Municipale de Montpellier. Le NPA présente une liste ouverte à tous ceux qui refusent la politique de Hollande et de Moure...
...et veulent construire une opposition de gauche qui aille jusqu'au bout de sa démarche !
Article de Midi Libre à lire en revue de presse de fin de page
Retour sur les discussions avec le Front de Gauche
Cette politique qu'il devient urgent de rejeter, de combattre, a un nom : le social-libéralisme qui vient de s'illustrer récemment de la façon la plus caricaturalement propatronale dans le discours à la presse de François Hollande. Le candidat du PS à Montpellier l'avait, de son côté, mise en évidence de façon emblématique par la reconduction, en juillet dernier, de la gestion privée de l'eau sur l'Agglo de Montpellier.
Le Front de Gauche avait répondu présent à notre sollicitation et, jusqu'à ces derniers jours, se disait intéressé à défendre avec nous ce profil d'une alternative radicale aux agressions subies par la population sur l'emploi, les salaires, la fiscalité, le droit au logement, le droit d'asile, les droits des Roms ou des sans-papiers, etc. ; cette alternative étant appelée, sur le plan de la ville, à satisfaire en priorité les besoins des plus démunis mais aussi à développer, pour tous, les services publics et à donner à chacun le pouvoir de contrôle et d'initiative sur les choix municipaux.
Hélas le rapprochement avec le Front de Gauche a buté sur un écueil décisif : la capacité à mener jusqu'au bout la logique d'opposition au Parti Socialiste, la logique de rupture avec la reprise, à quelques rares exceptions près, parfois même en l'aggravant, de la politique de la droite (retraites, ANI, expulsions de Roms...) ! Soucieux de lever les obstacles à la constitution de cette liste unitaire, le NPA avait accepté qu'au second tour un double positionnement puisse êre adopté par les composantes de cette liste, mais seulement au cas où elle ne pourrait pas se maintenir au second tour : une fusion technique, pour le Front de Gauche, avec la liste conduite par Jean-Pierre Moure au nom du PS et de EELV et, pour notre part, un refus d'une telle fusion; en effet celle-ci, malgré son caractère technique, c'est-à-dire sans aucun accord politique, restait, à nos yeux, lourde de confusion et de brouillage du positionnement d'opposition. Dans le cas de cette fusion nous aurions retiré nos candidats en expliquant les raisons de notre geste. La contrepartie à cette ouverture pragmatique de notre part était que, en conformité d'ailleurs avec ce que devait signifier la dimension seulement technique de ladite fusion avec la liste PS-EELV, notre liste se maintienne au second tour si elle franchissait le seuil le lui permettant, les 10% des exprimés. Atteindre un tel chiffre, voire plus, signifierait un premier succès majeur d'une campagne de premier tour radicalement à gauche. Il représenterait une occasion unique de continuer à déployer dans toute sa plénitude notre disposition à nous opposer à une politique qui, depuis l'avènement du frêchisme sur la ville (et même sur la région), entérine l'appauvrissement de larges secteurs de la population et favorise la délégation au privé des biens communs comme l'a illustré récemment le cas susmentionné de la gestion de l'eau !
Le Front de Gauche a cependant refusé que notre accord intègre ce positionnement de maintien au second tour; ce que l'un de ses dirigeants, René Revol, a bien expliqué, la semaine dernière à L'Hérault du jour, en déclarant que "dès lors qu'on fait plus de 10 % et qu'on peut se maintenir, nous sommes favorables à une fusion technique qui vise à ce que nos électeurs soient représentés". En somme dès que l'on peut se maintenir ... on ne se maintient pas et l'on négocie avc le PS cette fusion technique qui, rappelons-le, n'était envisageable, selon nous (mais sans nous!), qu'en cas d'impossibilité de rester en lice au second tour. Soyons clairs : le Front de Gauche a préféré rompre avec le NPA pour préserver la possibilité de cette fusion avec le PS qui pourtant rend impossible de mener jusqu'au bout, à 100%, la campagne d'opposition de gauche au PS. Imagine-t-on un instant, en effet, sauf manoeuvre politicienne dont est coutumier le personnage (voir ici), que l'on puisse négocier avec Jean-Pierre Moure, en lieu et place d'un second tour d'indépendance contre lui, une fusion technique sur sa liste qui lui signifierait que l'on reste sur la même opposition radicale à sa politique que nous aurions défendue ensemble au premier tour ?
Nous déplorons ce choix du Front de Gauche, nous espérons encore que sera levé cet obstacle touchant, dans un contexte déjà passablement brouillé par le ralliement d'une partie du Front de Gauche montpelliérain, dès le premier tour, au PS, à la lisibilité d'une claire délimitation politique; nous souhaitons toujours que soit neutralisé cet obstacle à l'affirmation d'une vraie rupture avec celui-ci, à l'expression du refus du discrédit qu'il fait peser sur tous ceux qui se proposent de l'approcher pour négocier ce que, d'avance, il n'est évidemment pas en état de négocier : la rupture avec lui-même, avec sa politique de gauche de droite ! Nous ne pouvons remettre à plus tard le lancement de notre campagne mais nous restons disponibles pour mener unitairement, le plus loin que nous le permettrait le score du premier tour, une bataille commune pour une ville, comme nous disons, "sociale, écologiste et solidaire" et donc une bataille, comme dit le Front de Gauche, pour "une vraie gauche" !Nous reviendrons prochainement sur les axes de notre campagne mais nous invitons, d'ores et déjà, tous ceux, syndicalistes, membres d'associations, simples citoyens... qui sont désireux de dessiner les contours d'une alternative politique sur Montpellier à travailler à constituer avec nous la liste qui, sans autre avancée unitaire, portera cette volonté et à concrétiser ensemble sa plateforme de campagne.
Prochaine réunion de constitution de la liste Mercredi prochain 29 janvier à 20h au local du NPA, 32 bis rue du Faubourg Boutonnet (Tram Albert 1er).
Photos NPA 34 de la conférence de presse de ce vendredi 24 janvier à Montpellier
Midi Libre (samedi 25 janvier 2014)
Sur TV Sud
A lire aussi
Nos dossiers NPA, NPA 34, Front de Gauche,
Gouvernement,
PS,
Montpellier,
Vie politique locale
NPA 34, NPA
