Métalliques de Provence à Arles puis avec les mineurs de Ladrecht à Alès, comme il est aux côtés des vignerons, notamment lors du large mouvement populaire de 1976-1978 sur l’ensemble du Languedoc-Roussillon. 


Il est l’homme d’un espace, l’espace occitan. Il le fait connaître et l’inscrit dans une pensée dialectique de l’histoire qui refuse les identités figées. 


Porteur de la revendication régionaliste, Robert Lafont a acquis une stature d’humaniste européen. Ses voyages, les nombreux échanges intellectuels, le réseau important de relations qu’il a constitué en Catalogne, en Italie, en Allemagne, en Autriche en témoignent : c’est l’Europe des langues et des peuples qui constitue l’horizon de sa réflexion, des Troubadours aux grands débats actuels. 


Le mouvement altermondialiste Gardarem la Tèrra a organisé à Nîmes, les 26 et 27 septembre 2009, un colloque sur les actes et les écrits politiques de Robert Lafont (une vingtaine d’ouvrages publiés depuis La Révolution régionaliste (1967) jusqu’à L’État et la langue (2008). 


Témoignages vécus, lectures critiques, approches théoriques et débats d’idées, la riche diversité des interventions présentées à cette occasion a fait la preuve éclatante de la fécondité d’une pensée en perpétuel mouvement et pour cela toujours stimulante. 


Jean-Louis Escafit et Denise Daniel, fondateurs et animateurs de

Gardarem la tèrra, Claire Torreilles, qui a rassemblé ces articles, quelques amis et compagnons de lutte de Robert Lafont ainsi que Philippe Martel, historien, témoigneront de sa pensée et de sa création, à l’occasion de la sortie du livre consacré à son action et à sa pensée politiques. Robert Lafont. 

La haute conscience d’une histoire, Trabucaire, 2013, 208 pages

(message transmis par Marie-Jeanne Verny)

Pour approfondir

Le colonialisme intérieur

 

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